La
dernière fois que nous avions eu écho du label
irlandais Osaka, c’était au sujet du très bel
album Silver thread of ghosts de Hulk. Un
an plus tard, dans un tout autre registre, c’est la
parisienne Eglantine Gouzy, déjà croisée chez Monika
enterprise sur le premier volet des compilations 4
women no cry, qui nous dévoile le contenu de son
premier album Boamaster.
A
savoir 14 vignettes brèves (1min à 3min30), où la
jeune artiste, de sa voix de grande fillette, récite
autant qu’elle chante des textes malicieux en français
(souvent) ou en anglais (parfois), avec une candeur et
une timidité qui semblent être sa marque de fabrique.
Musicalement, la demoiselle fait preuve d’un sens de
l’économie, dans tous les sens du terme, croisant
bidouillages électro-pop et un soupçon de fiels
recordings avec des mélodies naïves bricolées sur des
instruments-jouet et claviers de supermarché.
Avec
ses pop-songs dépouillées aux textes décalés, Eglantine
Gouzy pourrait s’apparenter au reflet féminin et
moins abouti d’un certain Mathieu Boogaerts (présent
à la guitare sur un titre), notamment sur Boa, Tout
l’an ou ce semblant de cha-cha bizarroïde et dégingandé
qu’est Santé. On pense aussi à Björk,
version « poche », privée de gros moyens et
d’ambition (Nurse).
Sympathiquement
naïf, mais pas indélébile.
Sébastien
Radiguet
Tracklist
:
Eglantine
Longe
Cuckoo
Cowboy
Boa
A
gnome
Santé
Attention
Nurse
Strada
Tout
l’an
Zone
A
Come
back
12h12
Pygmy
durée
: 36’07
sortie
: 1
octobre 2006
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Osaka
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Eglantine
Gouzy
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