Layo & Bushwacka - Feels closer
Le
duo Britannique, Layo Paskin et Matthew Benjamin,
attachés au club londonien "The End",
dont ils assurent en partie la direction, sortent
leur troisième lp sort sur leur propre label
Olmeto. Un album taillé pour le dance-floor, au son
très fin, très deep house qui nous renvoie aux
plus belles heures du genre. Mais alors que l’on
s’éloigne des premiers titres, on découvre une
nouvelle facette de l’album qui renvoie
directement au jazz, genre auquel la house music se
marie aisément et avec bonheur. N’hésitant pas
à user de samples, de breakbeats et de sonorités
très veloutées, le duo nous offre alors un album
groovy et sensuel à la fois, étonnant de fraîcheur
et de souplesse ! Une belle réussite. (4.0)
Benoît Richard
olmeto
recrods/chrysalis/Pias - 2006
El Hijo
- La piel del Oso ep
Respiration
entre deux opus des post-rockeux
Migala
dont il est le lead singer, Abel
Hernandez nous vient au monde en « fils »
(El hijo en espagnol), et sous une très jolie
pochette cartonnée, apanage esthétique de son
label. Et de post-rock point n’est question
au fil de cet EP de très belle facture.
Ralentissant le tempo de l’obédience folk qu’on
retrouve parfois dans les parutions de Migala, El Hijo est à classer dans la lignée de Stuart
Staples (Tindersticks) ou Tom Waits,
-mais moins sombre. Dépouillées, les compositions
s’organisent autour d’une guitare espagnole,
d’un piano et d’une batterie presque jazz.
Autour de ces instruments mais aussi autour de la
voix de stentor du bonhomme et de l’idiome
espagnol qui se marie franchement bien à
l’exercice. Si on ne comprend pas toutes les
paroles (la faute à un choix d’option langue à
la fac’), on se laisse porter par cette lenteur
qui ne sombre jamais dans la langueur, grâce à la
musicalité de la langue et aux arrangements de
l’album. Pop et renfort d’orchestre y élèvent
régulièrement l’humeur et on pense souvent au
français Thomas
Fersen au fil des six titres qui composent
l’album. Une sorte de mélancolie joyeuse si tant
est que cette opposition veuille
dire quelque chose. (3.5)
Denis Verloes
Acuarela
/ Differ-ant
And Say We Did - Final Demonstration
Dans
la famille des styles atypiques, je voudrais du
post-hardcore instrumental... Bonne pioche avec ce
groupe originaire de Cleveland, formé sur les
cendres de Supersonic Revolution, qui développe
une musique sans compromis aux sonorités
tranchantes. Animés d'une logique résolument
progressive, les instruments crachent des motifs qui
s'imbriquent, s'interpellent, s'entrecroisent sans
redondance superflue. Une atmosphère grise et
glauque se dégage de cet album. Et si l'on est
surpris lors des premières écoutes, Final
Demonstration
s'apprivoise cependant assez rapidement, et
distille alors une composition
travaillée et globalement assez réussie. On
se surprend même parfois à bouger en rythme de ces
expérimentations particulières. Une étrange
recette à tester. (3.0)
Fabrice Berro
Head
Records/overcome - 2006
Youngblood
Brass Band - Is that a riot ?
On
connaissait le Mardi gras brass band et ses
monstrueuses prestations scéniques, il faudra
compter désormais avec le Youngblood Brass Band.
Un collectif d’allumés qui rappe sur une section
de cuivres endiablés auxquels sont adjoints
quelques beats électro (ou non) à vous décrocher
la tête. Car ici il s’agit bien de hip hop
cuivré dont il est question. Un hip hop sur lequel
viennent se caler Talib Kweli ou Mike Ladd,
des invités de marque pour une musique unique et
foisonnante. De cette fanfare en basket et casquette
de travers, on retendra avant tout la puissance
dégagée tout au long des 13 titres en présence.
Une manière de faire sonner le hip hop comme
rarement dans un projet très convaincant dont on
attendra forcément des prouesses sur scène. (4.0)
Benoît Richard
Layered/Pias - 2006
Ugly
Duckling - Bang for the buck
Voici
un album de hip hop qui parle d’abord et avant
tout aux sens, un album de hip hop pour faire bouger
le corps, un album pour se dire que le hip hop c’est
quand même vachement bien des fois. Flow chantant
et ludique, beats souples, samples cuivrés,
refrains roboratifs, scratches foisonnants et
ensoleillés, tout est réuni dans ici pour passer
un excellent moment, surtout
si l’on est un poil nostalgique des De
La soul, Jurassic 5, The Pharcyde.
