Dans Les présences imparfaites, le journaliste Youness Bousenna nous livre le récit d’une vie, celle d’un homme qui porte un regard lucide et désabusé sur un existence ponctuée d’échecs. Un premier roman remarquable.
Le roman se présente comme une confession intime, celle de Marc, un homme issu de la classe moyenne, qui retrace sa vie, nous replonge dans son enfance, son adolescence dans le Val-de-Marne, puis dans ses débuts en tant que pigiste et ensuite reporter de guerre au Figaro. Il est, par ailleurs, l’auteur de quelques romans qui ont connu un succès modeste. Aujourd’hui, âgé de 58 ans, il vit dans le remord, dans le souvenir d’une vie de couple gâchée par ses erreurs passées.
Au fil des pages, on découvre ainsi la confession d’un homme quelque peu désabusé, portant un regard lucide sur son existence, sur son passé, ses échecs et ses relations avec sa famille ou ses collègues de travail.
C’est un très beau premier roman que nous propose là le journaliste, Youness Bousenna. Dans un style très soigné et par moment percutant, il nous saisit dès les premières pages, quand il nous raconte l’enfance de son personnage. Avec une précision chirurgicale, il dresse le portrait d’un homme peu aimable et pessimiste, confronté à une vieillesse qu’il voit arriver à grands pas, à travers un monologue en forme d’introspection personnelle, et dont la sincérité finit par toucher.
Youness Bousenna nous livre un premier roman très mélancolique, à la fois doux et dur, avec en toile de fond, un regard ou une réflexion sur le métier de journaliste et l’évolution de la profession, Espérons que Les présences imparfaites ne soit que le premier d’une longue série de romans aussi remarquable que celui-ci. Bon vent à lui.
Benoit RICHARD