Stalner
& Ettori - Ange-Marie
Dupuis/coll.
Aire libre - 72p, 12.95€ - 2005
[1.0]
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On le sait depuis toujours, la collection Aire libre
alterne le bon et le moins bon. Elle nous fait passer
d’un récit épuré et minimaliste de Baudoin
ou d’une bd remarquable et originale telle que Le
photographe (tomes 1 et 2) à des romances fleur
bleue sur fond de drame comme le récent Gibrat
ou les habituels récit de Servais. C’est ce
qui fait toute sa diversité mais aussi toute son
inconstance. Avec Ange-marie, on tire définitivement
du mauvais coté de la corde et on doit se farcir un
pseudo-drame à l’eau de rose, pour le moins
soporifique.
Ange-marie, c’est
l’histoire d’un soldat de la guerre 14-18 assoupi
dans l’herbe et en état de choc que découvrent trois
gosses en jouant. Recueilli par deux villageois bien
sympathiques, le jeune soldat va être présenté à un
vieux sculpteur pris dans sa folie et auquel il va
s’attacher. Et de cette rencontre vont naître des
relations humaines complexes, mais aussi de la passion
de l’amour et de la violence.
Là où beaucoup de
lecteurs pourraient voir de la sensibilité et de l’émotion,
je ne vois moi que de la sensiblerie et du romantisme à
deux balles, tant ce récit semble bien fadasse et
totalement dénué de toute finesse. Le scénario ne
fait que ressasser des histoires lues 1000 fois chez Servais
ou dans les pires téléfilms de TF1 « pour ménagère
de moins de 50 ans ». Bref un album qui sent le
formatage à plein nez et qui n’a rien d’autre de
mieux à nous offrir que ses jolis dessins (ah que les
femmes sont belles et farouches chez Stalner
!!) et son papier glacé.
Bref
une BD pleine de clichés qui n’apporte rien de neuf,
à oublier très vite en attendant le prochain Lax
dans cette même collection.
Benoît
Richard
Date
de parution :4 mai 2005
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