Lantana
de
Ray
Lawrence
La bonne surprise de cet été au cinéma, par ailleurs
assez pauvre, est incontestablement la sortie de ce film
australien, sorte de polar très psychologique.
Nous ne sommes guère habitués aux films de ce
continent, les rares spécimens relevant le plus souvent
du banal ou du film d’aventures efficace.
Il
s’agit ici de tout autre chose : un policier
assez mal dans sa peau, et donc dans sa vie privée, se
trouve mêlé à la disparition d’une psychanalyste de
renom. Sur cette trame un peu simpliste, de laquelle il
convient de ne pas en révéler davantage, se construit
un film où la dimension émotionnelle et psychique des
personnages prend rapidement le pas sur l’intrigue
elle-même.
Tous
les protagonistes, au demeurant nombreux et tissant une
sorte de toile d’araignée autour du policier, vont
montrer leurs blessures internes et leur mal de vivre.
Servi
par une superbe mise en scène qui privilégie les
moments nocturnes, des comédiens tous formidables et
inconnus et une musique restituant très bien
l’ambiance, ce film vous porte pendant deux heures et
vous trottine encore dans la tête bien après avoir
quitté la salle de cinéma.
A
voir comme le souvenir d’un été en demi-teinte, en
attendant le déferlement de la rentrée.
Patrick
B.
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