Après avoir enchanté le public avec une poignée d’EPs, Kate Bollinger sort son premier album, Songs From A Thousand Frames Of Mind, chez Ghostly International. On a sauté sur l’occasion pour aller lui poser quelques questions.
Benzine : Qu’est-ce que ça fait de sortir son premier album ?
Kate Bollinger : J’ai fait de la musique toute ma vie, c’est marrant que ça ne soit que mon premier album. J’étais concentrée sur des plus petits projets. C’est vraiment drôle comme sentiment. Néanmoins je suis très contente de l’aboutissement de ce projet.
BENZINEMAG : Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Je pense que ce n’était pas une décision super consciente. Je ne sais pas, je suis patiente ! Ça prend du temps de faire un album, notamment quand on travaille avec un label. Avant, je n’avais pas l’intention de faire un album, je voulais juste sortir de la musique.
Ta méthode de travail et de composition a-t-il changé de quand tu prépares un EP ?
Oui, c’est différent parce que ça me force à rester plus longtemps sur les chansons. J’ai l’impression que je vais aimer plus longtemps l’album, qu’il va représenter une plus grande période de ma vie. Les plus petits projets sont moins associés à une longue période de ma vie, c’est plutôt des petits instants gravés que tu délivres rapidement. C’est aussi vraiment différent de travailler avec d’autres personnes, tu veux vraiment que ça soit bien.
On remarque une influence 60’s sur l’album, ça serait quoi ton disque référence de cette décennie ?
Oh. Ça c’est une bonne question… il y a tellement de choses auxquelles j’ai pensé. Probablement Alice Winburg, Grease. C’est probablement ma plus grosse référence. Mais j’ai écouté bcp de morceaux des années 90 qui sont inspirés des 60’s comme ceux du label Elephant Six Recording comme Neutral Milk Hotel par exemple ou The Apples in Stereo. Il y a tellement de groupes. Dans l’album, je donne ma version 2024 de la musique des 90’s inspirée des 60’s, si cela a du sens…
Un peu de The Velvet Underground aussi ?
Définitivement inspirée par The Velvet Underground.
Tu as fait de nombreux titres en français, d’où te vient cet amour pour la langue ?
C’est drôle, quand j’étais petite j’ai écrit une histoire sur une petite fille qui vivait en France. J’ai toujours eu de l’intérêt pour la culture française. Mon frère s’est marié une française, j’ai étudié le français à l’école, j’ai un véritable intérêt pour cette culture. J’adore Françoise Hardy, Jacques Dutronc et j’adore la chanson J’aime les filles, donc j’ai voulu la chanter !
Il y a un artiste que tu aurais aimé avoir en featuring sur le disque si tu avais pu ?
Je ne sais pas si j’aurai voulu changer quoi que ce soit pour l’album. Les gens qui sont présents sont déjà supers. Mais si je devais choisir, peut-être Tim Presley de The White Fence, un très bon auteur compositeur. Mais mon top pick serait Robert Schneider de The Apples in Stereo. J’ai déjà pensé à lui demander d’enregistrer un album.
C’est la première fois que tu travailles avec un label, comment tu as abordé cela ?
Je me sens chanceuse parce qu’ils ne m’ont pas dit ce que je pouvais ou pouvais pas faire. J’ai eu beaucoup de liberté, nous avons cru en nous mutuellement dans cette collaboration. J’ai signé un deal pour deux albums avec eux donc le prochain sera aussi avec. Je suis bien avec eux alors je ne m’en plains pas.
Propos recueills par Rayhan Arrar