French
Teen Idol - French Teen Idol
Enregistré
et composé par le musicien italien Andrea Di
caro, French Teen Idol propose 8 titres
ans lesquels on retrouve en fil rouge une certaine mélancolie
romantique entretenue notamment pas des arpèges de
piano et des nappes de synthés luxuriants. Influencé
par des formations telles que Isan ou M83,
French Teen Idol distille une pop atmosphérique
qui fait avant tout la part belles aux mélodies.
Malgré quelques titres qui tirent un peu trop vers
la grandiloquence, l’ensemble se révèle très
agréable à écouter et devrait pouvoir séduire
aussi bien les amateurs de M83 que de Craig
Armstrong.
(3.5)
Benoît
Richard
www.notype.com
- 2005
White
stripes -
Get Behind me satan
On
lira ailleurs tout ce qui fait que les White
Stripes ont acquis
la reconnaissance du grand public. On se contentera
d’apprécier ici la démarche d’un groupe à la
formule minimaliste, dont on croyait qu’il avait
atteint les limites ultimes de
la démarche, et qui parvient à se renouveler tout
en se perpétuant. Deux instruments. Comme
d’habitude. Une énergie communicative. As usual.
Une facilité déconcertante à faire péter le
gimmick. Of course. Un son de guitare et une
batterie aux splashs immédiatement
identifiables. Si Señor. Le génie tient ici de la
distillation de la marque de fabrique dans de
nouveaux instruments : piano, banjo et marimba
en tête, qui font du nouveau White
Stripes un album
indispensable, nerveux précis, décodé, mais à réencoder,
aux racines country évidentes et au plaisir d’écoute
non mesurable. L’album pop/rock par
excellence de cette moitié de 2005. Mais vous
l’aviez peut-être lu ailleurs. (5.0)
Denis Verloes
(XL
/ Beggars - 2005)
Scratch
massive - Naked
Après
un premier album remarqué ici et là en 2003 Enemy
& Lovers, Maud Geffray et Seb
Chenut se mettent aux platines pour nous
balancer un mix dans lequel ils ont sélectionné
leurs titres favoris. Plutôt variée et pointue, la
sélection fait le grand écart entre passé et présent
et reprend des titres issus du répertoire de gens
tels que Nina Hagen, Captain Comatose,
Soldout, John Tejada, Death In
Vegas ou encore Soulwax, mais aussi
quelques titres "maison"... On n'est
jamais si bien servi que par soi-même ! (3.5)
Benoît
Richard
Chateau
rouge records - 2005 www.scratch-massive.com
The
Lappetites
- Before The libretto
Projet
expérimental composé de musiciens français,
anglais allemand et japonais, The Lappetites
se veut être une sorte de forum, un lieu de
rencontre immatériel permettant l’échange autour
de la musique électronique. L’album, que l’on
aura bien du mal à s’enfiler d’une traite,
propose donc 13 titres assez difficile d’accès,
faisant la part belle à toutes les bizarreries
musicales possibles. Malgré quelques titres intéressants,
l’album se révèle assez peu convaincant au
final. (2.0)
Benoît
Richard
Quecksilber
/ www.staubgold.com
- 2005
Jad
Wio - Nu Clé air pop
Groupe
culte des années 80 pour certains, Jad Wio
refait surface en 2005 avec un nouvel album dans
lequel on retrouve la voix si particulière de Denis
Bortek dans un album aux sonorités actuelles,
entre électro, pop et rock. Dans un style qui
rappelle un peu Daniel Darc, l’album
propose quelques chansons sulfureuses aux textes
parfois explicites, souvent intéressantes et bien
foutues qui devraient permettre aux plus jeunes de découvrir
l’univers de ce groupe si particulier.
(3.5)
Benoît
Richard
www.jadwio.com
- 2005
Verplanken
- The missing tracks
Verplanken
revient à nous après l’étonnant Autopsy of a
dream avec un nopuvel album The Missing
tracks, un disque une fois encore expérimental,
atmosphérique et ambiant à souhait, dans lequel on
découvre de nouveaux titres de ce musicien influencé
par Terry Reiley, Philip Glass ou
encore Steve Reich, dont on sent ici plus
encore l’influence. Avec 5 longs morceaux, tous
aussi différents les uns que les autres, Verplanken
nous plonge dans des ambiances sonores étranges et
contrastées, entre drones, guitares, saxos et
autres instruments samplés, nappes cotonneuses pour
un résultat une fois encore bougrement passionnant.
