Anorak
- 14 secrets we shouldn't tell
Mira/Discograph
- 2003
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Acheter
un anorak pour l’hiver, voilà la plus sage décision
à prendre quand je vous aurai parlé de ce premier
album (forcément) chaleureux qui se situe quelque part
entre la musique des islandais de Mùm et celle
des français de Monogram. Un premier album aux
sonorités douces et tranquilles aux accents pop et aux
voix enjôleuses qui vous caresseront tout doucement
dans le sens du poil des oreilles.
Anorak
est composé de
Nicolas Saez le Bruxellois et René Margraff
de Nürnberg, auxquels viennent se joindre Coralie
(la copine de Nicolas) et Charlotte (la
petite sœur de Nicolas) qui offrent leurs voix
aux compostions musicales des deux garçons. Une vraie
histoire de famille en somme. Signé, pour ce premier
album, sur Mira records (label sur lequel on trouve également
Quasimojo) le groupe semble évoluer dans un
univers de délicatesse et de quiétude imperturbable
tant leur musique inspire la calme et la sérénité.
Débutant
par un souffle de mélodica sur lequel viennent se poser
un beat léger et une voix robotique à la Kraftwerk,
le premier morceau Nonstarter donne le La
pour un album aux harmonies suaves que rien ne semble
pouvoir venir perturber.
Entre batterie minimale,
guitare, flûte, cordes, synthé aux sonorités
lumineuses, boites à rythmes et sonorités issus d’un
laptop sous temesta, 14 secrets we shouldn’t tell
(on se demande bien lesquels) se révèle un album
superbe qui réussit à mélanger
pop et electronica rappelant par moment la démarche
des allemands de Tarwater. En plus d’être un
disque brillant, 14 secrets we shouldn’t tell
recèle mille et une richesses, de part ses arrangements
malins, qui en font un album neuf à chaque écoute. On
appréciera notamment la chanson Don’t cry Tweedle
sur laquelle une des filles chante le sourire aux lèvres
tout au long du morceau. Très mignon.
Avec une mélancolie légère et une gaieté contenue, Anorak
parvient à séduire son auditeur grâce à des mélodies soyeuses
et intimistes qui dévoilent tout leur charme et
leur mystère dans un album, aux contours bien ronds,
qui révèle une grande musicalité et un sens de
l’orchestration particulièrement développé.
14
secrets… est un disque intime et amical,
qui mérite la lumière et qui devrait trouver sa place
sous le soleil froid de décembre. Un disque fait pour
vous réchauffer le cœur, un disque qui fait du bien.
Benoît
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