Première échappée en solitaire pour Oisin Leech, moitié de The Lost Brothers, qui s’est offert les services de Steve Gunn pour mettre au monde un album folk aux accents irlandais, aussi épuré que bouleversant.
Parfois, il suffit juste de la présence de quelques noms sur un album pour attirer votre curiosité. Et quand ceux-ci s’appellent Steve Gunn et M. Ward, alors la curiosité est peut être justement récompensée, comme c’est le cas avec ce premier album de Oisin Leech, moitié du groupe The Lost Brothers.
Celles et ceux qui connaissent The Lost Brothers, groupe composé de Oisin Leech et Mark McCausland, ne seront pas étonnés de la qualité de ce Cold Sea. Car on y retrouve une bonne partie des ingrédients que l’on avait appréciés, notamment dans le dernier album des frères perdus (After the Fire After the Rain), paru en 2020. Un disque dans lequel le duo déroulait 11 folk-songs dans un style absolument remarquable, en compagnie déjà de M. Ward mais également de Howe Gelb.
Ici, dans un style encore un peu plus dépouillé, Oisin Leech nous régale également à sa manière avec ces 11 chansons enregistrées sur une durée de deux semaines, dans une vieille école construite face à la mer, située à la pointe du nord de l’Irlande, dans le comté de Donegal. C’est Steve Gunn qui a produit ce petit bijou, ces 11 titres plus beaux les uns que les autres, qui ont cette faculté de vous transporter immédiatement sur ce petit bout de terre du bout du Monde, aux cotés des deux musiciens.
Au fil des morceaux, on se laissera doucement bercer par les notes de guitare et la voix très pure de Oisin Leech, par la basse de Tony Garnier (collaborateur de Bob Dylan), le son du bouzouki de Dónal Lunny, les cordes de Róisín McGrory, mais aussi par quelques notes de synthés de Steve Gunn, et même par le son d’un bulletin météorologique sur le titre Maritime radio. Par moment, on pensera aussi à Nick Drake (comme sur le sublime Main Gales) avec cette même facilité pour composer des chansons folk dépouillées et baignées d’une douce ambiance hivernale.
Un album chaleureux, réconfortant, modeste, simple, mais terriblement touchant. Un must pour cet fin d’hiver.
Benoit RICHARD
Comme un écho, à l’écoute de ces chansons, je pense à Nick DRAKE, pour la douceur des morceaux, les notes chantées, le timbre de voix, la musique, l’ambiance générale.
Merci beaucoup pour cette découverte (encore une).