A Angoulême, le compte à rebours a déjà commencé pour le Festival international de BD, qui se déroulera du 25 au 28 janvier. Avec une programmation qui commence déjà à faire jaillir une flopée de belles bulles dans nos têtes !
Comme c’est désormais la tradition, le FIBD s’illustrera avec trois affiches par trois auteurs différents : celle bien sûr du lauréat du Grand Prix, Riad Sattouf, et deux autres signées du Japonais Hiroaki Samura et de la Française Nine Antico, tous trois étant mis à l’honneur avec une exposition.
La plus attendue de ces expos sera évidemment celle consacrée à Riad Sattouf, alors qu’il vient de clore sa colossale saga L’Arabe du futur. Au Vaisseau Moebius sera mis en scène et en vie son « œuvre-monde », avec les personnages, les lieux (Bretagne et Syrie essentiellement), les mœurs, les époques et les différences culturelles entre l’Occident et l’Orient méditerranéen qui parcourent les six tomes de la série. Gros succès en perspective !
Les amateurs de manga devraient être comblés avec cette rétrospective sur l’œuvre de Moto Hagio, autrice « révolutionnaire et multi récompensée », au musée d’Angoulême, ainsi qu’avec cette exposition à l’Espace Franquin dédiée au précité Hiroaki Samura et à son œuvre phare, L’Habitant de l’infini.
A la fois scénariste et dessinatrice, inspirée par le rock et la pop-culture, Nine Antico quant à elle s’exposera à l’Hôtel Saint-Simon. Le public pourra découvrir près de 200 pièces (carnets, fanzines, archives personnelles, storyboards, etc.) pour prendre conscience de la richesse de la production de cette autodidacte revendiquée. Sa dernière BD, Madones et putains, est publiée chez Aire Libre.
2024 sera l’année des J.O. en France, et pour l’occasion, Angoulême chaussera ses crampons. Afin d’attirer les plus sportifs vers le 9e art, le travail de Lorenzo Mattotti sur le thème de la course sera exposé au musée d’Angoulême. Par ailleurs, une initiative inédite aura lieu à l’Espace Nouvelle création (ex-pavillon Jeunes Talents) : une course artistique opposant trois autrices et un auteur : Lisa Blumen (Astra, album en sélection), Nina Lechartier (L’invité fantastique), Jérémy Perrodeau (Le Visage de Pavil, album en sélection) et Chloé Wary (Saison des roses)
Thierry Smolderen, scénariste bruxellois prolifique (Gipsy, Ghost Money, Souvenirs de l’Empire de l’atome, L’Eté diabolik, Cauchemars ex Machina entre autres) et récompensé par le Prix René Goscinny lors de la dernière édition, verra son œuvre présentée au Vaisseau Moebius.
En partenariat avec le festival Jazz à Vienne, le FIBD organise pour la sixième année un concert dessinée réunissant le dessinateur Alexandre Clérisse (L’Empire de l’atome, L’Eté diabolik) et le duo de musique formé par Ballaké Sissoko et Piers Faccini, le temps d’une performance live exceptionnelle, le samedi 27 janvier à 21h à l’Espace Franquin.
Enfin, et même si nous serons encore en hiver, les feuilles d’érable voleront autour de l’Hôtel de ville qui mettra à disposition son parvis pour rendre hommage à la BD canadienne.
Les albums en sélection déjà chroniqués sur Benzine :
Fleur de lait, de Miguel Vila (sélection officielle)
Saint-Elme, tome 4, de Serge Lehman et Frederik Peeters (sélection officielle)
Contrition, de Carlos Portela et Keko (Fauve Polar)
Frontier, de Guillaume Singelin (Eco-Fauve)
Monsieur Apotheoz, de Julien Frey & Dawid (Prix des lycées)
Le Voyage de Shuna, de Hayao Miyazaki (Eco-Fauve)
Les albums en sélection prochainement chroniqués :
Dédales t.3, de Charles Burns (sélection officielle)
Le Dernier Sergent, tome 1 : Les Guerres immobiles, de Fabrice Neaud (sélection officielle)
L’Illusion magnifique, livre 1 : New York 1938, d’Alessandro Tota (sélection officielle et Fauve des lycéens)
Monica, de Daniel Clowes (sélection officielle)
The Nice House on the lake, tome 2, d’Alvaro Martinez Bueno et James Tynion IV (sélection officielle)
Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes, de Pierre-Henry Gomont (sélection officielle)
Une Education orientale, de Charles Berbérian (sélection officielle)
Furieuse, de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat (Prix des lycées)
Emkla, de Peggy Adam (Fauve des lycéens)