On
connaît aujourd’hui beaucoup plus Miyazaki que
Osamu tezuka, notamment grâce à ses succès de
ces dernières années que sont Le voyage de
Chihiro, Le château dans le ciel, etc...,
mais pourtant les mangas animés tirés des livres du maître
Tezuka méritent tout autant d'être connus.
Médecin
de formation, devenu mangaka, Tezuka écrit ses
livres mais ne réalise pas les films dont ils sont
l’adaptation, même s'il en est le producteur.
D’ailleurs, avec Phenix, l'oiseau de feu, il
mettra sa société presque en faillite tellement le
projet coûta beaucoup plus cher que prévu.
Au-delà
de l'anecdote, ce film est esthétiquement superbe , même s’il parait un peu daté.
En effet, il s'agit d'une oeuvre de science-fiction,
d’anticipation réalisée en 1980,
à une époque ou le manga d’animation arrivait
dans les foyers français et était vu comme un objet de
divertissement peu recommandable pour les enfants.
Celle-ci,
assez différente des Albator, Goldorak et
autres Candy, raconte l'histoire de Godo, un
enfant du 22ème siècle, né dans un monde au bord du
chaos, dans lequel les humains sont devenus de simples
outils, élevés en laboratoire, sélectionnés et éduqués
depuis leur naissance par des robots. Godo a la chance
de trouver de l'aide auprès d'Olga, une femme robot,
dont la sensibilité subsiste encore et qui le soutient
pour franchir les obstacles qui se dressent devant lui
et qui l'encourage dans son désir de devenir pilote.
Mais
les choses se compliquent quand, pour sauver sa vie,
Godo doit capturer un mystérieux oiseau de feu, une créature
mystique dont le pouvoir d'immortalité peut, peut-être,
ramener à la vie une terre qui se meurt…
Dans
ce film, visuellement splendide, plein de trouvailles et
d’idées de cinéma, on peut voir une vison assez
pessimiste sur l’avenir de la terre, et sur l’homme,
plus préoccupé par son immortalité que par la qualité
de sa vie, comme l’a d’ailleurs souvent montrée Tezuka
tout au long de son œuvre. A la fois romanesque et
totalement encré dans le cinéma d’anticipation, Phénix,
l’oiseau de feu mérite d’être (re)découvert,
même 25 ans après sa création.
A
noter sur le DVD, la présence de bonus très intéressants
avec un portrait de Tezuka vu Matsutani
Takayuki et Rintaro. Mais aussi une galerie
de photos commentées, pour en savoir un peu plus sur la
création du film.
Benoît
Richard
durée
: 2h02
Date
de parution : 7 décembre 2005
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