10 albums en plus, sortis au cours du mois de septembre 2024

Comme chaque année, la rentrée musicale de septembre a été fastidieuse avec une multitude de sorties. Pas toujours facile d’avoir l’oreille partout dans ces cas. Alors pour être certains de ne rien avoir raté, voici une sélection d’albums à (re)découvrir.

Mustafa – Dunya

Très (trop ?) vite catégorisé comme un chanteur à mi-chemin entre le R&B et le spoken word, Mustafa balaie les étiquettes d’un revers de main et vient délivrer ses messages universels, politiques, poétiques à travers la douceur folk d’un Sufjan Stevens, saupoudrée d’airs orientaux et soul. Intelligent et très beau, difficile d’en demander bien plus.

Nilufer Yanya – My Method Actor


Le passage chez Ninja Tune n’a en rien altéré le feu sacré contenu chez Nilufer Yanya. Pour son troisième album, on retrouve cette même intensité, tour à tour rock, folk ou plus soul selon l’utilisation de guitares lo-fi, d’effets plus acoustiques ou d’envolées de cordes. C’est à la fois délicat et nerveux, toujours sur un fil, avec cette sensation d’entrer dans un espace brumeux et léger.

Katy J. Pearson – Someday, Now


Dans un style indie, à mi-chemin entre le folk d’une Aldous Harding et des influences plus rock, Katy J Pearson parvient à tirer son épingle du jeu par une science pop évidente qui lui permet de signer des mélodies catchy de tout premier ordre. Et comme dans le même temps c’est très bien produit, l’on obtient un disque de qualité. C’est simples les mathématiques.

Floating Points – Cascade


Pour les amateurs d’ambiance club à tendance technoïdale, le bonheur se trouve dans le nouveau disque de Floating Points. Neuf longues plages pour une heure d’exploration électronique où l’on passe de morceaux taillés pour le dancefloor à des fabrications plus expérimentales. Le mancunien maîtrise son sujet une fois de plus et parvient à ne jamais être linéaire, toujours un exploit dans un genre si particulier.

Blu & Exile – Love (the) Ominous World


Le jambon-beurre. Zidane et Djorkaeff. Vodka et Get. Il y a des associations d’une qualité naturelle, d’une alchimie évidente. Les deux protagonistes ici font parti de cette caste là depuis un premier album commun en 2007 (Below The Heavens), devenu classique de l’underground hiphop. Le temps n’a pas d’emprise sur le duo qui se retrouvent une quatrième fois et où les productions smooth d’Exile trouvent un écho parfait dans le flow flexible et cisaillé d’un MC hors pair en la personne de Blu. Du rap en barre, dans son habit de gala.

The Voidz – Like All Before You


Pour beaucoup d’artistes, la cour de récré c’est lorsqu’on lâche les chevaux pour faire du fun. Mais pas pour Julian Casablancas. Libéré de ses Strokes, il retrouve les fous furieux de The Voidz pour faire le plus de bazar possible. Troisième album ensemble et cette même sensation d’expérimentation permanente, parfois à la limite avec certaines associations hallucinantes. Moins bruyant et chaotique qu’à l’accoutumé, on navigue même en eaux synthpop dans un ensemble pour le moins cool.

Juniore – Trois, Deux, Un


Pas de surprise, dès le premier morceau, on retrouve l’énergie Yé-yé et son écueil sixties si propre au trio parisien Juniore. Un voyage dans le temps très agréable où s’enchaine sans fard des titres prêts à l’emploi pour tout type de service télévisuel – déjà en B.O d’Emily in Paris ou dans un spot Victoria Secret -. La très astucieuse idée est de booster la posture avec des effets psychés aux grosses guitares efficaces, donnant un surplus indie et surf bienvenu.

Tahiti 80 – Hello Hello

Hello hello, 10e album de Tahiti 80, rappelle à notre bon souvenir, le son toujours cool de ce groupe mené par le chanteur et compositeur, Xavier Boyer…. Et à chaque fois, je me demande pourquoi, avec avec une telle discographie, ce groupe n’a pas eu le même succès que Phoenix ? Comme toujours, on trouvera chez ce groupe french pop, des chansons légères, rythmées, enjouées et aux mélodies imparables… Le tout enregistré par Xavier Boyer en compagnie de ses quatre compères et amis musiciens, et arrangé par Stéphane Laporte, alias Domotic.

Lea Thomas – Cosmos Forever

Slowcore is not dead ! Comme le prouve Lea Thomas sur son 4e album Cosmos Forever. Soit sept titres country-folk chantés et joués à la vitesse de l’escargot pour notre plus grand bonheur. Avec sa guitare électrique et quelques arrangements discrets, la New-Yorkaise nous ramène aux plus belles heures du genre, et principalement du groupe duo Low, avec des chansons envoutantes et caressantes coproduites par John Thayer (Arp, Ezra Feinberg, Yai). Enjoy !

TR/ST – Performance

Beau de retour de TR/ST (à prononcer Trust), avec Performance, un album captivant dès sa première écoute. Avec sa synthpop tendance dark, Robert Alfons, l’homme derrière le projet, séduit durant 38 minutes avec des chansons aux ambiances glauques et nocturnes du plus bel effet. Une suite de singles magnifiques gorgés de synthés 80s, qui nous plonge dans un univers, certes assez balisé, que l’on connait bien, mais qui se révèle très prenant très immersif. Un album hyper efficace.

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