Pillow
- s/t
Le
post- rock a vécu et bien vécu. La surenchère et
l’envie de bien faire comme les grands ont donné
quelques formations assez chiantes et souvent sans
saveur. Pillow, formation franco-belge, tire plutôt bien
son épingle du jeu. En évitant les écueils et la
facilité, il nous sort un post-rock mis à jour, avec des
titres courts et efficaces, sans prise de tête et avec
ce qui faut de personnalité pour faire un bon disque.
Bon rien de bien neuf dans tout cela, (harmonies,
arrangements) mais déjà, et c’est pas si mal, le
plaisir d’écouter un disque plaisant et honnête qui
devrait amener le groupe à progresser encore un peu
plus.
Benoît
Richard
(www.cartepostalerecords.be
- 2005) / www.pillow.be.tf
Ocre
/ Ethyleen Leiding - Twin Powers II 1/2
On retrouve sur label rémois Partycular System (Rroselicoeur)
les formations Ocre et Ethyleen Leiding
pour un split-lp entre calme et violence. Ocre débute
avec une rock tendu, raide et sec comme souvent nous en
offre le genre math-rock. Rien de folichon à retenir si
ce n’est un impression d’avoir déjà entendu ça
chez Shellac ou Rroselicoeur. On donc
passera vite à Ethyleen leiding, projet solo de Lou
Flanagan, batteur-guitariste du groupe Rroselicoeur
qui distille ici une musique tout aussi sombre mais plus diversifiée,
entre folk et rock abstrait, avec de belles ambiances et
des variations intéressantes.
Benoît
Richard
(wwww.partyculsystem.fr.st
- 2004)
The
Film - Can you Touch me
Sautillant, dansant, tels sont les adjectifs qui viennent
à l’esprit à l’écoute de ce ep signé The Film.
Cinq titres de rock and roll sexy aux accents électro.
Cinq titres qui déclinent le single Can you touch me
dans diverses versions. Tantôt électro, tantôt
dance-floor, ce titre signé par un duo rappelle autant
le Jon spencer Blues explosion que le Rock
d’une certaine époque, où des formations telles que Roxy
Music ou T.Rex étaient en haut de
l’affiche.
Benoît
Richard
(reva
sons/atmosphériques - 2005)
Alina
simone - prettler in the dark ep
Nouvelle venue (pour nous) dans la catégorie des folk-song women, Alina
Simone tire fort bien son épingle du jeu entre Cat
Power et PJ harvey deux demoiselle à coté
des quelles elle ne doit rougir aucunement tant ses
compositions habitées teint largement la route. Avec sa
guitare et quelques arrangements succincts elle parvient
à dégager une émotion sans phare et offrir à
l’auditeur de vrais bonnes chansons dans la plus pure
tradition de ces chanteuses que l’on suit de puis une
bonne dizaine d’année avec toujours autant de
plaisir. Gageons que ce 5 titres ne soit que le début
d’un accomplissement que l’on sent poindre très
distinctement. Benoît
Richard
(www.girlwithguitar.net
- 2004)
Aristide
- Dehors ep
Difficile
à l’heure de la dématérialisation des supports, de
sortir un EP extrait d’album, qui suscite l’envie
d’achat chez l’amateur. Ce n’est pas Dehors
extrait des cimetières à Saturne qui risque
de renverser la donne. Car de ce trois-titres
pop, seul le titre éponyme attire l’oreille. Le
remix, et la maison qui penche tient font figure
de bouches-trou fades, pas même sauvés par la plage
mpeg filmée. Le titre phare pour sa part fait office de
bon single pour radio françaises à quotas, fatiguées
du rap. Une chanson pop lancée d’une voix qui
rappelle Matmatah, placée en léger décalage
sur une pop groovy ni très désagréable ni
fondamentalement novatrice… le tout lié par des
paroles entre le lyrisme de bon aloi et réalisme urbain
. Pas franchement convaincant. On verra après
l’album. Denis
Verloes
(tadam
- 2005) / www.aristide.info
Calista
- Twisterine
On
savait que Namur était une jolie petite ville avec une
jolie citadelle mais on ne savait pas qu’elle habitait
un groupe du nom de Calista. Un formation qui
redonne vie à un son oublié et à une époque où les
noms de Slowdive
ou Cocteau twins étaient plus en vogue
qu’aujourd’hui. Plus largement, Calista joue
une musique embrumée et vaporeuse à base de guitare,
bass, batterie et claviers dans laquelle, le groupe développe
des mélodies jolies mais tristes emprunt d’une grande
mélancolie. Dans l’ensemble l’album sonne très années
80 avec notamment ce son de bass si particulier et ce
coté sec dans la production qui nous rappelle bien des
souvenirs. Twisterine est Un disque sympathique
et plaisant, assez léger mais qui manque peut-être par
moment d’un peu de relief. Benoît
Richard
(autoproduit
- 2005) www.goodbyecalista.be
Client
- City
Mais
qu’allait-il donc faire dans cette galère? C’est à
peu de choses près ce qu’on est tenté de se demander
au sujet du sieur Andrew Fletcher (ex-Depeche
Mode) , patron du label Toast Hawaii,
qui promeut les deux anglaises de Client… Dont
il sera dit qu’on ne verra jamais rien de plus que
leur gambettes de pin up. De petites ritournelles pops
aux paroles futiles, pauvres en gimmick, saupoudrées
d’une électro un peu tarte, pillant sans vergogne les
sonorités caricaturales des années 80 (au choix :
guitare de synthèse batterie ferroviaire, chant avec
delay et réverb’), sans jamais toucher du doigt ni
l’efficacité, ni la réussite. Et ce n’est pas le
passage éclair d’un Carl Barat en goguette des
Libertines qui étoffe le propos. On conseillera
sans hésiter de jeter une oreille au premier dubstar,
ou felix da housecat pour comprendre comment Client
aurait pu rafler la mise. Impair passe et manque. Denis
Verloes
(Toast
Hawaii/ Labels - 2005)
B.I.A.S
- Nh4
On
a attendu (trop) longtemps avant de se plonger dans l’écoute
du EP vinyle Nh4 de B.I.A.S.
édité par le collectif limousin l’oreille
électronique. B.I.A.S , c’est la rencontre
homonymique entre une suite numérique de logiciels pour
Macintosh, spécialisés dans la création de loops ou
de remix et une molécule naturelle plus connue sous le
nom d’ammonium. Le Ep est à l’image de ce mélange.
Structuré, limité, contenu et jalonné par des sonorités
strictes et numériques: les bleeps, grincements et
effets de basse nets, ciselés et synthétiques… mais
aussi tirant régulièrement vers l’ambiance,
l’atmosphère et le quotidiennement humain -avec écho
dans les titres : Angelika, bloquée=massage…-
la nette prédominance pour les aiguës tenant sans
doute à l’acidité du gaz. On songe aux selected
ambient works d’Aphex Twin. Et y’a bien
pire comme référence ! Denis
Verloes
(oreille-electronique
-2004) www.biasnh4.fr.st
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