Préfacé par Edmond Baudoin, L’absente
revoie dès les premières pages aux livres de
l’auteur de Salade niçoise, ou made in USA
parus à L’association. Et très vite on plonge dans
ces grandes pages plus noires que blanches, dessinées,
peintes à l’encre de Chine et qui mettent en valeur,
les formes les mouvements, la vitesse, le temps qui s’écoule…
A travers des dessins représentant des foules en
mouvement, un train, des univers urbains indéfini, On découvre
ainsi au fil de ces pages, des pensées éparses, une réflexion
sur la vie, sur le temps qui passe ou sur le travail de
deuil.
En esquisse, dans des représentations très précises, ou
à travers de simples traits de pinceau, on découvre un
dialogue intérieur embrumé, troublant.
L’auteur laisse libre court à une pensée et à un
dessin qui semblent se promener de page en page pour se
faire de plus en plus abstraits au fil du récit.
Très libre dans sa construction, dans sa forme mais aussi
dans son propos, ce livre renferme un caractère à la
fois poétique et abstrait, comme une sorte de rêverie
sur lequel on glisse en douceur.
Un livre que l’on prendra le temps de relire, de
feuilleter plusieurs fois encore pour s’imprégner un
peu plus de cet univers si particulier, de ces ambiances
sombres et mélancolique
qui ressortent de l’ensemble.
Publié à
l’origine en 1998, L’absente est une œuvre
très libre, pleine, complexe et parfois déconcertante,
qui peut irriter ou fasciner, mais qui ne peut en aucun
cas laisser indifférent. Une très belle curiosité.
Benoît
Richard
Date
de parution : novembre 2005
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