Et voici nos 10 albums Pop, Indie-Pop, Electro-pop, Country, Folk, Chanson de ces trois derniers mois : Chris Cohen, Malik Djoudi, Jake Xerxes Fussell, Cassandra Jenkins, Ray LaMontagne, Emily Loizeau, Magdalena Bay, Lea Thomas, Emilíana Torrini, Nilüfer Yanya…
Parmi les albums de pop, de folk, de country, de chanson, etc… sortis au cours du troisième trimestre de l’année 2024 (donc les mois de juillet, août et septembre…), l’équipe des rédacteurs Benzine en a sélectionné 10, classés par ordre alphabétique de leurs auteurs.
Chris Cohen – Paint a Room
C’était l’un des albums les plus attendus de cet été 2024, et il ne nous a pas déçus. Paint a Room, le quatrième album solo de Chris Cohen, est venu confirmer toute l’importance des musiques subtiles et délicates de cet ancien membre de Deerhoof. Comme toujours, on y retrouve, en toile de fond, une forme de mélancolie légère et très agréable, due en partie à la voix et à la manière de chanter de Chris Cohen, qui offre un charme évident à cette production d’un grand raffinement. Notre chronique
Malik Djoudi – Vivant
A l’aube d’un quatrième album, ce n’est plus une confirmation mais une certitude : Malik Djoudi a de la lumière à revendre et à prendre. Ce Vivant, tour à tour touchant et sensuel, est la preuve que les mots de notre chère langue française peuvent eux aussi groover. Musique de qualité, écriture liée aux émotions, des morceaux simples et efficaces, vraiment tous les ingrédients sont réunis, et il serait injuste qu’un artiste de cette trempe ne puisse pas atteindre une sphère d’écoute encore plus large. Notre chronique
Jake Xerxes Fussell – When I’m Called
Grosse claque de l’année 2022, Good and Green Again, 3e album de Jake Xerxes Fussell, nous permettait de découvrir l’existence de ce chanteur Country Folk Blues, originaire de Caroline-du-Nord. Un album qui dessinait les contours d’une musique tournée vers la nature, les paysages de montagnes et de rivières. Pour ce cinquième album, l’artiste ne change rien à sa manière de composer, creusant toujours le même sillon, avec principalement sa guitare et sa voix pour jouer des chansons bucoliques, encrée dans une certaine tradition, mais surtout, extrêmement attachantes.
Cassandra Jenkins – My Light, My Destroyer
On se s’attendait pas à retrouver Cassandra Jenkins à pareille fête avec son 3e album, mais il faut bien reconnaitre que My Light, My Destroyer est une réussite incontestable, avec 13 titres d’une grâce absolue. On saluera la qualité des arrangements discrets et soignés, entre cordes, cuivres et piano, qui viennent apporter une profondeur notable à un album qui s’appréciera sans aucun doute sur la longueur. Pour peu que l’on fasse l’effort d’y revenir encore et encore, My Light, My Destroyer révélera des charmes insoupçonnés et s’affirmera comme une des plus belles choses qui nous soient données à écouter en cet été 2024. Notre chronique
Ray LaMontagne – Long Way Home
Ray LaMontagne est l’un des artistes les plus attachants de la scène pop folk rock, et pas forcément le plus connu. Pourtant, album après album, il n’en finit pas de nous séduire, de nous toucher avec ses chansons tournées vers les grands espaces, ses ballades magnifiques (I Wouldn’t Change A Thing), son style americana si chaleureux. Son nouvel album ne fera pas l’exception à la règle, dans un registre qui évoquera JJ Cale ou bien Neil Young (And They Called Her California), et plus largement, la scène Laurel Canyon de la fin des années 60. Quatre ans après Monovision, on appréciera cette collection de chansons tantôt entraînantes, tantôt paisibles, mais ô combien touchantes.
Emily Loizeau – La souterraine
Enfin un nouvel album d’Emily Loizeau, (toujours enregistré avec John Parish). Des bijoux de pop poétique et engagée, des mélodies incroyables, des arrangements intelligents et raffinés ; une voix remarquable… Probablement l’un de ses meilleurs, si ce n’est le meilleur. Notre chronique.
Magdalena Bay – Imaginal Disk
Ce second disque est la confirmation implacable du talent de Magdalena Bay pour la conception d’un univers pop vaste où sophistication et efficacité trouvent un terrain d’entente qualitatif. Avec Imaginal Disk, le duo traverse à peu près tous les spectres (indie-pop, synthpop, hyperpop) sans jamais perdre le fil et faire le moindre faux pas. Une solide et agréable partition.
Lea Thomas – Cosmos Forever
Slowcore is not dead ! Comme le prouve Lea Thomas sur son 4ème album Cosmos Forever. Soit sept titres country-folk chantés et joués à la vitesse de l’escargot pour notre plus grand bonheur. Avec sa guitare électrique et quelques arrangements discrets, la New-Yorkaise nous ramène aux plus belles heures du genre, et principalement du groupe duo Low, avec des chansons envoutantes et caressantes coproduites par John Thayer (Arp, Ezra Feinberg, Yai). Enjoy !
Emilíana Torrini – Miss Flower
Après 10 ans de silence, « l’autre chanteuse islandaise », Emilíana Torrini nous revient avec l’un de ses plus beaux albums, qui est aussi un… « concept », né du hasard, et de la chance. Après être tombée sur des lettres, des photos, des souvenirs de la vie de Geraldine Flower, une femme libre, forte, mystérieuse, ayant mené une vie d’aventures. De là sont ces chansons construites, imaginées sur les bases de la vie de « Miss Flower », mais qui intègrent aussi les questions qui passionnent Emilíana : l’identité, l’émancipation par rapport aux codes et aux dogmes de la société, la compréhension profonde de soi-même. Notre chronique
Nilüfer Yanya – My Method Actor
Le passage chez Ninja Tune n’a en rien altéré le feu sacré contenu chez Nilufer Yanya. Pour son troisième album, on retrouve cette même intensité, tour à tour rock, folk ou plus soul selon l’utilisation de guitares lo-fi, d’effets plus acoustiques ou d’envolées de cordes. C’est à la fois délicat et nerveux, toujours sur un fil, avec cette sensation d’entrer dans un espace brumeux et léger.