Les vieux, et pas que les punks, vont prendre un sacré coup de nostalgie en regardant Punk Is Not Vraiment Dead ?!, le documentaire de Lionel Boisseau disponible en replay sur France 5.
Le journaliste remonte le temps pour revenir aux sources du punk, à la naissance de ce mouvement contestataire, qui a éclos au milieu des années 70 en Angleterre et aux États-Unis, et qui a duré jusqu’à la fin des années 80 en France avec ce que l’on a appelé le rock alternatif.
Car si au départ le punk, c’était d’abord les Ramones, les Sex Pistols ou les Clash, une scène Made in France s’est rapidement dessinée avec des groupes comme Stinky Toys, Métal Urbain ou The Olivensteins. Une forme de rock underground qui va se populariser à partir de 1983 avec en tête de file les Bérurier Noir, entrainant dans leur sillage des groupes aux noms aussi joyeux que Oberkampf, La Souris déglinguée, Washington Dead Cats, Ludwig Von 88 ou encore Les Endimanchés.
C’est toute cette époque que raconte le documentaire de Lionel Boisseau à travers les témoignages de ceux qui ont faite, et qui ont vécu le punk français, MastO (ex-Lucrate Milk et ex-Bérurier Noir), Mat Firehair des Washington Dead Cats, Pat Kebra de Oberkampf et l’infatigable Loran (ex-Bérurier Noir aux cotés de Fanfan), qui continue d’arpenter les petites scènes locales avec ses indécrottables Ramoneurs de Menhirs, mais aussi Béatrice Dalle, égérie punk devenue actrice après avoir été repérée lors d’un casting sauvage par Dominique Besnehard.
On retrouve même le journaliste Jean-Lou Janeir, animateur de l’émission culte Décibels sur FR3, celle que l’on ne voulait absolument pas louper à l’époque, car on pouvait y voir des clips et des interviews de groupes de rock alternatif que l’on ne voyait nulle part ailleurs.
Entre les interviews de ces vieux punks aux cheveux gris et à la peau plissée, on revoit des archives de l’époque, extraits de journaux télé, ou d’émissions comme celle où le groupe Oberkampf interprète La Marseillaise en version punk en haut des escaliers de la station de métro du même nom, filmé pour Les enfants du rock sur Antenne 2 en 1983.
Un documentaire forcément touchant et débordant de nostalgie pour ceux qui ont eu entre 15 et 25 ans au mitan des années 80, pour se souvenir de ces groupes de rock aujourd’hui oubliés, dont les textes politiques, anarchistes, anticapitalistes ou antifascistes tentaient de résonner dans une société pas encore totalement libérée et où il fallait choquer le bourgeois.
À chier trop politisé, trop de bons groupes français oubliés . En fait juste un docu sur les Beru