Alors que sort le nouvel album de Warmduscher, Too Cold To Hold, nous avons la chance d’échanger avec Clams Baker Jr., leur chanteur pour qu’il nous dévoile quelques secrets de ce groupe hors du commun !
Benzine : Comment décrirais-tu le son de Warmduscher en quelques mots ?
Clams : Je dirais du Swamp Disco, avec une touche de jazz punk, et un peu de pop rock en prime.
Benzine : Beau programme ! Revenons un peu aux origines du groupe : comment vous êtes-vous rencontrés ? Quelle a été l’étincelle qui a donné naissance à Warmduscher ?
Clams : Le groupe est né d’une ambiance de fin de soirée, du genre « voyons ce qui se passe ». Nous jouions tous dans différents groupes à Londres, et un soir, nous avons décidé de jammer ensemble. Nous ne faisons que nous amuser, mais c’est devenu quelque chose de sérieux assez rapidement, parce que nous aimions ce qui se passait entre nous !
Benzine : Pouvez-vous nous parler des origines du nom, peu commun, du groupe ?
Clams : Le mot « Warmduscher » vient de loin, lorsque j’étais en tournée avec Kasabian avec un autre groupe. J’ai mangé le curry de l’équipe, et j’ai eu des ennuis, alors je me suis plaint dans les coulisses à des amis allemands, qui m’ont dit d’arrêter d’être un « Warmduscher ». Le mot en lui-même revient à traiter quelqu’un de mauviette, mais l’ironie est qu’il a l’air tellement viril quand on l’écrit ou le prononce. C’est un choix parfait !
Benzine : Comment abordez-vous habituellement l’écriture et la composition de musique en tant que groupe ? Chacun apporte-t-il ses propres éléments, ou est-ce plus collaboratif ?
Clams : C’est chaotique mais collaboratif. Quelqu’un peut venir avec un riff, quelqu’un d’autre ajoute un beat, et puis on voit où ça mène. Chacun apporte sa propre touche, donc au moment où une chanson est terminée, c’est quelque chose que personne n’aurait pu prévoir !
Benzine : Votre musique est donc un mélange de genres différents, mais avez-vous des influences prépondérantes ?
Clams : J’ai quelques références de base, comme James Brown, Billy Idol ou Steve Albini, mais il y en a tellement pour le reste du groupe qu’il est difficile de les cerner. Le nouvel album, Too Cold To Hold, s’inspire de nombreuses références au jazz, mais je te laisse le découvrir…
Benzine : Peux-tu nous parler l’album, justement ? Quels thèmes ou histoires vouliez-vous explorer ?
Clams : Avec Too Cold to Hold, nous voulions explorer l’absurdité de la vie moderne, les hauts et les bas de cette vie à toute allure que nous menons, et mettre de l’humour dans le côté obscur des choses. Tout est question de tension, de relâchement, et de trouver des raisons de rire quand les choses deviennent vraiment sombres.
Benzine : Y a-t-il un morceau spécifique qui serait le plus significatif ou qui a été le plus amusant à créer ?
Clams : Et bien, je dirais que Immaculate Deception résume le mieux tout ça : il y a tellement de genres et d’inspirations différents que cela montre à quel point nous avons progressé en tant que groupe, tout en conservant notre propre style.
Benzine : Vos concerts ont la réputation d’être intenses et imprévisibles. À quoi les fans peuvent-ils s’attendre lors d’un concert de Warmduscher ?
Clams : Un chaos contrôlé. Nous aimons repousser les limites et garder les choses spontanées, donc on ne sait jamais vraiment ce qui va se passer. C’est bruyant, ça transpire. C’est VRAI !
Benzine : Qui sont vos héros musicaux, ou bien les artistes que vous écoutez en ce moment ?
Clams : Actuellement, j’écoute ASAP Rocky, mais aussi beaucoup de chansons de Baile Funk… Il y a vraiment beaucoup de choses, nous vivons une période formidable pour la musique car il y a tellement de talents à découvrir.
Benzine : Justement, au milieu de cette explosion de créativité, de talent dans la musique actuelle, qu’est-ce qui distingue selon vous Warmduscher des autres groupes ?
Clams : Nous ne rentrons dans aucune case, et nous l’acceptons. Il y a une imprévisibilité dans notre son qui garde les choses fraîches.
Benzine : Que pouvons-nous attendre de Warmduscher pour la suite ? Y a-t-il des projets, des tournées ou des collaborations passionnants en cours ?
Clams : Nous prévoyons de gros concerts et quelques collaborations qui nous enthousiasment vraiment. Sans trop en dévoiler, attendez-vous à plus d’inattendu ! Il y aura aussi une tournée aux États-Unis en février. Restez à l’écoute !
Benzine : Pour finir, une question absurde : si votre musique était un animal, lequel serait-elle ?
Clams : Une hyène, sans aucun doute. La morsure la plus puissante de la jungle, et une tribu toujours dirigée par le matriarcat ! Le meilleur animal !
Propos recueillis par Eric Debarnot le 12 novembre