10 albums de Jazz, Soul, Funk, à retenir pour septembre 2024

Les albums de jazz, Soul, funk qui ont retenu notre attention durant mois de septembre 2024 sont signés Wolfgang Haffner, Ezra Collective, Nala Sinephro, Dave Guy, Pale Jay, Laila!, Jazzrausch Bigband, Nicolas Repac, Marcos Valle, Christophe Panzani & 20syl.

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Wolfgang Haffner – Life Rhythm

Silent World, le précèdent album de Wolfgang Haffner, figurait parmi les meilleurs albums de jazz préférés de 2023. On retrouve sur cette nouvelle réalisation toute la sensibilité et la diversité du style propres au batteur allemand, dans un album groovy et mélodieux, aux nuances encore une fois remarquables, avec des influences venues de partout. A ses cotés, on notera la présence de Bill Evans, Sting Dominic Miller, Shantel, Nicolas Fiszman, Thomas Konstantinou, Bruno Müller et Nils Landgren. (ACT Music)

Ezra Collective – Dance, No One’s Watching

Propulsée dans une nouvelle arène depuis leur Mercury Prize l’an passé, la troupe londonienne Ezra Collective compte bien surfer sur cet élan avec ce nouveau disque. On retrouve ce mélange jazz/afrobeat absolument irrésistible pour une heure de musique positive comme un appel à la fête et à la danse. C’est aussi sophistiqué qu’accessible, aussi malin qu’efficace. Une joie contagieuse portée par l’effet fanfare et communicative de bout en bout. (Partisan Records)

Nala Sinephro – Endlessness

Du jazz teinté d’électro-acoustique et de musique orchestrale, voilà de doux mots qui le sont encore plus à l’écoute de ce deuxième disque pensé et mené de mains d’experte par Nala Sinephro. Du easy-listening de grande qualité, un peu ambiant et transcendantale sans jamais avoir l’air trop complexe. Il suffit de se laisser guider par cette atmosphère hypnotique où tout est agréable du début à la fin. Du Warp tout craché. (Warp Records)

Dave Guy – Ruby

Habituellement dans l’ombre des grands, de Amy Winehouse à The Roots en passant par les cuivres de Mark Ronson et son Uptown Funk, le trompettiste Dave Guy s’offre enfin un peu de lumière avec un disque bien à lui, Ruby. Une belle demi-heure en compagnie de son instrument favori parcourant jazz, funk et esprit soul, dans une ambiance groovy à souhait, avec une multitude de petites douceurs à consommer sans modération. Bonbon fourni directement de chez Big Crown Records évidemment. (Big Crown Records)

Pale Jay – Low End Love Songs

Après un premier essai convaincant l’été dernier, le masqué Pale Jay remet ça cette année avec une deuxième mouture soul solaire, pleine d’effets vintage où son falsetto traverse la bossa et autres rythmes latins sur un vernis de cuivres. Un court disque (même pas la demie-heure) qui va à l’essentiel et fait mouche sans prétentions. (Colemine Records)

Laila! – Gap Year!

Le rap et ses cheveux gris entrent maintenant dans un cycle de la vie où il n’est plus si surprenant de voir des enfants de grandes figures être en âge de marcher dans les pas de leurs aînés. C’est le cas ici de Laila!, fille du légendaire Mos Def, tout juste 18 ans et déterminée à tracer sa propre destinée.
Vu que le talent est une histoire de génétique, la demoiselle chante, compose, produit tout, toute seule et avec pas mal de personnalité il faut dire. Du R&B très contemporain, à la sauce bedroom pop et DIY et quelques pépites bien inspirées laissent imaginer un joli futur. (IIIXL Studio)

Jazzrausch Bigband – Bangers Only!

Les puristes continueront  sans doute de crier au scandale, quant aux autres, ils salueront encore une fois ce mélange harmonieux entre jazz et techno proposé par le Jazzrausch Bigband. Ultra prolifique, ce collectif allemand continue de mélanger avec bonheur les deux univers avec une certaine réussite,, comme a pu le faire il y a quelques années Francesco Tristano en solo ou en duo avec Aufgang. Ce nouvel album embarque l’auditeur dans une grande fête, où se bousculent les influences techno, jazz, on l’a dit, mais aussi disco, r’nb, funk… Au total 13 titres sacrément accrocheurs, pour danser jusqu’au bout de la nuit.

Nicolas Repac – Gramophonie

Depuis toujours, Nicolas Repac imagine des albums à partir de samples, d’archives sonores et musicales issues d’un patrimoine plus ou moins ancien. Pour le 20e anniversaire du label Nø førmat, il s’est replongé dans l’imaginaire du jazz des années folles, proposant un nouveau tableau sonore fascinant. À l’image de ces producteurs qui se sont emparés du jazz au temps de la French Touch pour en faire des morceaux house, Nicolas Repac, continue, à sa manière, de mêler samples et sonorités électroniques dans des morceaux tantôt lents, tantôt rythmés. Il en ressort un album baigné de poésie, à l’image du titre étrange et bouleversant Pleure pas Nelly. (Nø førmat)

Marcos Valle – Túnel Acústico

Marcos Valle vient de faire paraitre, à l’âge de 81 ans, son 23e album studio. Celui qui a redonné un nouveau souffle au jazz brésilien dans les années 60 et 70, est de retour avec un disque dans lequel il mêle, comme toujours, jazz, funk, disco, et bossa nova. Dans une production so vintage,  il nous offre là 13 titres délicieux et groovy, produits en compagnie de membre du mythique groupe Azymuth, avec lequel il avait enregistré Previsão do Tempo en 1973. (Far Out recordings)

Christophe Panzani & 20syl – Sula Bassana

Au printemps dernier, Christophe Panzani a sorti Mères Océans, un album hommage composé pour sa mère, décédée d’un cancer. On retrouve cette fois le saxophoniste associé avec 20syl, producteur et membre de C2C et Hocus Pocus pour le projet Sula Bassana. Tous les deux, il ont imaginé neuf titres au groove imparable, dans lesquels jazz, hip hop, électro et influences r’n’b / latinos, forment un ensemble varié et équilibré. A noter, à leurs cotés, la présence de La Chica (Nuevo Mondo), Yaël Naïm (Dreams) et Eric Legnini (Playtime). (On and On records)

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