cinéma

Punch Drunk Love de Paul Thomas Anderson  1/2

 

 

    

    "Un idiot "mélancolico-rigolo" du village (Adam Sandler), des soeurs à ne plus savoir qu'en faire, un accident quasi-imaginaire, un "piano", une blonde aux yeux de biche (une Emily Watson qui a enfin le sourire), une mélodie, des piles de boites de pudding qui permettent de voyager, un téléphone rose, des arnaqueurs losers, des êtres crées par un système qui ne les comprend pas, un sentiment qui lui non plus ne se comprend pas mais qui emporte tout le monde (spectateurs inclus), des sons étranges et répétitifs succédant à des musiques mièvres mais assumées, des pas de danse, une musicalité retranscrite dans les images, des vitres qui se brisent, des cicatrices de blessures anciennes, une cabine téléphonique qui s'allume par magie, un conte poétique qui s'efforce de ne pas être trop sombre.

 

    Le burlesque est ici acéré mais l'humour a parfois pourtant tendance à se faner. Une étrangeté un peu trop contrôlée, néanmoins un vent frais, des couleurs qui deviennent chatoyantes, un réel souffle, des baisers, un surréalisme léger, une caméra qui s'envole avec les acteurs et se cogne parfois contre les murs, un romantisme dessiné au cutter, PUNCH (assurément)...DRUNK (bancal)...et LOVE (évidemment)...


Une plume est tombé, elle a le poids du plomb.

 

Eric