[Interview] Las Robertas : un voyage musical avec les amis et la famille…

Ce n’est pas souvent qu’on peut voir et écouter un groupe originaire du Costa Rica sur une scène parisienne. Mais la vraie raison pour laquelle on sera à la Maroquinerie pour une Nuit de l’Alligator le mercredi 29 janvier, c’est que Las Robertas sont excellents ! Et nous avons même pu leur parler avant qu’ils débarquent à Paris !

Las Robertas Photo Naza Quiros
Photo : Naza Quiros

Benzine Mag : Peux-tu nous parler des débuts de The Robertas ? Comment le groupe s’est-il formé et qu’est-ce qui vous a tous réunis musicalement ?

Mercedes : J’ai toujours rêvé de jouer dans un « girls band » depuis que je suis jeune, et en 2009, j’ai commencé à recruter et à demander à différents musiciens, à différentes personnes de se joindre à moi et de tenter le coup : j’avais même le nom du groupe avant même de commencer le groupe. Après ça, nous avons eu différents line ups : Fabrizio (à la batterie) et moi jouons ensemble depuis 2012 dans Las Robertas. Nous jouions avant dans un autre groupe, qui s’appelait Alta Costura. Russell (à la guitare solo) nous a rejoint en 2017, Daniela (claviers/percussions, chant) et Felipe (basse) en 2019 et Fabian (guitare) en 2024.

Benzine Mag : Votre musique mélange parfaitement le heavy rock et les éléments psychédéliques. Qui ou quelles sont vos influences principales ?

Mercedes : Ça va de pas mal de groupes des années 60 et 70, comme The Byrds, The Beatles, The Velvet Underground, aux scènes shoegaze et alternatives des années 80 et 90, des groupes comme The Jesus and Mary Chain, My Bloody Valentine, The Breeders, Brian Jonestown Massacre, Lush, Ride... Et bien d’autres parce que nous aimons tellement de groupes !

Benzine Mag : À quoi ressemble la scène musicale au Costa Rica ? Pensez-vous que cette scène ait façonné votre identité en tant que groupe ?

Mercedes : La scène musicale au Costa Rica est énorme, il y a beaucoup de groupes et de musiciens pour un si petit pays, et je pense que c’est très spécial. Il y a beaucoup de gens et de groupes talentueux, de différents genres et styles musicaux. Mais, honnêtement, la scène musicale au Costa Rica ne nous a pas du tout façonnés en tant que groupe ou musiciens, c’est plutôt que grâce à elle, nous avons tous rencontré des gens incroyables qui sont devenus des amis ou que nous considérons même comme de la famille.

 

Las Robertas 2 Photo Naza Quiros
Photo : Naza Quiros

Benzine Mag : À quoi ressemble votre processus d’écriture et d’enregistrement ? Le groupe collabore-t-il sur tout, ou certains membres prennent-ils les devants ?

Mercedes : En ce qui concerne la création des chansons et l’écriture, je co-écris et crée des chansons avec Russell (qui est mon mari), et aussi Felipe (mon frère)… Une fois qu’il y a une chanson, soit nous la mettons sur la table, et tout le monde ajoute des arrangements ou des idées, soit nous l’enregistrons en tant que brouillon et commençons à partir de là. Parfois, les chansons sortent de « jams » durant des répétitions, mais cela n’arrive pas fréquemment.

Benzine Mag : Y a-t-il des thèmes ou des émotions spécifiques que vous souhaitez explorer dans votre musique ? Quel message voulez-vous que vos auditeurs retiennent ?

Mercedes : Je pense que les thèmes et les émotions varient en fonction de ce que je vis personnellement au moment où j’écris les chansons, ou même des différentes étapes de ma vie. En ce moment et depuis quelque temps, mes chansons portent surtout sur la gratitude, sur notre vie quotidienne, sur l’amour, sur la paix intérieure… Et sur les conseils que je me donne à moi-même, et qui résonneront certainement pour d’autres personnes.

Benzine Mag : Comment abordez-vous la scène ? Essayez-vous de recréer votre son de studio, ou considérez-vous les concerts comme une expérience à part ?

Mercedes : Je crois que ce sont deux expériences distinctes, car il est impossible de sonner exactement de la même manière que dans les albums. Nous essayons de le faire, mais surtout, en live, nous aimons vraiment travailler un genre de « wall of sound » mélangeant des vocaux et des harmonies « dreamy ». Nous construisons notre set list pour que le public ait l’impression de surfer sur une vague, ou de partir en voyage avec notre musique.

 

Benzine Mag : Quels ont été les plus grands défis auxquels vous avez été confrontés en tant que groupe venant du Costa Rica ?

Mercedes : Dans l’ensemble, les coûts et les visas de travail (en particulier pour les États-Unis, où cela a été extrêmement difficile pour nous). Les vols au départ du Costa Rica sont aussi très chers par rapport à d’autres pays.

Benzine Mag : Si vous pouviez collaborer avec un artiste ou un groupe, passé ou présent, qui ça serait et pourquoi ?

Mercedes : C’est extrêmement difficile de répondre à cette question parce que je suis une grande fan de musique en général, et je continue toujours à rêver, à réfléchir à des collaborations. Pour l’instant, travailler sur une chanson avec Anton Newcombe, du Brian Jonestown Massacre serait incroyable, je pense que ça se passerait aussi plutôt bien. En fait, nous reprenons l’une de leurs chansons, Fingertips, mais je l’ai traduite en espagnol pour cette tournée.

Benzine Mag : Quelles sont vos aspirations pour l’avenir ? Y a-t-il des objectifs spécifiques que vous visez en tant que groupe dans les prochaines années ?

Mercedes : En tant que groupe, nous aimerions continuer à faire et à jouer de la musique n’importe où… Peu importe où, tant que nous nous amusons ! Tourner au Japon, en Asie et en Australie est un rêve que tout le monde dans le groupe aimerait réaliser.

Benzine Mag : Enfin, qu’aimerais-tu dire à ceux qui sont sur le point de découvrir votre musique pour la première fois ?

Mercedes : … Qu’ils feront un bon voyage en l’écoutant, surtout s’ils aiment l’alt / shoegaze / psych music/ brit des années 90 et 60 !

Propos recueillis par Eric Debarnot le 21 janvier

Las Robertas seront en double affiche avec les Australiens de The Bel Air Lip Bombs à la 19ème Nuit de l’alligator – La Maroquinerie le 29 janvier

ig_belair + las robertas

 

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