Avant de démarrer le Tour de France 2024, rien de tel que de se replonger dans l’édition 2023 pour se souvenir combien ce Tour fut un très bon cru en termes de performances, de sensations et d’émotions.
Fort du succès de la première saison de Tour de France : Au coeur du peloton – plus de 8 millions d’heures regardées entre le 11 et le 18 juin 2023 -, Netflix a encore mis le paquet pour nous proposer un spectacle à la dramaturgie calculée et soignée (parfois un peu trop), en tout cas à la hauteur de cet évènement qui déchaine les passions, chaque année, au mois de juillet. Si l’effet de surprise ne fonctionnera pas comme l’an passé, on retrouve dans cette deuxième saison, les images inédites tournées par les équipes de Netlfix, les analyses des participants, à chaud ou bien avec le recul nécessaire, pour comprendre ce qui anime les uns et les autres dans cette course cycliste à nul autre pareil.
Cette année encore, la série s’est attachée à faire un focus sur quelques équipes et quelques coureurs, à montrer la course « inside » mais aussi en dehors (les semaines qui ont précédé l’épreuve), sous divers angles. Du point de vue des sprinters, avec la domination de Jasper Philipsen (surnommé « the Disaster ») mais également du point de vue des deux « patrons » actuels, Jonas Vingegaard et Tadej Pogačar, qui ont livré un beau duel durant une bonne partie du Tour 2023, avant que le second ne craque, laissant la victoire au Danois, imbattable… et sur qui ont pesé des soupçons de dopage.
La série montre aussi à quel point la tension est présente dans le peloton, avec les chutes qui peuvent arriver à n’importe quel moment, mais également dans les voitures des directeurs sportifs, plus tendus encore que les coureurs, multipliant les encouragements dans les oreillettes, et capables d’explosions de joie lors d’une victoire d’étape, célébrant l’événement tels des footballeurs après avoir marqué un but.
La série se termine par un dernier épisode très émouvant avec, en témoin numéro un, Thibaut Pinot auteur d’un baroud d’honneur mémorable dans l’étape vosgienne, quelques semaines avant de mettre un terme à sa carrière professionnelle. Un an après ce coup de panache, les images restent encore très chargées en émotions.
Comme pour la précédente saison, on regrettera le côté trop didactique des interventions des consultants, qui sont sensés apporter des explications au grand public, celui qui ne suit pas forcément le cyclisme… mais qui n’apportent pas grand chose au final.
Cette série, sera l’occasion également de connaître un peu mieux les coureurs, leur environnement, leur personnalité – comme celle de Ben O’Connor, un coureur australien attachant, mais au fort caractère –, leurs visages, la plupart du temps masqués par des lunettes et des casques qui ont tendance à uniformiser le peloton.
Une saison 2 qui devrait connaitre encore une beau succès et qui contribue à rendre cette course plus populaire que jamais.
Benoit RICHARD