Et si cet album paraîtra un poil trop gras à
certains, nul doute que les autres se goinfreront de
ces 12 titres signés du groupe de rap le plus
barré du moment. (4.0)
Benoît Richard
all
city/PIAS
- 2006
Sway
- This is my demo
Nouveau
venu sur la scène Hip Hop anglaise, Sway va
sans doute avec ce premier album, entrer dans le
giron ses producteurs Hip Hop les plus remarqués
outre-manche, aux cotés de Dizzee Rascal, The
Streets et Roots Manuva. N’hésitant
pas à mélanger les genres (soul, uk garage, R'n'B,)
en y intégrant des samples classiques dans des
titres où l’humour n’est jamais absent, Sway
propose un style assez particulier, plein de
qualités, très accessible, parfois intéressant,
parfois un peu lourd. Quoi qu’il en soit, Derek
Safo, alias Sway
réussit déjà à faire l’unanimité (diverses
récompenses obtenues en Angleterre) alors qu'il
n'avait pas encore de contrat avec une maison de
disques. (3.0)
Benoît Richard
Dcypha/PIAS
- 2006
CYRZ
- Un morceau de mon avenir
"Chanson
intimiste" annonce son site Internet ! Et
ce n’est pas nous qui allons le contredire. Si Mathieu
Boogaerts et Albin de La Simone ne sont
pas loin, les 17 chansons de premier album de CYRZ
laissent apparaître un songwriter "à la
française" très agréable à écouter avec
des mélodies et des textes simples, contenant juste
ce qu’il faut de poésie, d’humour, de
mélancolie et de légèreté pour nous faire passer
un agréable moment. Un disque qui se découvre au
fil des titres, et qui surprend à chaque écoute,
dévoilant un chanteur plutôt doué... d’autant
qu’au départ ce dernier ne se prédestinait pas
vraiment à ça. (4.0)
Benoît Richard
Pais
- 2006
V/a
: Celcius, Réaumur, Fahrenheit
Le
label du nord de la France Pilotti nous
revient, après la compilation 27 plages
parue en 2004, avec une nouvelle compilation, cette
fois en 3 temps, 3 cds. L’occasion de découvrir
de nouveaux talents "du grand nord"
réunis ici par genre. Soit 3 fois 21 titres
répartis en trois catégories : rock / post-rock /
électro, groove ,chanson. Gageons que grâce à ce
beau et vaste panorama musical, certaines formations parviendront un jour à se faire
connaître du grand public. (3.5)
Benoît Richard
www.pilotti.org
Eliot
Lipp - Tacoma Mockingbird
Découvert
en partie grâce à Scott Heren (Prefuse 73),
Eliot Lipp aurait pu faire de l’electroclash,
ou même jouer dans les années 80, tant sa musique
semble faire référence à cette période,
notamment par l’utilisation de claviers vintage,
très présents dans le disque. Mais voilà le hip
hop semble être passé par là, et le laptop a sans
doute fait le reste. Du coup la musique de Eliot
Lipp ressemble à une sorte de mix entre Prefuse
73 et les Rythmes digitales. Comme Jacques
Lu Cont, notre américain a su redonner vie à
de vielles sonorités grâce à un savant mélange
de mélodies faciles et de rythmes primesautiers.
Sans être vraiment transcendant, l’album s’écoute
facilement et sans déplaisir, mais s’avère
malgré tout un peu longuet sur le final.
(3.0) Benoît
Richard
Hefty
records - 2006
The
Kooks
- Inside in/inside out
Dans
la famille "nouveaux talents de 18 ans qui vont
tout déchirer", passez-moi The Kooks !
Originaires de
Brighton ces
gamins à peine majeurs font comme les copains d’arctic
Monkeys et consorts :Ils jouent un rock bien
énergique direct, sans fioriture, qui parle aux
sens d’abord et dans lequel on oublie pas d’ajouter
un soupçon de reggae ou de funk !
