Kazuo Umezu - L'Ecole emportée
Glénat
- 5/6 tomes parus - 7.50€
[5.0]
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Parmi les ouvrages de littérature mettant en scène des
enfants entre eux, on connaissait le roman Sa Majesté
des Mouches, La guerre des boutons, ou encore
Deux ans de vacances de Jules Verne, désormais
il faudra y ajouter L'École emportée de Kazuo
Umezu.
Beaucoup
plus gore et violent que les œuvres pré-citées, L'École
emportée raconte l’histoire d’une école
primaire qui, un beau matin, disparaît de la surface de
la terre avec profs et enfants à son bord, pour se
retrouver sur une sorte de planète désertique et
inconnue plutôt inquiétante. Très vite la panique va
s’installer et une lutte impitoyable et sans merci
pour la survie va constituer la principale occupation de
tout ce petit monde.
Les coups d’éclats, les pires actes violences
physiques vont devenir le lot quotidien de cette école
où ce ne sont pas les enfants qui perdent la tête les
premiers. Une école devenue soudain île déserte et
qui va ainsi connaître des catastrophes plus terribles
les unes que les autres, manière de relancer le
suspense régulièrement.
L’ histoire,
fascinante et terrifiante à bien des égards, montre la
cruauté dont peuvent faire preuve les enfants entre eux
et ainsi passer en quelques temps de l’état de
gentils chérubins à celui de monstres sans foi ni loi
luttant pour leur propre survie.
Véritable thriller fantastique, haletant et sans le
moindre temps mort, L'École emportée, dans ses
différents volumes déjà parus, se dévore plus
qu’elle ne se lit, tant l’envie d’en savoir
toujours plus se fait sentir plus fortement à chaque
coin de page.
Récit
fantastique, huis-clos horrifique, cette œuvre créée
initialement en 1972 ne semble pas avoir pris une ride
malgré le temps, et même si certains raccourcis
peuvent paraître un peu gros (mais c’est aussi le
genre qui veut ça), le récit se révèle passionnant
et bien mené (on pense à Tezuka notamment pour
le simplicité du dessin et par le rythme permanent), et
suscite de nombreuses émotions au fil des pages. A lire
très vite.
Benoît
Richard
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