Linwood Barclay imagine, dans son dernier roman, la réapparition d’une femme portée disparue six ans auparavant. Réalité ou machination ? L’auteur américain signe là un thriller classique, mais plutôt bien ficelé, qu’on a envie de lire d’une seule traite.
Linwood Barclay, l’auteur de Cette nuit-là et de Fenêtre sur crime, revient avec un nouveau roman à suspense, Disparue à cette adresse, avec un pitch très prometteur. Le récit commence quand Brie Mason, épouse d’Andy, disparaît mystérieusement pendant que son mari était parti en week-end à la pêche avec un son meilleur ami. Six ans plus tard, le mystère demeure. Brie n’est jamais réapparue. Mais pour la famille et la police, Andy est le coupable tout désigné, il est l’assassin de sa femme, lui qui, d’ailleurs, n’a pas tardé à refaire sa vie, pour tenter d’oublier la disparition mystérieuse de sa bien-aimée.
Mais les choses prennent une tournure nouvelle, le jour où Brie Mason réapparaît devant la maison du couple, ou plutôt de celle qui l’a remplacée. Réalité ou machination ? Le mystère s’épaissit encore un peu plus quand Brie est à nouveau reconnue sur le parking d’un supermarché.
Ce retour va entrainer des sentiments ambivalent chez Andy, avec d’un côté l’espoir de retrouver sa femme disparue depuis si longtemps et de comprendre ce qui lui est arrivé, et de l’autre, la question : Si c’est bien elle, que faire ? Sachant qu’ Andy a même changé d’identité pour oublier son douloureux passé…
Très vite, on plonge dans ce scénario plein de mystère, dont on va tenter de comprendre les tenants et les aboutissants. En bon auteur de polar, Linwood Barclay distille au compte-gouttes les informations, apportant son lot de rebondissements et de révélations de manière progressive, avec évidemment également quelques fausses pistes ici et là.
Si l’on fait abstraction de scènes un peu tirées par les cheveux, notamment dans la dernière partie, on lira ce page-turner, somme toute assez classique dans le développement de l’intrigue, avec un certain plaisir. Et même s’il l’on se doute assez vite de l’identité du coupable, il faut reconnaitre à l’auteur américain un savoir-faire indéniable quand il s’agit de composer un thriller bien ficelé et addictif. Disparue à cette adresse pourra donc faire partie des livres à mettre dans la valise, au moment de partir en vacances cet été.
Benoit RICHARD
Un pitch très proche d’un roman bien connu : « Les apparences » de l’américaine Gillian Flynn, adapté au cinoche avec Ben Affleck et Rosamund Pike, c’était « Gone girl ».
Mais là où « Les apparences » et le film « Gone girl » mettaient l’accent sur la réaction du mari et les soupçons de la police, Linwood Barclay va changer radicalement le point de vue du metteur en scène …