Depuis
la parution du split Expanding / Static Caravan,
on savait les deux labels très affins. Le nouvel album
de l’australien Inch Time (de son vrai nom Stefan
Panczak) en est une preuve supplémentaire, non
seulement parce qu’il a été produit par Benge,
mais aussi parce que sa musique s’apparente à plus
d’un égard à ce que peut proposer le label Expanding
(notamment Maps & diagrams).
On
retrouve ici une électronica calme, subtile et rêveuse,
ponctuée de rythmiques finement ciselées, de facture
certes assez classique, mais vraiment séduisante et de
très bonne tenue.
De
part les sonorités employées, ses ambiances lunaires
et son évidence mélodique, As the moon draws water
ravira à n’en pas douter les admirateurs des vétérans
ISAN, ou ceux du mexicain Murcof auquel on
pense indubitablement sur Nocturne avec ses
samples de cordes classiques et son agencement rythmique
caractéristique.
De
nombreuses sources acoustiques sont ici incorporées,
parcimonieusement sous forme de cordes pincées et
xylophone digitalisé (Icicles and snowflakes,
paru en single en début d’année), voire abondamment
au détour d’intermèdes paisibles faisant intervenir
une harpe (Little lamb), une flûte et divers
instruments à cordes (Cloud hidden).
En
fin de parcours, les couleurs musicales se font
changeantes dès lors qu’une batterie s’invite aux côtés
d’un saxophone libre (Take care, O Pilgrim !),
ou se la joue très chaloupée pour soutenir un tandem
piano Rhodes / guitare électrique, sur un As far as
the eye can see qui se rapproche pour le coup d’un
courant post-rock façon Tristeza / The Album
Leaf.
Sébastien
Radiguet
Tracklist
:
The
sky has a thousand eyes
Almond
eyes
Icicles
and snowflakes
Cloud
hidden
No
need to sign your name
Turning
point
Little
lamb (asleep)
Nocturne
Take
care, o Pilgrim !
As
far as the eye can se
Durée
: 43’36
Date
de sortie
: 15 mai 2006
Plus+
www.staticcaravan.org
www.inchtime.com
|