Le
château dans le ciel
d'Hayao
Miyazaki
Comme les trésors cachés réapparaissent toujours un jour,
il était normal et légitime qu’un film d’animation
du maître Hayao Miyazaki, inédit chez nous,
ressorte un jour, même 17 ans après. Et comble du
bonheur, l’animation japonaise est toujours aussi
belle quand elle produite par Miyazaki.
Alors qu’ajouter au critiques toutes plus dithyrambiques
les unes que les autres, ci ce n’est que ce dessin
animé est bel est bien un chef-d’œuvre du genre et
j’ajouterais du cinéma tout court tant ce film
conjugue à lui seul toutes les qualités propres au 7ème
art.
Inspiré des Voyages de Gulliver cette histoire
raconte l’amitié de deux enfants en quête d’un d’une cité mythique
nommée Laputa et située dans les airs à laquelle
chacun est attaché pour diverses raisons. Sans doute encore plus beaux que ses plus récentes
oeuvres que sont Princesse Mononoké et Le
voyage de Chihiro, Le château dans le ciel
atteint la perfection pour diverses raisons.
Tout d’abord par la beauté des paysages, par la
lumière qu se dégage de l’ensemble des plans, le
paroxysme étant atteint
notamment lors de la découverte de Laputa et de
la rencontre avec le robot qui offre une fleur à la
jeune Sheeta : là on nage dans le merveilleux à
pleines brassées sur des images plus belles les unes que
les autres le tout sur fond de message pacifiste et écologique
(thèmes récurrents dans l’œuvre de Miyazaki).
Les scènes d’action sont, elles aussi, tout aussi
réussies et particulièrement celle qui se situe au début
du film. Elle se déroule sur une petite voie ferrée et
met en scène Pazu et Sheeta poursuivis par les pirates.
Une scène qui nous renvoie une autre grand moment de
l'animation, je veux parler de la poursuite sur
rail, toute aussi réussie, que l’on a pu voir dans Wallace
et Gromit the wrong trousers. Les
décors urbains rappellent, quant à eux, ceux dessinés
par deux grand maîtres de la BD fantastique que son Schuiten
et Peeters dans Les cités obscures.
Mais on pourrait de parler aussi de l’histoire,
pleine d’émotion et de sentiments positifs, du
personnage de la grand-mère pirate et de ses grands garçons
un peu benêts ou encore du courage du petit Pazu
ou des robots de Pierre au regard triste... mais le
mieux reste d’aller en salle et de se laisser porter
par la beauté et la douce mélancolie qui émergent de
ce film d’animation magique et fantastique. A voir
absolument !
Benoît
|