Couplets/refrains s’enchaînent sans temps mort
dans des titres taillés pour les hauteurs des
charts européens. Et peu importe de ce qu’il
restera des Kooks dans deux ans, l’essentiel
c’est l’instant ! (2.5)
Benoît Richard
Labels
- 2006
Samsara
- One shot
Créé
en 2002, Samsara, formation toulousaine,
composée de sept membres, sort aujourd’hui un
album dans lequel elle dévoile un net penchant pour
un certain post-rock tenté de folk... mais pas
seulement. Jamais confiné à un style proprement
dit, le groupe montre tout au long du disque une
capacité à marier les genres (noisy, folk, dark,
post-punk…) dans un univers où les guitares
servent de pierre angulaire à l’édifice.
Difficile donc de trouver des équivalents à cette
formation tant leur musique échappe à toute
classification. "Les Samsara c’est
presque un genre à eux-seuls", serait-on
tenté de dire ! (3.5)
Benoît Richard
www.samsara.new.fr
- 2006
v/a
: The New sounds of electroclash
Imaginons
que vous étiez au fin fond de l’Amazonie ces
vingt-cinq dernières années et que votre première
rencontre avec la musique moderne se concrétise par
l’écoute de cette compilation du label SFP
records. J’imagine bien alors votre étonnement et
votre soudaine envie de rejoindre votre tribu
indigène qui, finalement, faisait elle aussi une
musique un peu dans ce genre-là. Mais avant de
fuir, votre curiosité vous poussera à demander :
"ceskoidon l’électroclash" ? Ce à
quoi on vous répondra qu’il s’agit d’un
courant musical quasi-exclusivement rattaché à l’Allemagne
et dont le fer de lance reste le célèbre label International deejay Gigolo
emmené par le non moins célèbre Dj Hell.
Et comme vous n’êtes pas sectaire, et un minimum
curieux, vous pousserez le vice jusqu’à écouter
la totalité des 14 titres de la compilation pour
vous rendre compte que, déjà avant votre départ
en 1980, la musique branchée ressemblait beaucoup
à ça. (2.5)
Benoît Richard
Les
Wampas - Rock’n’roll part 9
Depuis
que Les Wampas veulent avoir le compte en
banque de Manu Chao, beaucoup de choses ont
changé pour eux. D’abord la reconnaissance est
arrivée après de longues années de disette pour
ce groupe de punk-rock qui n’a jamais laissé
tombé malgré 15 ans de quasi ignorance des
médias. Si le précédent album Never Trust A Guy Who After
Having Been A Punk Is Now Playing Electro
a bel et bien sonné le réveil pour ces papys punk,
leur nouvel opus lui ne devrait pas décevoir ceux
qui ont découvert le groupe récemment. La recette
utilisée sur
Never Trust A Guy … semble
une nouvelle fois fonctionner avec le single provoc Chirac
en prison. Une bonne dose d’humour premier
degré, d’insolence et de namedropping (kate
Moss, Pantani…) dans du rock’n’roll brut de
décoffrage suffiront sans doute à faire le succès
de ce nouvel album. (3.0)
Benoît Richard
Atmosphériques
– 2006
Black
to comm - Rückwärts backwards
Si
l’introductif Bees nous laisse
pendant 3 minutes en compagnie d’un essaim d’abeilles
évoluant dans un milieu naturel où le vent
souffle, les oiseaux sifflent et l’eau clapote, la
suite des excursions sonores proposées par Marc Richter
est fort heureusement quelque peu différente,
quoique tout aussi curieuse. Essentiellement basée
sur la superposition plus ou moins abondante de
drones, d’orgues vintage, de boucles chopées sur
de vieux vinyles, de craquements, souffles et
documents naturalistes, la musique de Black to Comm
nous convie à des ambiances surréelles,
hypnotiques, troubles et pas toujours des plus
accueillantes. De
ce tissu sonore diffus émergent parfois des bribes
de mélodies souvent sous forme de notes inversées
de guitare (Levitation), de
glockenspiel opacifié (Rückwärts backwards),
de mbira (Virtuosity is a means to an end) ;
des tambours militaires qui roulent (March of
the vivian girls) ou des petits cris de
gnomes et des voix féminines échappées d’un
gramophone centenaire (le flippant Laccifer
lacca).Etrange et intrigant à plus d’un
égard, Rückwärts backwards est un disque
aux climats troubles, moites, parfois oppressants. (3.5)
Sébastien Radiguet
Dekorder
- 2006
v/a
:
Songs to Break God’s Heart
Passionnant
label espagnol, Acuarela peut se targuer de
compter dans son écurie bon nombre d’excellents
groupes (Mus, Migala, …). Songs to Break
God’s Heart est la nouvelle compilation du
label. Le but de ce disque ? Rassembler sur un
cd des artistes signés ainsi que des artistes que Acuarela
apprécie, tout simplement.
