Portrait
: Jean-Pierre
Melville
A l'occasion de la rétrospective
Jean-Pierre Melville dans "cinéma de
quartier" sur Canal + j'ai voulu rendre hommage à
cet auteur français que je considère comme un des réalisateurs
les plus importants du XXème siècle.
Jean-Pierre Melville naît à Paris le 20 octobre 1917, son
véritable nom étant Jean-Pierre Grumbach. Il choisit
le pseudonyme de Melville alors qu'il était à Londres
en 1942, en hommage à Herman Melville, l'auteur de Moby
Dick.
Après avoir passé son baccalauréat, il effectue son
service militaire en 1937. En 1942, il part pour
Londres, puis participe avec les Forces Françaises
Libres aux campagnes d'Afrique, d'Italie et débarque en
Provence.
Après la guerre, et après le refus de lui attribuer une
carte d'assistant metteur en scène, il produit et
tourne 24 heures de la vie d'un clown, son premier court
métrage. En 1947, il se fait remarquer en adaptant un
roman de Vercors Le Silence de la mer.
Puis en 1950, Cocteau le contacte pour réaliser Les
Enfants terribles.
En 1955, il achète les studios Jenner où il tournera
les intérieurs de ses films pendant une dizaine d'années.
Grand amateur du cinéma américain, il tourne ensuite
deux films (Bob
le flambeur et Deux hommes dans Manhattan)
très inspirés des films noirs.
Considéré comme le père spirituel de la nouvelle vague
(pour ses méthodes de production et de tournage),
Jean-Luc Godard le fera jouer dans A
bout de souffle
le rôle d'un romancier américain. En 1961, il
rencontre Jean-Paul Belmondo et tourne Léon
Morin Prête
avec lui. Les deux hommes se retrouveront par suite pour
Le Doulos
et L'Ainé des Ferchaux.
Après quatre années de silence, il réalise Le
deuxième souffle
avec Lino Ventura (en 1969 ils feront L'armée
des ombres
ensemble). Puis enchaîne avec Le Samouraï avec Alain Delon. En 1970, il donne son dernier rôle à Bourvil dans Le
Cercle rouge
(avec Delon, Yves Montand et Gian-Maria Volonte).
Peu avant sa mort, il tourne un dernier film avec Alain
Delon, Un
flic.
Benoît
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