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5 + 5 =...David Fakenahm

5 disques du moment + 5 disques pour toujours

2 décembre 2006

 

 

Orléanais de son état, David Fakenahm est un artiste en devenir et qui se découvre disques apres disques. Après le folk lumineux de ses deux premiers opus, David a tiré dans une autre direction: celle de la pop music, toutes guitares dehors. 
Un premier vrai album singulier et attachant qui nous donnait envie d'en savoir plus sur son auteur et ses goûts musicaux.

 

 > 5 disques du moment

 

 

BONNIE PRINCE BILLY – The Letting Go (domino, 2006)

Quand Will Oldham sort un album, je me jette dessus. "The Letting Go" est tout frais mais je sens déjà que cet album demeurera parmi les albums les plus réussis de l’Américain. Il me rappelle l’effet que "Master and Everyone" m’a fait à la première écoute. Un album dense. Irréprochable au niveau des compositions et des arrangements. L’avenir devra confirmer cette impression.

 

MOGWAI – Mr Beast (pias, 2006)

En toute honnêteté, j’étais passé à côté de Mogwai. Je rattrape mon retard. "Mr Beast" me plait beaucoup. L’album a un son énorme, très puissant. Comme Tortoise , Mogwai arrive à faire la peau aux clichés entourant la musique instrumentale : non, on ne s’ennuie pas, non on n’a pas besoin systématiquement que quelqu’un pose sa voix sur ces chansons. Et pourtant, je suis un fan incorrigible de pop, y compris la pop la plus niaise."

 

ESPERS – II (drag city, 2006)

On les croirait sortis de leur cabine de cryogénisation, compteurs bloqués en 1970. Et pourtant cet album est sorti cette année. Mélange savant et très digeste de folk et de psychédélisme. Imaginez Liz Frazer chantant dans Jefferson Airplane qui aurait décidé de jouer davantage de leurs mandolines et dulcimers.

 

SUN KIL MOON – Tiny Cities (Caldo Verde, 2005)

La dernière réalisation en date de Mark Kozelek. Comme pour Will Oldham, tout est bon chez Kozelek à mon avis. Celui-ci est un album de « reprises » auxquelles il nous avait déjà habitués. Après des reprises de Simon & Garfunkel des Cars, des Wings, d’AC/DC (un album entier), c’est Modest Mouse qui est à l’honneur. Seul le texte est conservé. Les compositions et mélodies portent assurément le label Kozelek. Excellent.

 

LOOSE FUR – Born Again in the USA (drag city, 2006)

Loose Fur est le projet annexe de Jeff Tweedy et Glenn Kotche (Wilco) en compagnie de Jim O’Rourke. C’est leur 2ème album. J’aime beaucoup l’univers de ce groupe éphémère (a priori, il n’y aura de troisième volet). Celui-ci est plus électrique que le précédent. Ce qui est très frappant, c’est que les chansons de Tweedy se reconnaissent toujours, que ce soit au sein de Wilco, Golden Smog (projet avec des membres de Big Star, Jayhawks, Soul Asylum…) et donc Loose Fur. Il a sa patte, son petit truc à lui qui saute aux oreilles. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter « You Were Wrong » sur le premier album de Loose Fur.

 

 > 5 disques pour toujours

 

 

TEENAGE FANCLUB – Songs from Northern Britain (sony, 1997)

Mon album préféré d’un groupe dont j’aime tout. Teenage Fanclub, c’est le groupe qui n’a jamais été vraiment à la mode car sa musique est indémodable. Cet album aurait pu sortir en 1972, il aurait sonné comme ça à peu de choses près. Tout y est : des guitares qui foisonnent, des voix omniprésentes, et des compositions vraiment très réussies. De la vraie pop incontournable.

 

MY BLOODY VALENTINE – Loveless (creation, 1991)

Bon, j’ai longtemps hésité entre cet album et "Souvlaki" de Slowdive. My Bloody Valentine s’impose finalement  grâce au mythe qui entoure son ultime album. Je suis un grand fan de la noisy pop des années 90. MBV a poussé le bouchon encore plus loin (et Medicine encore un peu plus loin dans le bruit peu après), cachant ses mélodies dans des nappes épaisses de guitares. C’est à la fois puissant (guitares) et émouvant (voix). Un disque à écouter quand on est survolté ou quand on a un petit coup de blues. Reste à savoir si un petit frère finira par voir le jour…

 

XTC – Skylarking (geffen, 1990)

XTC est plutôt connu pour son tube "Making Plans for Nigel" ou pour son refus de se produire sur scène dès le début des années 80. "Skylarking" garde ma préférence car c’est le premier album que j’ai connu d’eux. Mon père l’avait acheté à sa sortie et il fait partie de mon patrimoine pop. L’enchaînement "Summer’s Cauldron /Grass" est tout bonnement imparable. Impossible de concevoir l’une sans l’autre quand on y a goûté. Pour finir, l’album est produit par Todd Rundgren, génie irrégulier de la pop, ayant alterné l’excellence et le dispensable. Les sessions d’enregistrement furent houleuses : Rundgren et Partridge se sont très vite détestés… et pourtant l’album est finalement une merveille.

 

PIXIES – Doolittle (elektra, 1989)

Il fallait en choisir un… les 4 autres albums des Pixies auraient pu y être. L’exemple de l’album qu’on a tellement écouté, qu’on connaît tellement par cœur, qu’on ne ressent plus qu’occasionnellement le besoin de l’écouter… et pourtant quand on doit choisir parmi nos albums préférés de tous les temps, on y pense en premier. Ce que j’ai toujours admiré chez ce groupe, c’est la densité de la composition. En 2’15, on a l’intro, le développement et la conclusion d’une chanson. Les textes évidemment intriguent, mais je n’ai jamais attribué trop d’importance aux textes dans des chansons pop. La mélodie doit être forte. La composition doit être équilibrée. Le texte peut n’avoir aucun sens, ça ne me dérange pas. Le texte peut même être tout à fait neuneu ("Lala Love You"), je fais avec.

 

BEATLES – Revolver (Parlophone, 1966)

Dès "Rubber Soul" les Beatles commençaient à instiller dans leur pop légère quelques éléments perturbateurs. Quelques sitars sur "Norwegian Woods" et c’est tout "Revolver" qui est annoncé. De la pop psyché ("Love You To", "Tomorrow Never Knows" comme on n’en faisait pas encore) et quelques classiques ("Taxman", "Eleanor Rigby"). Une source sans fin de curiosité, de découvertes à chaque écoute et d’inspiration pour ceux qui ont suivi.

 

 

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David Fakenahm - Back From Wherever