Shellac
- At action park (Touch and go)
Enorme.
Le son le plus singulier jamais écouté. La
stridence acérée des guitares d’Albini, la
basse granuleuse et virile de Weston et la
batterie métronomique et puissante de Trainer. Le
trio qui tue. Production parfaite. Visuel
intemporel. Radicalissime. A voir évidemment en
live.
Sonic
Youth – Washing Machine (Geffen)
S’il
ne devait en rester qu’un , ce serait celui-ci.
Voilà un album qui a complètement changé ma
perception globale de la musique en tant
qu’auditeur ET en tant que musicien/
compositeur. J’aurais bien du mal à expliquer
l’effet que produit ce disque sur moi à chaque
écoute depuis 12 ans. Je pense qu’il y a un
certain érotisme insolent qui se dégage du son
vintage des instruments, des mélodies volatiles
et profondes. Je connais chaque note de chaque
titre par cœur. C’est une ex à moi qui m’a
fait découvrir cet album et donc le groupe en
1995, je me rappelle de mon incompréhension
devant des sons si distordus et improbables aux
premières écoutes. Je mangeais du « Diamond
sea » et du « Becuz » du matin
au soir, sans avoir le choix, et ces morceaux et
l’esthétique globale du groupe a pénétré mon
cerveau sans retour possible. Respect.
Berg
sans nipple – Form of… (Gumspot)
Quelle
émotion. Je me souviens d’un voyage en Espagne
avec cet album qui tournait en boucle dans mon
auto-radio. A fond, à en faire exploser les
enceintes. Une pratique de l’instrument proche
de la musique répétitive et un toucher de
batterie à fleur de peau. Là aussi je connais
cet album par cœur. Magnifiquement libre et
frais. Excellent en concert !
Blonde
Redhead – In an expression of the inexpressible
/ Fake can be just as good (Touch and go)
Kazu
est la définition même de la sensualité et de
la fragilité. Je suis également fondu du son de
leurs guitares baritone sur ces deux albums.
Tellement prenant et excitant. Là aussi il y a un
parti pris de déstructuration de leur propre
musique qui me laisse à chaque fois perplexe, étonné,
rêveur et envieux. Là aussi, j’ai écouté
jusqu’à plus soif. J’aurais pu rajouter le
dernier « Misery is a butterfly », également
poignant dans un autre registre, très Gainsbourg/
Birkin.
Pavement
– Crooked, Crooked rain / Wowee-Zowee / Brighten
the corners (Domino)
Sûrement
une autre référence dans mes influences les plus
palpables. Les textes débridés de Malkmus sur
ces mélodies en tiroirs me font chavirer. De la même
manière que les Pixies, mais de manière plus
contenue, avec davantage de réflexion. Je suis
incapable de trancher entre ces trois albums.
« Crooked rain.. » pour le son College
radio impeccablement foutraque ; « Wowee-Zowee »
pour les arpèges de guitare entrelacés et enfin
« Brighten the corners » pour les
morceaux tout simplement ; le son de ce
dernier disque, compact et hyper bien produit
m’a aussi tout de suite accroché.
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