5+5 = les disques préférés de Louis Durdek

Le chanteur folk, Louis Durdek, fait paraitre Unnamed Road, in premier album solo qui dévoile bien des influences, dont certaines se retrouveront sans aucun doute dans sa sélection 5+5.

Louis Durdek
© cléo rénard

Même s’il joue et compose de la musique depuis de longues années, c’est seulement en ce mois de juin 2024 que Louis Durdek sort son premier album. Fort de son expérience au sein de The travelling Lights, un groupe avec lequel il a sorti un EP en 2020, le chanteur et guitariste folk signe cette fois huit nouvelles chansons sous son propre nom. L’occasion de faire un bout de voyage en sa compagnie au son de sa voix et de sa guitare, principalement. Dans la grande tradition des songwriters américains, le Français (qui chante en anglais), signe là un album aux influences diverses et au charme évident.

5 disques du moment :

Dope Lemon – Smooth Big Cat

Commençons par la trouvaille la plus récente, pour laquelle on remerciera le sacro-saint algorithme. J’étais là, conduisant ma vieille Peugeot 206 vers le soleil couchant, dérivant au hasard des chansons. Rien à se mettre sous la dent jusqu’à ce qu’arrive la chanson Salt & Pepper. Sulfureuse, corrosive, empoisonnée. À l’image de son clip. J’ai adoré, alors j’ai dévoré l’album d’une traite. Avec ça, pas besoin de produits récréatifs. Je l’écoute souvent quand je veux me donner un genre décontracté.

The Dø. – Shake, Shook, Shaken 

Étrange, jouissif, tragique. Découvert grâce à la chanson Trustful Hands qui est un chef-d’œuvre. Je recommande. Et puis, il y a de quoi être fiers, ils sont français !

Bruce Springsteen – Western Stars

À peine sorti, déjà classique ! Il n’aime pas qu’on l’appelle The Boss, mais pour moi il reste quand même imbattable dans son domaine, et toujours authentique dans son écriture. À écouter pour ceux qui sont restés bloqués sur Born In The USA. Ici pas de gueulantes, on fait dans la dentelle. Que du beau avec le grand ouest sauvage américain en trame de fond.

Cigarettes After Sex – Cigarettes After Sex

Ils ne se sont pas foulés pour le nom de l’album, c’est le même que celui du groupe. Le très évocateur Cigarettes After Sex. Combien de nuits passées à fixer les lumières de la ville danser au plafond ? À consommer toutefois avec modération : il n’y a qu’un seul réglage possible pour chaque instrument, avec risque accru de nostalgie aiguë passé minuit.

Warhaus – Warhaus

Quand Warhaus sort Warhaus, on se tait, on écoute, et on essaie de réprimer la légère pointe de jalousie qui pointe le bout de son nez dès qu’on entend la voix, le texte, le culot. Il y a un peu de ce Leonard Cohen dont on se voudrait le digne héritier, mais la concurrence est rude et on se doit d’accepter humblement le talent indéniable de cet ange déchu sorti de nulle part.

5 disques pour toujours :

C’est cruel de m’obliger à choisir. Mais si je devais m’exiler sur une île déserte il y aurait forcément :

Pink Floyd – The Dark Side Of The Moon

Les vrais savent, les autres devraient savoir. Intemporel, immortel, inoxydable. Tout a déjà été dit sur les Pink Floyd, je me contenterai donc de dire que ce disque m’a sauvé la vie plus d’une fois, dans tous les sens du terme.

Leonard Cohen – Ten New Songs

Dur de choisir quel album garder. Cet homme est mon mentor de l’écriture. Il a littéralement dédié sa vie à affiner ses mots comme un diamantaire polit ses pierres précieuses. Le résultat ne peut-être pleinement apprécié qu’en écoutant A Thousand Kisses Deep, de préférence de nuit avec une jolie femme et un verre de bon vin.

The Strokes. – The New Abnormal

Au début, on croit que c’est juste un beau bazar. Après on se dit que c’est justement ça qui est génial. Ensuite on découvre que le rock peut encore nous faire pleurer. Je garde.

Gustavo Santaolalla – Camino

Parfois la musique seule suffit. Pas un mot, pourtant une multitude d’histoires sont racontées par le barde des Andes. Et l’âme s’en trouve guérie de presque tout.

John Martyn – Solid Air

Mon deuxième mentor. Il ressemble à l’oncle déjanté qu’on aimerait tous avoir, terriblement drôle, bon, talentueux et sombre à la fois. Irlandais pur jus, John Martyn n’a jamais écrit deux fois le même album, et parmi toutes les pépites qu’il a laissé derrière lui se trouve cet album mystérieux, dense, brut, vaporeux et tourbé comme le whisky qui a peut-être eu sa peau.

Louis Durdek – Unnamed Road
Date de sortie : 21 juin 2024

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