BD

Vincent Vanoli - Brighton Report 

Ego comme x - 64p, 18€ - 2005

[3.5]

 

 

    Après nous avoir emmené sur ses terres natales du coté de la Lorraine avec un album touchant et très réussi (Pour une poignée de polenta), cette fois-ci c’est sur les cotes anglaises que Vanoli nous conduit. Et plus précisément à Brighton, la ville où il s’est installé il y a 4 ans. Depuis cette cité balnéaire, il nous envoie plus qu’une carte postale, une sorte d’état des lieux très personnel de ce que représente pour lui cette ville aujourd’hui.

 

    Sorte de balade en forme de visite, Brighton report nous promène, parfois à vélo, en différents lieux de la ville, manière de faire connaissance avec cette cité si particulière et avec les mœurs locales.

Loin de la carte postale touristique, Brighton report mêle les impression d’un citadin, et le regard d’un étranger pas encore totalement établi, mais suffisamment pour s’interroger sur des choses qui paraissent sans doute très banales pour le quidam britannique vivant à Brighton.

 

    On ne sait pas pourquoi Vincent Vanoli a débarqué à Brighton. On sait simplement qu’il y a exercé des petit boulots comme celui de prof remplaçant, de cleaner ou encore celui d’assistant de français dans un collège. Il vit avec sa femme et son bébé, devant, bon gré, mal gré faire avec les coutumes et les habitudes des britanniques.

Et c’est de ce décalage, de coté étranger dans la ville que réside tout l’intérêt de cette BD. En effet, on y découvre unVanoli, on l’a dit, pas complètement intégré, dans une ville de laquelle il nous faire découvrir les lieux les choses qui lui semblent essentielles et qui l’ont marqué depuis son arrivée.

D’abord les deux piers, dont il nous propose une description très documentée. Puis les excentriques de la ville et plus généralement tous ces gens que, sans doute, personne ne remarque sauf lui. On y apprend aussi que tout le monde est DJ à Brighton ou encore que les anglais boivent du thé du matin au soir et que Vanoli lui n’aime pas thé. On fait aussi connaissance avec ses charmants voisins ou encore avec de singuliers groupes de rock que Vanoli découvrent sur scène lors de ses pérégrinations nocturnes… Bref tout ce qui fait, ou presque, depuis 4 ans, la vie du dessinateur exilé.

 

     Beaucoup plus bavard que d’habitude, et très attaché à la description des lieux et des personnes, Vanoli nous dresse un panorama de son univers avec le ton qu’on lui connaît, avec cette mélancolie, cet aspect doux-amer que l’on retrouve souvent dans ses récits.

Album de transition, Brighton report, à défaut de nous offrir un nouvelle histoire, nous donne l’humeur d’un auteur, quoi qu’il en soit, toujours très intéressant.

 

Benoît Richard

Date de parution : 24 juin 2005

 

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