Nim
- editorial ep
Voici venir les boucles minimales et hypnotiques de Nim (Jean-François Flamey de son vrai nom) sur un ep superbe paru sur le label carte postale
records. En 5 titres très beaux, très spacieux, Nim
joue de la guitare et du laptop pour nous proposer des
compositions douces et aériennes pleines de micro-beats,
de mélodies simples et de clicks & cuts, le tout dans un ensemble très
intéressant et très captivant. Et quand la voix s’en
mêle, ça donne tulipe le plus beau morceau de
ce ep. On attend évidemment l’album avec impatience.
Benoît Richard
(www.cartepostalerecords.be
- 2004) www.nim.be.tf
Supercilious
- Next time we go sublime
Dixième
sortie du label Monopsone, Next time we go sublime
de Supercilious s’impose d’emblée avec un
son lourd et épais qui contraste avec des mélodies aériennes
et des voix très douces. Entre trip-hop, électronica
et musique industrielle, Supercilious avance
tranquillement, avec une production soignée qui donne
un aspect imposant à l’album. Travaillées en
home-studio par le maître d’œuvre Alexandre
Vaudin, les 11 compositions de l’album s’épanouissent
au fil des écoutes et dégagent une réelle sensualité
malgré l’aspect froid des sonorités utilisées.
Bande son idéale pour film de science-fiction, Next
time we go sublime est un album équilibré et réussi
grâce notamment à des ambiances saisissantes et des
arrangements très subtils.
Benoît Richard
(Monopsone
- 2004)
Ariel
Pink's Haunted Graffiti - The Doldrums
1/2
Difficile d’entrer de plein pied dans la musique de Ariel
Pink à l’écoute de cet album enregistré en 8
pistes à la maison avec une guitare un clavier et la
voix de d’Ariel lui-même au chant et à la batterie.
Au-delà de l’aspect lo-fi, détaché, cool et tout ce
qu’on veut, ce disque que l’on dirait échappé des
années 70 du coté de chez Zappa par exemple ne ne
convainc guère. Si le son est volontairement pourri on
se demande malgré tout ou veut aller ce garçon dans sa
démarche. Objet bizarre mais peu attachant au fond. Benoît Richard
(Paw
Tracks/chronowax - 2004)
Etnica
Hip-Hop 1/2
Financé par la commission européenne, ce projet trans-frontières rassemble différentes composantes du patrimoine culturel traditionnel (Afrique, Brésil, Maghreb chanson française etc.) et contemporain (rap, mouvance sociale etc.) Projet multi-faces danse, musique, graphe etc., le cd en est la bande son de sept titres qui tire son épingle du jeu. Les musiques vont taper dans le coffre brésilien ou
africain comme en témoigne la très belle entrée afro, tandis que le flow est un subtil mélange entre revendication sociale façon
IAM des choses ou "J’croise des regards, hugh-hugh" à la
Joey Starr et décalage version TTC ou l’Atelier un monde ouvert. Frais et distrayant sans être la révélation de l’année. Et une beau résumé du rap français actuel hors de la bouillasse pétrie de
gangsta rap formaté FM. Denis Verloes
(autoproduit – 2004 )
The
Helio Sequence - Love and distance 1/2
Troisième
album au compteur pour ce duo US, dont l’enregistrement
s’est passé avec l’aide (le garage en fait) de Isaac
Brock de Modest Mouse à qui Benjamin Weikel
de HS est venu prêter baguette il y a quelques
temps. Le duo professe un mélange de groove baggy façon Charlatans
de la première heure, où la basse roulante croiserait
une modernité faite de home made bleeps
et loops qui swingent. HS ne néglige pourtant pas
sa pente rock rocailleux à l’énergie dure et brute (à
tendance porno for pyros même, des fois… si si).
L’ensemble est impeccable et on parlerait sans peine
d’outsider pop/rock de l’année si se détachait un
single à fredonner qui fait ici encore défaut. A suivre.
