Jean-Paul,
malgré son physique assez ingrat, est un garçon
sympathique, aimé de ses proches mais d'une timidité
maladive qui l'empêche souvent de communiquer ses
sentiments.
Depuis
le décès de son père, sa mère qui s’occupent de
l’entreprise familiale (une fabrique de jouets en
bois) couve son fils, le laissant à peine respirer.
Alors qu’approche la journée de
commémoration de la mort de son père, Jean-Paul
pète les plombs et décide de s’embarquer à
l’improviste sur un bateau de croisière où il
rejoint Les cœurs solitaires.
Issu
de l’animation Disney, à laquelle on songe
d’ailleurs immédiatement
en lisant cet album, Cyril Pedrosa fait son
premier album en solo avec une histoire de brave fils de
famille, mal dans sa peau, mais plutôt attachant.
Si
le début se révèle assez touchant et bien équilibré,
(on pense un peu à Davodeau), on se lasse assez
vite ensuite de cette "croisière s’amuse"
un peu folle mais dont il ne ressort pas grand chose au
final. On y croise des personnages trop caricaturaux, on
assiste à des scènes et des rencontres parfois
cocasses, le tout souligné par un trait tourbillonnant
et des couleurs très vives. Du coup le mal de mer est
souvent très proche et on referme finalement le livre
sur une impression mitigée.
Loin
d’être pour autant un mauvais livre, Les cœurs
solitaires ne séduit, malgré tout, pas totalement.
On songe alors aux histoires de Grégory Mardon
qui, dans un registre assez proche, nous avait beaucoup
plus touché avec Corps à corps (aire libre) et
surtout Victimes parfaites (expresso).
Benoît
Richard
Date
de parution : 25 janvier 2006
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