10 albums Rock à retenir pour le 3ème trimestre 2024

Voici nos 10 albums Rock, Punk, Blues, Garage, Post-rock de ces trois derniers mois. Même pendant l’été, nous avons été ravis de la qualité des sorties, et nous nous trouvons aujourd’hui devant une pléthore de bons disques, dont nous avons extraits :  BÖC, Nick Cave, Circus Trees, Deadletter, Fontaines DC, Nada Surf, Personal Trainer, Slomosa, Suuns et Jack White !

Selection Rock T3 2024

 

Parmi les albums de rock, punk, blues, garage ou post-rock sortis au cours du troisième trimestre de l’année 2024 (les mois de juillet, août et septembre…), l’équipe des rédacteurs Benzine en a sélectionné 10, classés par ordre alphabétique de leurs auteurs.

Blue Öyster Cult – 50th Anniversary Live in NYC – Second Night

Il y a deux ans, le Blue Öyster Cult – prodigieux et trop méconnu fleuron du « heavy metal intelligent » – offrait un cadeau inestimable à ses fans new-yorkais, pour son demi-siècle d’existence : trois concerts consécutifs, chacun consacré à l’un de ses trois premiers albums. En août est sorti l’enregistrement de la seconde soirée, dédiée au séminal Tyranny and Mutation : loin de toute nostalgie déplacée, il prouve que le BÖC sera resté jusqu’au bout un groupe remarquable, avant tout d’ailleurs par l’exceptionnelle qualité de ses compositions. Notre chronique

Nick Cave – Wild God

Evénement incontournable de cette second moitié de l’année, Wild God marque le retour de Nick Cave, mais n’est pas un disque facile. Il est même moins abordable que ses prédécesseurs, marqués par la douleur et le deuil, aussi accablants aient-ils été. Ses détracteurs déploreront l’abus d’images religieuses, et une tendance occasionnelle à la lourdeur. Il est néanmoins le signe – infiniment précieux – du retour vers la lumière et vers l’humanité de l’un des plus grands artistes de notre époque. Notre chronique

Circus Trees – This makes me sad, and I miss you

C’est en famille que Circus Trees ont élaboré cet album, et il est d’une maturité rare. Pour cette jeune génération que l’on croyait perdue, la pesanteur du temps, le passage d’un état de conscience à un autre, sont transfigurés dans un socle solide que rien ne peut désarçonner, celui des certitudes confrontées aux doutes existentiels, celui du réel face au tragique. Circus Trees sont issus d’une jeunesse qui se reconnait comme témoin d’un paradigme inévitable, une maturité et une colère contenue qui explose de manière inattendue.

Deadletter – Hysterical Strength

On attendait avec impatience le premier album de la sensation scénique que sont DeadletterHysterical Strength, loin de décevoir, est le disque d’une formation d’une formidable maturité, qui prenant la peine d’aller rechercher dans des genres multiples, dans des recoins différents de l’histoire de la musique des sources d’inspiration (Magazine, Two Tones, Bowie, même…). Pour en arriver à trouver une voie vers l’avant qui ne relève pas du bégaiement puéril. Car le résultat de cette quête tous azimuts est de nous offrir ce qui est probablement aujourd’hui l’un des meilleurs albums produits outre-Manche. Pas moins. Et, en plus, on sait aussi que sur scène, c’est différent et encore être meilleur ! Notre chronique

Fontaines D.C. – Romance

Une pochette affublée d’un cœur rose au-dessus duquel se niche un titre évocateur, Romance, tout de vert pétaradant vêtu : pour leur quatrième album, les Dublinois – désormais chouchou du public Rock en France aussi – mettent un peu de piment dans leur gourde de post-punk et s’aventurent vers de nouvelles contrées. En sortant de la linéarité de ses prédécesseurs, Romance surprend, gagne en originalité et en folie. Moins sage, attachant à sa manière, tel est le retour de Fontaines D.C. en 2024. Notre chronique

Nada Surf – Moon Mirror

Depuis plus de 20 ans, Nada Surf est un groupe-refuge, à l’instar de Teenage Fanclub ou des Pernice Brothers, un groupe qui ne déçoit jamais, et qui offre toujours ce que l’on attend de lui : une power-pop de haut niveau. Et à ce titre, on se précipitera sur ce Moon Mirror, petit dernier d’une discographie désormais riche de dix albums, qui tient toutes ses promesses. Mieux, il s’impose assez rapidement comme l’un des meilleurs du groupe ! Notre chronique

Personal Trainer – Still Willing

Second album majeur pour Personal Trainer, les chouchous de l’indie pop néerlandaise, qu’on connaît surtout en France pour leurs prestations scéniques excitantes, conjuguant maîtrise pop, créativité débridée et bonne humeur générale : plus ambitieux, plus complexe, mais toujours aussi bienveillant, Still Willing enchante par la richesse et la diversité des sensations musicales offertes, ainsi que par la qualité des mélodies qui surnagent et s’imposent dans une atmosphère tantôt expérimentale, tantôt rêveuse… Un plaisir aussi sophistiqué que, paradoxalement, « naturel », qui confirme l’importance de Personal Trainer sur la scène mondiale actuelle. Notre chronique

Slomosa – Tundra Rock

Avec cet excellent Tundra Rock, leur second album, dont le format compact ne sacrifie en rien la majesté de leur son, les quatre norvégiens de Slomosa s’imposent fermement comme l’un des groupes de stoner rock les plus excitants du moment. Et prouvent que l’avenir du desert rock américain est à chercher du côté de la toundra nord-européenne !

SUUNS – The Breaks

Rompu à l’exercice du rock expérimental, SUUNS parviennent encore à se réinventer après sept albums, ce The Breaks inclus. Le duo canadien jongle avec dextérité entre minimalisme aux touches électroniques groovy et productions un peu plus arty aux envolées électrisées. Assez insaisissable autant que fascinant.

Jack White – No Name

Si le mot « surprise » ne va pas forcément à No Name, le dernier album de Jack White, ce dernier prouve sans effort que fidélité aux Rock des origines ne rime pas forcément avec naphtaline. Malgré un lancement qui aura été un joli coup de Marketing à l’intention de tous ceux qui les formats vinyles importent, et même si, surtout par les temps olympiques qui ont couru cet été, rien ici de ne fera de l’ombre à poooooo po-po-po-po poo poooo, morceau dont la reprise stadière fut l’aller simple de Jack et Meg White pour la postérité, voilà un album rock ni poussiéreux ni élitiste, pondu les doigts dans le nez par un orfèvre en la matière. Notre chronique