musique

The Zephyrs - Bright yellow flowers on a dark double bed

acuarela/chronowax 

[4.0]

 

 

    Jusque là, 3 albums au compteur en 2000, 2001, 2003 les Ecossais étaient catalogués « Post Rock ». Ils comptaient au nombre de leurs amis et fans les Super Furry Animals ou Mogwai qui faisaient d’ailleurs de timides incursions partisanes dans les précédents opus, en compagnie d’Adèle Bethel récemment mise en chômage d’Arab Strap. La bande venteuse de Stuart Nicol revient aux affaires avec un album collant au plus près à la sensibilité du groupe, dont chaque membre apporte ici sa touche personnelle. Un album dont, pour compléter cette démarche de proximité sensitive, ils maîtrisent de A à Z toute la production : de l’écriture des titres au mixage définitif.

 

    Le résultat est selon les dires même de The Zephyrs « plus accessible et moins austère ». Le son de l’album est par ailleurs travaillé en ce sens : L’enregistrement se fait en prise directe, les micros collés aux enceintes, fournissant aux Zephyrs une chaleur « organique », une réverb’ naturelle qu’aucune pédale d’effet n’est à même de rendre efficacement (impeccable sur la voix limite bluesy de Nicol).

 

    Sans être tout-à-fait aussi pop que le groupe semble le vouloir –mais nettement moins post rock tout de même- les arrangements, faits de slide guitar, de cuivres, de scie ou de contrebasse accentuent l’effet de mélancolie cotonneuse qui se dégage de bright yellow flowers  et quand le groupe « vitamine » quelques titres, c’est en additionnant les strates de guitares à peine triturées, suivant la cadence d’une batterie ramenée par mixage à front de scène.

 

    Alors, est-ce parce qu’on a une inclinaison naturelle pour les titres « chats » qui s’étirent en faisant le gros dos sans en rajouter ni forcer sur la longueur ? Est-ce parce qu’on est sensible à cette émanation écossaise d’un blues ni nombriliste, ni misérabiliste ? Ou est-ce simplement parce qu’on voue une passion secrête aux slide guitars (Calexico, Giant Sand, Luna, The Memory Band) de ces vrai-faux rednecks assis en kilt sur leur rocking chair face au soleil rougissant ? Toujours est-il que the Zephyrs nous cueille en douceur avec ses mélodies mid tempo torchées et sa richesse musicale sans tapage. A fleur de peau  ils nous lâchent, le vague à l’âme, quelques 46 minutes plus tard.

 

Denis Verloes

 

Tracklist

01. Dancing shoes

02. Hell’s dark hall

03. Galicia

04. A friend

05.What voltage is the moon

06. Nyung

07. Ganeesha

08. Perfume

09. Never be the same

10. So called beau

 

Durée : 46’ 41

Date de sortie : 14 juin 2005

> Réagir sur le forum musique

 

Plus+

www.thezephyrs.com

www.acuareladiscos.com

Ecouter Dancing shoes (extrait)

Ecouter Galicia (extrait)

Voir le groupe en studio