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musique |
5
+ 5 =...Samir
Barris
5
disques du moment + 5 disques pour toujours
28
octobre 2006
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Ex-batteur d’une des premières formations des 90’s belges à avoir
remis le français à l’honneur dans la pop, Samir
Barris publie aujourd’hui son premier
album solo Quel effet ? Quelque part entre les vieux démons de sa
formation d’origine, un penchant affirmé pour
LA musique (celle qui va du Jazz à la pop en
passant par le rock et la pop) Quel
effet ? replace son auteur dans la
cartographie musicale du royaume et ouvre
quelque part près de Saule
la voie à des chanteurs solistes lettrés,
francophones et belges, capables de sortir des
frontières. A mille lieues des comparaisons
habituelles avec Deus
ou Venus, et bien moins pastoral ou régionalisant que Daniel
Hélin. Gageons que ce premier opus ne sera
pas le dernier. Nous n’avons pas résisté à
lever un peu du voile qui enceint la musique de Samir
en faisant un détour par les groupes et
artistes qu’il apprécié ou révère. Voici
ses commentaires entre influences et révérence.
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Belle and Sebastian "The Life Pursuit" (2006,
Rough Trade)
"Un de mes groupes préférés,
j’achète leurs albums sans la moindre hésitation
depuis "If you’re feeling sinister", les mélodies sont riches, les
textes intelligents, les chanteurs inspirés, les
arrangements audacieux et généreux, les structures
malicieuses. C’est bourré de clins d’yeux, ça met
de bonne humeur, ça le fait en voiture… et puis ça
prouve qu’on peut faire des bons disques pop (encore
aujourd’hui) sans se soucier des modes, et voués
finalement à devenir des classiques."
Dazibao "Alma" (Home
Records, 2005)
"Un groupe belge
instrumental , 2 accordéons diatoniques, des
percussions et tantôt une guitare, tantôt un luth
arabe. Je les ai déjà vus plusieurs fois en live, je
suis chaque fois sous le charme. Ca me rappelle ce
concert où je découvrais les anversois de DAAU
à l’ExVoto, il y a plus de 10 ans. J’aime comme ces
groupes instrumentaux fonctionnent en dehors des
circuits promotionnels… un exemple pour tous les
groupes de pop en Belgique qui se plaignent de ne pas
avoir plus de promo : de bons concerts, du plaisir
à jouer, et puis la musique, la musique, la musique !!!"
Orquesta Tipica Imperial "Ruidos" (Molestos,
2005)
"Je me fais une petite
fixette Tango ces derniers temps. Je découvre ce disque
(et beaucoup d’autres) grâce à une sélection proposée
sur le site de la médiathèque. On reste ici dans le
Tango traditionnel, pas de bidouillages électro (je
n’ai rien contre), avec pas mal de compositions
originales et quelques reprises. J’aime le Tango, son
côté chaud et en même temps un peu sévère ;
j’aime les sonorités, les notes basses frappées au
piano ; j’aime l’imagerie, la danse,
l’interprétation un peu désuète des chanteurs."
Sara Tavares "Balancê" (World
Connection, 2005)
C’est un peu une Camille
qui ne pêcherait pas par gaminerie avec un côté noir
encore plus affirmé. Qui viendrait du Cap vert, qui se
serait installée à Lisbonne et qui chanterait en
Portugais, qui tendrait davantage vers la lumière, qui
chanterait davantage le plaisir d’exister (de danser,
d’aimer) que les amours perdue, les craintes et la désillusion.
PS : j’adore Camille,
son disque le fil
est omis de ce classement uniquement parce que je trouve
cette manière détournée de l’y intégrer quand même.
Pour moi, c’est un des tout grands disques en français
de ces dernières années, rien à redire, et si je
critique, ça ne peut être que parce que je suis un peu
jaloux.
Josh Rouse "Subtitulo"
(Bedroom Classics, 2006)
"Je
suis fan du bonhomme depuis que je l’ai découvert
avec 1972. De bonnes chansons, il n’y a rien à dire de plus et c’est
déjà tellement, un disque de bonnes chansons."
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5 disques pour toujours
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Miles Davis "EPS"
(1965, Columbia)
Je suis fan de cette période
chez Miles.
Ici en quintet avec la dreamteam :Wayne
Shorter au sax tenor, Tony
Williams à la batterie, Herbie
Hancock au piano et Ron
Carter à
la basse. C
’est je crois le disque avec lequel j’ai découvert
Miles
et le jazz par la même occasion, et encore
aujourd’hui un de mes préférés. Plus agité
que Kind of blue, pas encore psyché à la Silent way, ce disque contient une floppée d’harmonies et de
solos hyper stimulants, dont je suis encore loin
d’avoir fait le tour. De l’énergie à
revendre, beaucoup
de liberté aussi, bref de quoi me séduire pour
longtemps.
Mathieu Boogaerts
"super" (Remark
Records, 1996)
J’aime l’idée qu’un
"petit" disque soit, avec les années,
devenu un "grand" disque. Oui,
aujourd’hui, je dirais que super
est un grand disque, je le réécoute encore
souvent et je continue à découvrir ses textes,
ses compos. Il contient des classiques (ondulé, bien, bon
bon) et jette les bases du style de MB,
peaufiné d’album en album, avec toujours autant
de justesse et de finesse.
Mark
Hollis "Mark Hollis" (Polydor,
1998)
Un classique pour moi, dans un
registre contemplatif. J’ai été fasciné par
l’utilisation des tensions sur cet album.
J’adore aussi la place de choix donnée aux
bois.
Kronos Quartet "nuevo" (Nonesuch,
2002)
Je suis fan du KQ.
J’aurais pu citer un de leurs autres disques, "caravan
ou In
africa". J’admire leur goût de
l’exploration, leur curiosité musicale inépuisable.
Chaque disque est un voyage, qui demande parfois
un peu d’effort mais dont le jeu vaut toujours
la chandelle.
Joao Gilberto "Live in
Montreux" (elektra,
1990)
Joao
Gilberto, c’est un des tout grands. J’aime tout chez
lui, ses mélodies hyper subtiles, sa voix
toujours un peu limite, ses textes (pour les
quelques uns dont j’ai pu prendre connaissance
via les adaptations en langue anglaise), son jeu
de guitare. JG
a créé un monde, celui de la guitare bossa nova,
avec ses accords, ses positions sur le manche.
Cette musique a quelque chose que je cherche
toujours à créer moi-même dans mes chansons
(j’espère parfois y arriver) :
l’apparence de la facilité… tout semble
couler, naturellement, presque nécessairement même,
et pourtant quand on voit les grilles d’accords,
c’est extrêmement évolué comme écriture ;
c’est ce qui fait je crois qu’on peut réécouter
ces chansonnettes encore et encore sans jamais se
lasser. Un exemple extrêmement inspirant pour
moi.
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chronique de Quel effet ?
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