(3.5)
Benoît
Richard
(www.verplanken.com
- 2005)
Lady
Godiva - 21st century beatnixx
Après un premier album Louise Brooks avenue paru il y a 6 ans, Lady
Godiva revient en 2005 avec son électro rock
glamour et poseur pas toujours du meilleur goût.
Mais qu’importe, Lady Godiva s’affranchit
des préjugés et balance à qui veut les recevoir
en pleine face ses titres à bases de guitares électriques
saturées, de boites à rythmes rêches et de
gimmicks électro. C’est direct, sans fioritures
et c’est à prendre ou à laisser. (2.5) Benoît
Richard
(elprecords.com
- 2005)
Yvan
Marc - Des chiens des humains
Mickey
3d fait des petits. Sous la protection de la
formation stéphanoise, Yvan Marc, un
enseignant d’une bonne trentaine d’année dans
la vrai vie, déboule avec ces chansonnettes un peu
bébêtes, un peu marrantes, pour un album bien
sympathique qui a comme qualité première de ne pas
se prendre au sérieux. Le tout sur des mélodies
simples et des arrangeants bien frais. Donc rien de
très fantastique dans tout ça, simplement un album
de chanson française agréable, suffisamment honnête pour
qu'on s'y intéresse un peu. (4.0)
Benoît Richard
(Moumkine
music/emi - 2005)
Amos
Lee - All my friends
Amos
lee
convoque sa solitude au chevet de ce premier album
emprunt d’une douce mélancolie, d’une simplicité
lyrique et musicale (piano, guitare, tous nus) et
d’une limpidité de timbre. Le résultat est un
album de soul « folkies » épuré, dans
la grande tradition –et il ne s’en cache pas-
des 60’s et 70’s façon Bill Withers, Donny
Hattaway ou Terry Callier. Le métis de
Philadelphie grandi dans une communauté plutôt
versée soit dans le rap, soit dans le collège rock
réussit un album de genre en parfait décalage avec
la mode. Il y jette, sans les exploiter vraiment,
les prémices d’un son personnel sur ces onze
chansons qui se démarquent par leur voix si caractéristique
et une démarche entre ruralité et urbanité. Un
organe qui fait la force du disque mais peut aussi
servir de barrière, rebutant certains auditeurs,
tant elle est ici exploitée comme un instrument
dans sa frêle et particulière nudité. (3.0)
Denis Verloes
(Blue
Note/EMI) sortie le 22 mars 2005
Tetard
- mes dix doigts
David
Tetard s’est adjoint les services d’un vrai
groupe pour composer son nouvel album. Un album au
rock tranché aux consonances anglo-saxones. Une
sonorité sur laquelle marche aussi Eiffel,
ou Matmatah, mais mené ici tambour battant
puis arrondi par une production qui privilégie ici
la mise en évidence de la voix au premier plan. Un
mix qui met en lumière les paroles un rien désabusées,
un rien bourrées et la voix un poil maniérée du
chanteur sorte de petit frère speedé du rauque Miossec.
