Pas
sur la bouche
de Alain
Resnais
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Un film rafraîchissant par son côté désuet, et qui
fonctionne assez bien, même si ce n’est qu’un film
mineur dans l’œuvre du grand Alain Resnais, décidément
de plus en plus jeune avec l’âge…
Des décors « art-déco » magnifiques,
quelques tenues élégantes qui siéent particulièrement
bien à mesdemoiselles Tautou et Azéma,
une histoire propice aux quiproquos et qui sert de prétexte
pour ressusciter une opérette guillerette de sous la
naphtaline, et surtout, surtout, une bonne humeur qui se
dégage de tout ça très contagieuse : voilà
ainsi un petit film jubilatoire qui nous fait passer un
très bon moment !
Certes, certains chantent bien évidemment
mieux que d’autres… (n’est pas Lambert Wilson
qui veut), et certains extraits sont plus pimpants et
toniques que d’autres également… (mention spéciale
à « Quai Malaquais » !), reste
qu’au fond, on s’en fout ! D’autant que la
mise en scène n’est pas si académique qu’on
pourrait le penser, avec des mouvements de caméra
virtuoses rentrant parfaitement en résonance avec la
musique ! L’essentiel étant bien de passer 2
heures pétillantes, avec une fin en apothéose qui dérape
dans la folie douce, et nous donnerait presque envie de
louer une garçonnière kitschissime et de mauvais goût
comme celle du film, rien que pour rencontrer une madame
Dariette adepte des trous de serrures et surtout
bidonnante comme le Cowl !
Avec des acteurs qui semblent s’en être donnés à cœur
joie et dont la bonne humeur et l’espièglerie sont
communicatives (dont une Isabelle Nanty, drôlissime,
qu’on apprécie de plus en plus au rayon de la comédie
tendre…), vous faites le plein de vitamines et
vous ressortez de la salle léger, léger ! Si ça vous
permet de traverser l’hiver avec allégresse et
surtout sans une grippe, ma foi…
Cathie
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