The Order retrace l’épopée meurtrière d’un groupuscule de néonazis, en 1984, aux États-Unis, avec Jude Law et Nicholas Hoult, parfaits dans les premiers rôles. Un thriller percutant signé du réalisateur australien Justin Kurzel.
1984. Aux États-Unis, une petite ville de l’Idaho est sous le choc. Après une série de hold-ups violents et d’attentats terroristes, débarque dans ce coin paumé des États-Unis, un inspecteur du FBI (Jude Law), chargé de faire la lumière sur cette affaire. Rapidement, il découvre qu’une organisation composée de suprémacistes blancs dirigée par un certain Bob Mathews (Nicholas Hoult), pourrait être en lien avec ces attaques à mains armées répétés.
Bonne surprise que ce polar américain, réalisé par Justin Kurzel, sur un scénario de Zach Baylin, basé sur un récit de non-fiction paru en 1989 aux États-Unis, intitulé The Silent Brotherhood. Le genre de film qui aurait très bien pu sortir en salle et qui se retrouve finalement propulsé en VOD sur Amazon Prime. Car The Order (présenté tout de même en compétition à Venise en 2024) recèle de nombreuses qualités, à commencer par son sujet – une histoire vraie qui a défrayé la chronique à cette époque dans cette région des USA –, ou comment des groupuscules racistes et antisémites se servent de la foi et de la religion catholique pour justifier leurs crimes et attirer de nouveaux adaptes.
Si le scénario est plutôt classique dans son déroulement, le film offre une belle mise en scène, avec de très beaux plans de drones sur les paysages somptueux de l’Idaho, qui apportent une part de mystère et de profondeur à cette histoire, notamment dans la scène où les personnages de Nicholas Hoult et de Jude Law se disputent un cerf.
Un polar tendu et nerveux, ponctué de quelques jolies scènes d’action, et dont le sujet montre que l’idéologie et le combat des suprémacistes n’a pas perdu de sa force au fil des décennies, bien au contraire, et qu’il est plus que jamais au cœur des préoccupations d’une partie de la société américaine en 2025.
Benoit Richard