Chroniques Express 09

 

 

Pillow - s/t    

Le post- rock a vécu et bien vécu. La surenchère et l’envie de bien faire comme les grands ont donné quelques formations assez chiantes et souvent sans saveur. Pillow, formation franco-belge, tire plutôt bien son épingle du jeu. En évitant les écueils et la facilité, il nous sort un post-rock mis à jour, avec des titres courts et efficaces, sans prise de tête et avec ce qui faut de personnalité pour faire un bon disque. Bon rien de bien neuf dans tout cela, (harmonies, arrangements) mais déjà, et c’est pas si mal, le plaisir d’écouter un disque plaisant et honnête qui devrait amener le groupe à progresser encore un peu plus. Benoît Richard

(www.cartepostalerecords.be - 2005) / www.pillow.be.tf

 

Ocre / Ethyleen Leiding - Twin Powers II 1/2

On retrouve sur label rémois Partycular System (Rroselicoeur) les formations Ocre et Ethyleen Leiding pour un split-lp entre calme et violence. Ocre débute avec une rock tendu, raide et sec comme souvent nous en offre le genre math-rock. Rien de folichon à retenir si ce n’est un impression d’avoir déjà entendu ça chez Shellac ou Rroselicoeur. On donc passera vite à Ethyleen leiding, projet solo de Lou Flanagan, batteur-guitariste du groupe Rroselicoeur qui distille ici une musique tout aussi sombre mais plus diversifiée, entre folk et rock abstrait, avec de belles ambiances et des variations intéressantes. Benoît Richard

(wwww.partyculsystem.fr.st - 2004)

 

The Film - Can you Touch me

Sautillant, dansant, tels sont les adjectifs qui viennent à l’esprit à l’écoute de ce ep signé The Film. Cinq titres de rock and roll sexy aux accents électro. Cinq titres qui déclinent le single Can you touch me dans diverses versions. Tantôt électro, tantôt dance-floor, ce titre signé par un duo rappelle autant le Jon spencer Blues explosion que le Rock d’une certaine époque, où des formations telles que Roxy Music ou T.Rex étaient en haut de l’affiche. Benoît Richard

(reva sons/atmosphériques - 2005)

 

Alina simone - prettler in the dark ep   

Nouvelle venue (pour nous) dans la catégorie des folk-song women, Alina Simone tire fort bien son épingle du jeu entre Cat Power et PJ harvey deux demoiselle à coté des quelles elle ne doit rougir aucunement tant ses compositions habitées teint largement la route. Avec sa guitare et quelques arrangements succincts elle parvient à dégager une émotion sans phare et offrir à l’auditeur de vrais bonnes chansons dans la plus pure tradition de ces chanteuses que l’on suit de puis une bonne dizaine d’année avec toujours autant de plaisir. Gageons que ce 5 titres ne soit que le début d’un accomplissement que l’on sent poindre très distinctement. Benoît Richard

(www.girlwithguitar.net - 2004)

 

Aristide - Dehors ep

Difficile à l’heure de la dématérialisation des supports, de sortir un EP extrait d’album, qui suscite l’envie  d’achat chez l’amateur. Ce n’est pas Dehors extrait des cimetières à Saturne qui risque de renverser la donne. Car de ce trois-titres pop, seul le titre éponyme attire l’oreille. Le remix, et la maison qui penche tient font figure de bouches-trou fades, pas même sauvés par la plage mpeg filmée. Le titre phare pour sa part fait office de bon single pour radio françaises à quotas, fatiguées du rap. Une chanson pop lancée d’une voix qui rappelle Matmatah, placée en léger décalage sur une pop groovy ni très désagréable ni fondamentalement novatrice… le tout lié par des paroles entre le lyrisme de bon aloi et réalisme urbain . Pas franchement convaincant. On verra après l’album. Denis Verloes

(tadam - 2005) / www.aristide.info

 

Calista - Twisterine 

On savait que Namur était une jolie petite ville avec une jolie citadelle mais on ne savait pas qu’elle habitait un groupe du nom de Calista. Un formation qui redonne vie à un son oublié et à une époque où les noms de Slowdive  ou Cocteau twins étaient plus en vogue qu’aujourd’hui. Plus largement, Calista joue une musique embrumée et vaporeuse à base de guitare, bass, batterie et claviers dans laquelle, le groupe développe des mélodies jolies mais tristes emprunt d’une grande mélancolie. Dans l’ensemble l’album sonne très années 80 avec notamment ce son de bass si particulier et ce coté sec dans la production qui nous rappelle bien des souvenirs. Twisterine est Un disque sympathique et plaisant, assez léger mais qui manque peut-être par moment d’un peu de relief. Benoît Richard

(autoproduit - 2005) www.goodbyecalista.be

 

 

Client - City

Mais qu’allait-il donc faire dans cette galère? C’est à peu de choses près ce qu’on est tenté de se demander au sujet du sieur Andrew Fletcher (ex-Depeche Mode) , patron du label Toast Hawaii, qui promeut les deux anglaises de Client… Dont il sera dit qu’on ne verra jamais rien de plus que leur gambettes de pin up. De petites ritournelles pops aux paroles futiles, pauvres en gimmick, saupoudrées d’une électro un peu tarte, pillant sans vergogne les sonorités caricaturales des années 80 (au choix : guitare de synthèse batterie ferroviaire, chant avec delay et réverb’), sans jamais toucher du doigt ni l’efficacité, ni la réussite. Et ce n’est pas le passage éclair d’un Carl Barat en goguette des Libertines qui étoffe le propos. On conseillera sans hésiter de jeter une oreille au premier dubstar, ou felix da housecat pour comprendre comment Client aurait pu rafler la mise. Impair passe et manque. Denis Verloes 

(Toast Hawaii/ Labels - 2005)

 

B.I.A.S - Nh4 

On a attendu (trop) longtemps avant de se plonger dans l’écoute du EP vinyle Nh4 de B.I.A.S.  édité par le collectif limousin l’oreille électronique. B.I.A.S , c’est la rencontre homonymique entre une suite numérique de logiciels pour Macintosh, spécialisés dans la création de loops ou de remix et une molécule naturelle plus connue sous le nom d’ammonium. Le Ep est à l’image de ce mélange. Structuré, limité, contenu et jalonné par des sonorités strictes et numériques: les bleeps, grincements et effets de basse nets, ciselés et synthétiques… mais aussi tirant régulièrement vers l’ambiance, l’atmosphère et le quotidiennement humain -avec écho dans les titres : Angelika, bloquée=massage…- la nette prédominance pour les aiguës tenant sans doute à l’acidité du gaz. On songe aux selected ambient works d’Aphex Twin. Et y’a bien pire comme référence ! Denis Verloes

(oreille-electronique -2004) www.biasnh4.fr.st