musique

Chroniques Express 02

 

 

The National - Cherry tree      

Révélé au grand public avec le magnifique sad songs for dirty lovers, (son 2eme album) The National sort dans la foulée et en attendant la suite, un ep impeccable mais sans grand bouleversement, tout droit dans la lignée du second lp. On y trouvera 6 inédits, ainsi qu’un live extrait de la black session du 17 novembre 2003. Toujours aussi inspiré, les américains nous offre 6 titres beaux et puissants sur lesquels la voix de crooner de Matt Berninger paraît toujours aussi éclatante. Hors du temps, hors des modes : un groupe tout simplement important.
(Talitres/chronowax - 2004) 

 

Atone - Un jour ep   

Nouvelle sortie pour le label en ligne, autres directions in music, Atone propose un ep gracieux quelque part entre warp et Morr Music fait de sonorités électronica lumineuses. Proposant une musique mélancolique et numérique, Atone se positionne dans un registre musical assez classique sans toutefois tomber dans la caricature ni dans la facilité. A suivre de près.

(autres directions in music - 2004)

 

Nick Grey & the random Orchestra - s/t  

Voici un collectif musical formé autour de Nick Grey, chanteur à la voix d’opéra. Pour son premier album, la formation issue des quatre coins du monde propose une musique mélancolique entre machines, guitare électrique et instruments classiques (clarinette, violon, piano…). Musicalement très soigné et loin d’être consensuel, l’album laisse une impression étrange en vous. Les arrangements sont très travaillés et le résultat donne quelque chose d’assez équilibré proche d’une musique néo-gothique aux sonorités modernes. Un disque frais et original.

(Sensitive records - 2004)

 

Sensitive records - Sensitive sampler disc 1/2

Sensitive records nous livre ici sa  plaquette de présentation. Un versant du label regroupe les formations pop mélancoliques à tendances ambiantistes et éthérées chantant en français ou en anglais et lorgnant parfois vers la plage bruitiste ou parlée façon Diabologum époque #3 : Nick Grey, Empi, Pinkerton . L’autre face du label Vasile Moldoveanu, arpente quant à lui les classiques de l’opéra lyrique. Le dénominateur commun à tout cela ? Le recours pour toutes les formations à au moins un élément de l’orchestre traditionnel. Il leur manque juste un groupe ou un  titre vraiment phare, qui puisse tirer l’ensemble vers le haut. On attend.

(Sensitive records - 2004)

 

V/A - Rural Psychogeometry 

Ambiance post-nucléaire et musique campagnarde jouée sur laptop sont au programme de cette compilation expérimentale en provenance d'Ukraine dans laquelle on découvre des musiciens venus du monde entier pour proposer leur vision sonore de la ruralité. Assez difficile d'accès dans son ensemble, cet "essai" aux textures abstraites devrait passionner les amateurs de musique expérimentale. Un disque pour initiés donc. 

(nexsound - 2004)

 

Dimi Dero Inc. - greetings from Trauma

Du gros rock (qui tache ?) avec un son caverneux, une voix entre Iggy Pop et Billy Idol, des riffs de guitares cinglants à vous arracher la tête, bienvenue dans le monde joyeux de Dimi Dero, rockeur de son état. Même s’il est difficile de s’envoyer l’album d’une traite (à moins d’avoir ingurgité 20 litres de bière avant), on reconnaîtra à l’album le mérite de ne pas tourner autour du pot et de proposer un rock primal, abrasif et direct. Reste plus pour Dimi qu’a passer un bon coup de rotofil pour débroussailler tout ça.  

(E.L.P. Records - 2004)

 

Hippolyte - Last chance saloon  1/2

Petite découverte fraîche et pétillante que ce mini-album d’Hippolyte. Un quart de pose second degré et  trois de bonnes idées, à insuffler au creux des oreilles des auditeurs qui  en demandent rarement plus. 5 titres qui mélangent pop sautillante à l’anglaise et rock late 70’s.  Du temps où on hésitait encore à savoir ce qui était folk, ce qui était rock ou ce qui était « too much ». On songe aux Dandy Warhols époque 13 tales from urban Bohemia pour les mélodies tout en lamé et paillettes…

(Autoproduit – 2004) http://www.hippolyte.be.tf

 

Katy Rose - Because I can 1/2

Un minois qui hésite entre  Hilary Duff,  taillée pour les charts, et un visage à la Kirsten Dunst… Ce paradoxe préside en fait à la destinée d’un album somme qui hésite lui aussi entre variété pop adolescente façon Avril Lavigne et une série de références indé plus intéressantes telles PJ Harvey, Liz Phair, Sheryl Crow  ou même Fiona Apple dans les moments les plus calmes. Un album auquel il manque quelques onces de personnalité et LE tube, qui installerait la Californienne au sommet des charts de MTV ou placerait l’adolescente au panthéon des icônes de l’underground rock féminin. Un premier album hésitant.

 

Oslo Telescopic - Short Range Luv (For hurry spider)

Oslo Telescopic, c’est votre chambre d’étudiant quelques minutes avant le grand nettoyage … des boîtes de rock façon Deus, ou John Spencer ;  une once de pop-rock sautillante bidouillée électro façon Blur, un brin de groove chipé aux méthodes Gorillaz, un vieux carton de Hip hop façon G. Love, de bonnes mélodies, quelques vacuités Airiennes, quelques trucs oubliés là, et ce vieux gimmick que vous ne vous décidiez pas à jeter … Finalement vous ne rangerez pas cette année! Et peu importe personne ne s’y retrouve dans votre espace vital, c’est comme ça qu’il vous plait !

(Labels – 2004)

 

Arno de Cea - Aloha from Cestas 

Sorti sur le très decidé label Time tunnel, Arno de Cea pratique une musique inspiré par  l’histoire musicale, surfing 60/70’s en tête, conformément aux pratiques du label hôte. Mais il parvient à en détourner les canons, pour musarder du côté de longues plages rock guitare presque ska façon Washington dead cats sans l’humour, et d’influences contemporaines telles le skate punk façon Millencollin. Le résultat tient en treize titres, moins pop que la plage titulaire du pulp fiction de Tarantino mais assurément plus jusqu’au boutistes. Une démarche originale et accrocheuse qui n’agace que quand l’exercice vire, sur certains titres, à la démonstration. A suivre

(Time tunnel – 2004)