[Prime] « STHLM Blackout » : more fun in the new world !

Premier thriller basé sur le nouvel « ordre international », la mini-série suédoise STHLM Blackout prend acte des nouveaux dangers menaçant l’Europe, le tout sur le ton de la comédie romantique enlevée. Bien joué !

STHLM Blackout
© Photo : Linus Eklund

Lorsque la Suède a rejoint l’OTAN, et que le gouvernement suédois a expliqué au peuple qu’il allait falloir penser à se protéger un peu plus sérieusement contre l’agressivité de l’envahissant voisin qu’est la Russie, quelque chose à changé dans la vision du monde de nos amis scandinaves. En France, il a fallu attendre encore un peu, les esclandres de Trump à propos de l’Ukraine pour que la réalité du nouvel « ordre international » nous frappe. Et c’est donc avec un peu d’avance sur nous que la télévision suédoise à lancé la première série « thriller d’espionnage » prenant en considération la nouvelle donne politique.

STHLM Blackout affiche

STHLM Blackout débute avec l’action d’un commando anonyme faisant sauter une centrale électrique alimentant Stockholm, alors même que le gouvernement suédois communique intensivement sur le « péril russe », et veut faire voter des investissements importants dans l’armement du pays. Arthur est réalisateur à la télévision, et alors que, divorcé, il va rencontrer une possible âme sœur dégotée sur Tinder pour une « date », il est impliqué dans la fuite d’une amie journaliste qui lui dit avoir des informations sur l’attentat, et que la police vient interroger. A partir de là, les vies d’Arthur et de sa nouvelle amie (potentielle), Mille, grande fan de podcasts policiers, vont basculer dans une pure version suédoise de Jason Bourne !

STHLM Blackout n’est certainement pas une série d’espionnage originale, ni même un thriller particulièrement explosif : on va dire qu’elle fait son boulot plus ou moins tel qu’on l’attend, efficacement, en dépit d’invraisemblances dans les deux derniers épisodes (sur les quatre seulement qu’elle compte !) qui endommagent un peu notre adhésion à cette histoire de manipulation dans les hautes sphères de la politique et du business suédois, et de fuite éperdue de deux « amateurs » innocents devant et la police et les barbouzes qui veulent les liquider.

On pourra même rechigner devant le choix de Milad Schwartz Avaz, auteur complet de STHLM Blackout qu’il a écrit et réalisé, de ne pas faire des Russes les véritables ennemis, mais d’adopter une vision plus « conspirationniste » d’un « ennemi intérieur », et donc finalement de marquer des buts contre son propre camp (d’où peut-être le choix malin de la fin abrupte du dernier épisode).

Mais ce qui fait que l’on prend du plaisir devant cette mini-série, c’est bien la décision, inhabituelle, de l’auteur d’en faire également une comédie romantique presque classique : ses deux personnages principaux, interprétés de façon très humaine, très crédible par Jerka Johansson (Arthur) et surtout Hanna Alström (Mille), font ici le parcours irrésistible dans toute bonne rom com, depuis la première rencontre catastrophique jusqu’à la déclaration d’amour libératrice, en passant par l’énervement réciproque et la rupture temporaire. Pour notre plus grande joie. Et en évitant, avec plus ou moins de succès, de tuer et d’être tués.

Ce n’est vraiment pas si mal !

PS : Bonus de STHLM Blackout, la participation du charmant Adam Pålsson dans son rôle de Young Wallander / flic brillant, qui nous rappelle qu’on aurait bien aimé une troisième saison, justement, de Young Wallander.

Eric Debarnot

STHLM Blackout
Minisérie suédoise écrite et réalisée par Milad Schwartz Avaz
Avec : Jerka Johansson, Hanna Alström, Alba August, Adam Pålsson…
Genre : Thriller, comédie romantique
4 épisodes de 40 minutes disponibles sur Prime

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