Memento
Mori de
Kim Tae-Yong
1/2
Annoncé comme un Virgin suicide coréen, Memento
mori se révèle très vite être un film maniéré
et finalement très pénible à regarder durant lequel
on assiste à tout et n’importe quoi. Pourtant
à priori, l’histoire parait bien alléchante sur
le papier :
une
fille trouve un journal intime laissé par une autre élève.
En feuilletant les pages, elle découvre qu’il relate
une histoire d’amour entre deux élèves. Un jour
l’une d’elle se suicide...
Malheureusement à l’écran les espoirs retombent bien
vite et on assiste durant près d’une heure quarante
à un film ennuyeux au montage pénible et à la photo
plus que moyenne. Bref, là où on attend une ambiance
pesante et oppressante, on a droit à la vie de collégiennes
plus sottes les unes que les autres en proie à leur
condition d’élèves prisonnières d’un système
scolaire plutôt rétrograde.
Alors que Virgin
suicide était tout en retenue, en finesse et en non
dit, Memento mori fait plutôt dans l’hystérie
collective et le baroque qui, malheureusement, flirte
souvent avec le ridicule. Malgré tout on assiste par
moments, à quelques belles scènes aux relents poétiques
et fantastiques mais pas suffisamment pour sauver un
film sans imagination, sans frisson et sans émotion.
Alors on ose imaginer ce qu’aurait fait un John
Carpenter ou un Dario Argento avec un tel scénario et
on se dit qu’il serait temps de penser très vite à
un remake !
Benoît
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