D’Autriche, les frangins et frangine Wallners explorent sur leur premier album, End Of Circles, une pop rêveuse aux racines roots. Les voix murmurent des histoires candides, baignées de vapeurs rock et folk.
![Wallners-2024](https://www.benzinemag.net/wp-content/uploads/2025/02/Wallners-2024.jpg)
Isolée au sein de leur studio campagnard situé près de Vienne, la fratrie Wallners, à savoir Anna, Nino, Laurenz et Max, s’est convertie à la contemplation sonore, déjà perceptible sur leur soigneux EP Prolog l sorti en 2021. Leur premier album End Of Circles privilégie les ambiances planantes. Sur des compositions folk-rock, les pianos sous échos et les space- synthés fusionnent avec des guitares sous effets. Les voix priorisent la proximité, on croit entendre la cheminée crépiter.
Dès Intro, quelques notes de guitares à la Durutti Column flottent dans l’air, un clavier crépusculaire et quelques chœurs évasifs soutiennent l’ensemble. L’ambiance est au vert nuageux, de Wallners surgit une brume mélodique singulière magnifiée sur l’éponyme End Of Circles. Des claviers mélancoliques s’activent avant que le chant incarné respire le bois doux à défaut de duvets, déjà accolés aux Cigarettes After Sex.
Acoustique et réverbération font cause commune sur Shadowplay, complainte à la production soignée. La valse pop ralentie, une chanteuse s’imbrique dans le maelström sonore pour disparaitre aussi vite qu’elle est arrivée. Quelques effluves dream-pop croisées chez Sigur Ros, temporisent les passages plus rock. Old Fashioned se perd dans l’ennui alors que le single Easy se love parfaitement dans un mid-tempo cocooning.
Un piano Rhodes entame Dreaming of the Sea, vite rejoint par la voix qui vous convainc de rester sous la couette. Pour mieux en sortir, Wallners – Games balance les rythmes, un tour d’électro-pop avenant, avant que la guitare devienne un peu trop bavarde. Lentement After all Everything dévoile des arrangements discrets dont on peine à deviner les instrumentistes et instruments. La tempête sonore tout en crescendo en fait la composition la plus noisy. Un piano délicat perdu dans les effets delays, des chants qui se serpentent, ainsi Outro clôt l’album. Assurément les Wallners font preuve d’élégance, la tête dans les nuages, les pieds dans la prairie.
Mathieu Marmillot