Sans grande révolution pour un genre où d’autres
ont déjà donné les lettres de noblesse , Tetard
qui est en train de réussir une belle carrière sur
le Mouv, constitue pourtant une belle alternative au
rock ado qui encombre nos oreilles ces derniers
temps. (3.0) Denis Verloes
(Demain
la veille / Codaex) site
officiel
Christopher
Just - Roland Flick Fairmont princess #1527
C’est
grâce à
sa rencontre avec Roland Flick que Christopher
Just a trouvé sa récente voie musicale. En
intitulant son album Roland Flick Fairmont
princess #1527, il rend ainsi hommage à son
producteur fétiche et propose un disque électro
aux sonorités 80’s évidentes qui rappellent
aussi bien les productions de The Hacker, que
celles des Rythmes Digitales. Boites à
rythmes, bass, nappes de synthés, tout ici sonne
comme un hommage aux productions post-disco chères
à Georgio Moroder et consorts. Les amateurs
apprécieront sans aucun doute. (3.5)
Benoît Richard
Wordsmith
- The Roadman showcase
Après
The Streets, Dizzee Rascal, une flopée
de rappeurs anglais ont tenté, eux aussi, de faire leur place au soleil avec un hip hop novateur, dans
un milieu souvent codifié et dans lequel
l’originalité n’est pas forcément source de
reconnaissance. Alors souhaitons à Wordsmith et
à ses amis que la tendance s’inverse avec
cet album à la production soignée et
vraiment intéressante. Et même si on est plus proche
ici de Roots Manuva ou de l’influence Ninja
Tunes que de Dizzee Rascal, on
appréciera toute la qualité et la richesse de
cette production. Avec ses
samples remplis de cordes, ses arrangements frais et
ludiques, son flow efficace sans être poseur, Wordsmith
impose sa patte tout au long d’un album
franchement passionnant et qui devrait lui permettre
de postuler comme meilleur espoir du hip hop
anglais. (4.0)
Benoît Richard
(www.sonrecords.com
- 2005)
Lima
Djari - interhôtel
Lima
Djari a écouté Massive
Attack et les Chemical Brtohers, et ça
s’entend... trop. En proposant une sorte de
musique trip-hop électro-world assez grossière et
indigeste, le quatuor d’Annemasse a choisi de se
lancer dans une musique où tout a été dit, ou
presque, et sans qu’il y ait besoin d’en rajouter
une épaisse couche. Dommage que ce groupe ne fasse
que singer ces ténors des années 90 plutôt que de
se lancer franchement dans des compos plus
personnelles. (1.5)
Benoît Richard
(www.limadjari.com
- 2005)
Charlottefield
- how long are you staying
Charlottefield
rappelle étrangement certaines formations hardcore
du début des années 90 qui avaient pour nom Prong,
Therapy? (sur les premiers albums surtout),
Clutch ou encore Helmet ; des
groupes qui firent "pogoter" et "slammer" bien des ados
à cette époque. Moins brutal, tout de même,
que ces formations, ce quatuor de Brighton impose
ici un
rock sonique et tendu à l’image de ces vieux
groupes auxquels on pense, notamment avec
ce chant braillard si caractéristique. Assez loin
des productions habituelles du label FatCat, Charlottefield
emporte tout sur son passage et déclenche une furie
sonore comme on en avait pas entendu depuis
longtemps. (3.5)
Benoît Richard
(http://fat-cat.co.uk
- 2005)
Les
blérots de R.A.V.E.L. - Voleurs du dimanche
Dans un registre mêlant « sauce funk » et goût fanfare autant que musette rythmes tziganes et tradition populaire franco-française,
les Blérots s’inscrivent sur une ligne s’inscrivent sur une ligne qui va des
hurlements de Léo aux Négresses vertes en passant par
Monsieur Lune et Bénabar. Une ligne qui tend à devenir
"courant" ; dans lequel jeu (banjo, accordéon, trompette, trombone, violoncelle, clarinette, saxo, helicon…) et paroles qui lorgnent vers le réalisme grinçant ou le surréalisme placent
les Blérots dans le haut du panier d’un style musical pétri d’histoire et de naturalisme fendard dont les amateurs sauront reconnaître ici l’efficacité et la qualité.
(3.0) Denis Verloes
(La tambouille/Productions spéciales – 2005) www.blerotsderavel.com
Midnight
Evils - Breakin’ it down
Pétaradant
comme le bon vieux son des,
par exemple, surannés Motorhead, tout
de guitares lourde vêtu, sans pourtant verser dans
le métal pur dur, et légèrement réservé aux
fans only… Les gars à la
voix rauque et au solo digne des guitar
heroes, déboulent sur notre platine. Hard rock rétro
décomplexé, brut de prod, jeté sur quelques mélodies
presque subliminales, les ME remplissent
« une niche » musicale un brin
anachronique, ou un peu en avance sur le revival
guitaristique à la mode, qui n’a pas encore pioché
dans ce style de références. On mange sans réel déplaisir,
mais on se demande avec insistance à qui peut bien
s’adresser vraiment ce genre d’albums ? Aux
fans d’Alice Cooper ou du Maiden
peut-être, ou aux anciens auditeurs de rock à gogo
sur feu radio 21 ? (3.0) Denis
Verloes
(Estrus/Chronowax)
Site
officiel
|