Blutch
- c'était le bonheur
Futuropolis -
160p, 18€
[4.0]
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Le corps, ou plutôt les corps, sont au cœur de ce
nouvel album signé Blutch. Des corps en
mouvement, des corps en liberté, qui, plus que les
mots, expriment des sentiments, des impressions, le
temps qui passe, la vie...
Dans
un recueil de planches qui le lecteur parcourera au gré
de son humeur, l’auteur de Vitesse moderne nous
donne, après Total jazz,
un
nouvel aperçu de la grande liberté qui se dégage de
ses livres.
En
donnant vie à des récits sans personnages, sans
histoire, sans scénario précis, Blutch dessine,
en forme d’esquisses, des hommes, des femmes, des
enfants à différent moments de la vie, le tout
entrecoupé de respirations, de citations
d’auteurs.
Car,
plus qu’une bande dessinée, C’était le bonheur
croque et raconte la vie de tout les jours, entre joies
et tristesse du quotidien. Ici et là, on découvre des
hommes seuls, des couples avec ou sans enfants, des
familles qui vieillissent…
A
travers
ses planches épurées, le plus souvent vides de
dialogues, avec une vraie simplicité, l’auteur nous
raconte comment la vie, au demeurant simple, se révèle
souvent compliquée pour chacun d’ente nous.
Avec son trait au stylo à bille noir, griffonné et
sans fioriture, Blutch ébauche des silhouettes
dans une alternance d’histoires courtes et de dessins
pleine page, en y mettant beaucoup de douceur, de poésie
et parfois d’abstraction, pour un album d’une grande
qualité, tant d’un point de vue graphique que pour
l’objet en lui-même.
Beau
retour dans la productions BD actuelle des éditions
Futuropolis avec ce livre qui, plus qu’une bande
dessinée, se révèle être un vrai beau livre, un vrai
objet artistique.
Benoît
Richard
Date
de parution : septembre 2005
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