Le "mojo" y est... Denis
Verloes
(subpop/chronowax
- 2004)
Atlantys
ep
Le
quatuor d’Arras est encore jeune; nourri à la guitare
énergique… où le son se fait riche de lames de guitare
à l’assaut des
remparts d’une mélodie bien torchée, où les
guitaristes osent encore le solo qui dépote…. On songe
aux Irlandais de Ash pour ce power punk bien troussé
et produit (sauf la voix : on peine à déchiffrer
les paroles), gavé aux stéroïdes ou aux Belges de Mud
Flow première époque. Le répondant voix féminine /
voix masculine est un atout majeur du groupe aux lyrics
adolescents et sombre comme il faut. Power
pop ! to the people.
Denis
Verloes
(autoproduit
– 2004)
Nova
ep
Les
membres de la formation parisienne ont un passif technique
dédié à la chanson ainsi qu’au maniement des consoles
et instruments. Ceci se ressent dans la qualité sonore époustouflante
de cet EP autoproduit. Nova cite Radiohead, Muse
et Buckley dans ses influences, avec une honnêteté
qui fait défaut à bien d’autres formations. Nous y
ajouterons la caresse vocale d’un Suede et l’énergie
d’un Manic Street Preachers quant il s’agit de
défendre sa mélodie. Manque juste quelque chose qu’on
appelera la Nova’s touch qui métamorphosera la
comparaison avec les sus-mentionnés en patte personnelle
indiscutable, qui transformera l’essai et enverra à
n’en pas douter le groupe aux Zéniths de l’hexagone.
Denis
Verloes
(www.nova-legroupe.com
- 2004)
Kamido:
tu - Naegi ep 1/2
Projet
personnel du breton Yannick Nowak, Kamido: tu
propose un ep 5 titres de musique électronique sans
parole (ou presque), à la croisée des chemins des labels
Warp et Morr music. Egalement d’influence
nipponne, la musique de Kamido: tu renvoie à une
certaine époque de la musique électro où Autechre
et Aphex twin tenaient le haut du pavé. Ainsi daté,
ce Naegi ep manque quelque peu d’originalité.
Des sonorités electro-bricolo naïves de Otaku,
aux nappes inquiétantes de Meta, on se dit que,
malgré tout, ce jeune homme a les idées larges mais
manque peut-être de fantaisie et gagnerait à produire un
son un peu plus épais. Mais attendons la suite pour avoir
un avis plus tranché.
Clayhill
- Small circle
Avec une voix très vite insupportable et des intonations
vocales archi-rabattues au cours de ces 20 dernières années
dans a pop anglaise notamment, Clayhill avance avec
un sérieux handicap pour espérer tirer son épingle du
jeu. Coté musique c’est tout juste mieux. Un groove
sympathique, des balades nian-nian, des refrains poussifs
et toujours cette voix horrible qui n’en finit pas de
vous taper sur les nerfs. Dommage quand on sait que le
groupe comprends en son sein un ex-red Snapper.
Bref, rien n’y fait, Clayhill restera
définitivement dans la masse des groupes qui ne font que
passer et qui sentent le réchauffé à la première
seconde où démarre le disque.
Benoît Richard
Isis
- Panopticon 1/2 Les
métaux lourds on rarement leur place ici. A tort dirons certains...
Quoi qu'il en soit, les américains d'Isis trouvent
leur un écho à leur déferlante de guitares saturées
pour un album qui, une fois passées les habituelles appréhensions
que l'on peut avoir sur le genre en question, donne une
image assez flatteuse du heavy-metal . Ne se contentant
pas de repasser une nième couche de disto sur leur voix
d'outre-tombe, les membres du groupe proposent un album
soigné, post-metal ? qui devrait convaincre bon nombre
d'anciens metalleux que, depuis Metallica et Iron
maiden, cette musique a elle aussi avancé. Et c'est plutôt
une bonne nouvelle. Benoît Richard (www.ipecac.com
- 2004)
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