Fat Dog – WOOF. : pas tout à fait à la hauteur des beaux aboiements scéniques

Si les Londoniens de Fat Dog ont défrayé la chronique par leurs volcaniques prestations scéniques, leur premier album WOOF. ne se révèle qu’à moitié convaincant.

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Fat Dog © Frank Fieber

De la difficulté de faire un album à la hauteur de grandes prestations scéniques. Parce que, oui, les Anglais de Fat Dog doivent leur buzz énorme au laboratoire post-punk à ciel ouvert et à la folle énergie de leurs prestations live. Une réputation vérifiée à La Maroquinerie et au Festival des Inrocks. Le bon côté de l’album WOOF., produit par l’homme à tout faire du Rock briton James Ford (Depeche Mode, Arctic Monkeys…), est sa concision. Un bon point sur le papier à l’heure des blockbusters discographiques interminables. Le mauvais côté est que l’album est à moitié réussi, et avait donné beaucoup de ses meilleures cartouches dans les singles.

Fat Dog Woof.Vigilante débute ainsi de façon pompière avant de sombrer dans la Techno de Prodigy du pauvre. Closer to god est un cas plus intéressant : on imagine cette chanson excitante en live, en particulier ses ruptures rythmiques. Mais sur disque, c’est juste une composition peu inspirée. Wither produit quant à lui une sensation proche. Clowns est en revanche un peu meilleur, mélange entre Underworld et du Kanye West période The Life of Pablo. Arrive bien sûr la cavalcade King of the slugs, avec son saxophone, ses passages arabisants et polka. Suit un All the same robotique et un I am the king apaisé. Et enfin Running, bonne redite de la formule King of the slugs. Avant une courte coda permettant à l’album de nous dire adieu.

Fat Dog est-il plus qu’une immense attraction scénique ? Laissons la réponse en suspens. Et savourons en attendant leurs prochains concerts dans l’hexagone ?

Ordell Robbie

Fat Dog – WOOF.
Label : Domino Recording
Date de parution : 6 septembre 2024