10 albums en plus, sortis au cours du mois de novembre 2024

Dans un mois de novembre particulièrement dense, la rédaction a essayé de couvrir un maximum d’albums par nos chroniques habituelles. Si d’autres n’ont malheureusement pas eu ce soin, ils ne manquent cependant pas de qualités et les voici réunis dans notre sélection des « 10 albums en plus ».

Kim Deal – Nobody Loves You More

Il faut croire que c’est l’année des grandes premières pour les Kim les plus légendaires. Après Kim Gordon, c’est au tour de Kim Deal de se lancer dans son premier solo, derrière une carrière de groupe (Pixies, Breeders) riche de 40 ans. L’occasion de se rendre compte que la dame est en pleine forme sur ce format tout à elle, avec une pléiade de très jolies chansons, dans une forme indie-rock aussi riche que variée. Le tout produit en compagnie du regretté Steve Albini. (4AD)

Becky & the Birds – Only Music Makes Me Cry

Des peines de cœur racontées sur de l’électro pop minimaliste et acoustique, difficile de faire plus album de novembre. C’est le chemin emprunté par Becky and the Birds pour expier ses tourments dans une ambiance musicale endolorie, cotonneuse où sa voix cristalline se love parfaitement. On pense autant au James Blake des débuts qu’à FKA Twigs en plus abstrait encore. Joli. (4AD)

Ab Soul – Soul Burger

Il avait réussi à expier ses démons sur l’excellent Herbert en décembre 2022 mais la vie est encore pleine de tourments pour Ab-Soul, membre éminent de la team TDE. Le rappeur californien livre un disque forcément introspectif, peut-être encore plus sombre que son prédécesseur et d’une intensité désarmante.
Pas le plus connu du fameux label et pourtant l’une des pierres angulaires avec ce style si authentique, où la proposition artistique l’emporte sur tout le reste. (Top Dawg Entertainment)

070 Shake – Petrichor

070 Shake est, et restera, un drôle d’OVNI. D’abord présentée comme une artiste rap/R&B, c’est peu dire que l’étiquette est ultra-réductrice et ne rend pas hommage à sa large palette. Indie, expérimental, voire rock sur quelques tentatives, 070 joue et ne s’interdit rien avec Petrichor et fait encore évoluer un peu plus loin ce style si sombre et planant à la fois. (G.O.O.D Music/Def Jam)

Westside Gunn & Dj Drama – Still Praying

Westside s’est dit que ses propres gimmicks oraux ne suffisaient plus et rajoutent ici les cris de Dj Drama pour rajouter du bruit par dessus le bruit. Sinon c’est du Griselda pur jus, de grosses inspirations dès que les basses et les kicks se durcissent pour du rap old school à souhait. Pas de surprise, pas de déception, les fans des 90’s devraient être satisfaits. (Griselda Records)

IDK – BRAVADO + INTiMO

Avec le talent qui le caractérise depuis plusieurs années et plusieurs projets maintenant, IDK continue de fournir un rap smooth très bien produit où des influences allant du boom-bap au R&B en passant par la trap viennent se mélanger dans un ensemble qui ne manque ni d’homogénéité ni d’originalité. Ca s’écoute très bien en toutes circonstances. (idk.)

The Innocence Mission – Midwinter Swimmers

C’est toujours un grand plaisir que de retrouver les chansons douces de The Innocence Mission. Avec le temps, on aurait pu se lasser, mais en fait non, bien au contraire. On adore toujours autant les harmonies vocales fragiles de Karen Peris et les mélodies fondantes que nous concocte le trio, que ce soit sur des albums dépouillés (Sun on The square, 2018) ou d’autres, au contraire, plus orchestrés comme c’est le cas avec ce Midwinter Swimmers. Un disque pop folk brillant et chaleureux, qui rappellera à notre bon souvenir Joni Mitchell, Mazzy Star ou encore Belle and Sebastian. (Bella Union)

Primal Scream – Come Ahead

On n’attendait pas Primal Scream à pareille fête, après quelques albums moyens sortis au cours des années 2010. Et puis voilà qu’après huit ans d’absence, le groupe de Bobby Gillespie revient dans sa meilleur forme. Dans un style Pop, Funk, Disco, Soul, baggy bourré d’énergie,, Come Ahead, produit par David Holmes, réjouit avec ses influences Mowtown, ses chœurs Gospel amples, et ses arrangements symphoniques parfaits. Une excellente surprise, au final ! (BMG)

Trees Speak – TimeFold

Krautrock et autre kosmische music au programme du nouvel album de Trees Speak. Plus précisément le sixième pour ce duo (les frères Diaz) originaire de Tucson en Arizona. Fidèle au son des origines, Trees Speak nous propose un ensemble de 17 titres instrumentaux dans lesquels dominent les synthés des années 70, pour rappeler à notre mémoire une certaine idée de la library music ou de la musique expérimentale de l’époque. TimeFold peut aussi être vu comme la bande originale imaginaire d’un film de SF ou d’horreur des années 70. (Soul jazz Records)

Joel Sarakula – Soft Focus

Avec ses lunettes vintage et son timbre de voix proche de celui des Bee Gees, Joël Sarakula fait revivre avec passion le son soft-rock 70s, des Boz ScaggsTodd Rundgren et autre Steely Dan, depuis une dizaine d’années. A l’image du Britannique Shawn Lee et de ses amis du label Légère Recordings, cet Australien installé à Londres, distille des chansons pop aux accents californiens rayonnants, comme celles présentes sur cet impeccable Soft Focus. Un peu de soleil dans la grisaille ! (Légère Recordings)

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