Au final, on
se retrouve avec 19 titres, la plupart inédits ou
réenregistrés pour l’occasion, avec au programme
des personnes plus que fréquentables comme Tara Jane O’Neil,
Matt Elliott, The Zephyrs, Early
Day Miners ou P:ano (voir par
ailleurs). Un petit régal de près de 80 minutes.
Et la meilleure façon de découvrir toute la
qualité d’Acuarela.
(4.0)
Olivier Combes
Acuarela/Talitres/Differ-Ant
Gang
of four - return the gift
Sont
plus tout jeunes ma bonne dame. Formé en 1978 à
Leeds, cette formation est citée comme influence
par feu Kurt
Cobain et flammes Franz
Ferdinand. Une bonne ( ?) raison pour le
groupe de proposer un retour aux affaires en forme
de réenregistrement de 14 des titres qui ont fait
la petite reconnaissance de ce groupe post
punk ; remis au son du jour (et à la mode
donc) par une production experte. Le second album
est un lot de remix moyennement inspirés (Yeah Yeah Yeah’s,
The Others ou Phones), sorte d’exercice
de style pour tous les greatest hits du moment, en
provenance
de formation des années 80. A l’écoute
des 14 titres du premier volume, on comprend
forcément où Bloc Party, Franz
Ferdinand, et Radio 4 sont allés chercher un
son punk mâtiné de dancefloor. Une filiation
encore plus mis en valeur par le traitement
« rénové » qu’ont appliqué le gang
à ce simili best-of. On apprécie autant pour la
musique en tant que telle que pour le témoignage
historique que cet album
apporte. Et tandis que FF cartonne au sommet
des charts… personne ou presque ne connaît de
vieux Leedsois du nom de Gang of Four. Dure, l’histoire du rock ! (3.5)
Denis Verloes
V2
– Site
officiel
Joy
disaster - eponyme
Il
ne faut que quelques minutes pour se rendre compte
que les nancéens de Joy
Disaster ont été biberonné au son des 80’s.
Une époque où rayonnait le post punk, les débuts
de la new-wave, et un autre groupe en Joy…
Division étalait son obscurité sur les nappes
de guitare. On prend donc les éléments des groupes
phare de cette époque et on met le son au goût du
jour : des guitares bien plus agressives, une
bonne basse bien tenue, un resserrement de format et
une voix qui évoque parfois les envolées de Depeche
Mode (ne serait un mix lo-fi sur le CD-R où le
son est gloubiboulguesque). En somme, on se retrouve
plongés à l’époque où Ian
Curtis était encore vivant, et face à un
groupe qu’il est très difficile de dater de ce
nouveau millénaire. Un groupe techniquement très
abouti d’ailleurs. Avec une rhétorique qui
pourrait permettre d’en découdre avec la vague
des Interpol
et consorts, Joy
Disaster reste pourtant un petit peu trop
collé à ses références pour espérer s’inscrire
dans la durée, et il manque un soupçon de
nouveauté ou des mélodies réellement personnelles
pour réussir l’estocade placée il y a peu par Bloc
Party ou Franz
Ferdinand : faire du vraiment neuf avec du
vraiment vieux. (3.0) Denis Verloes
Site
officiel (morceaux
en téléchargement) – site
myspace
Zeebee
- priorities
Deux ans après un premier album dans lequel on
découvrait un jeune femme déjà bien installée
dans la musique pop actuelle, avec notamment un
premier album pas franchement révolutionnaire mais
qui par certaines qualités parvenait à séduire,
on retrouve cette jolie autrichienne dans un second
opus qui contient les mêmes défauts que le premier
mais avec une production plus étoffée. Si l’album
démarre plutôt bien avec un titre mambo jazz très
swinguant, plus quelques titres réussi, en revanche
le reste sent plus le réchauffé et s’englue dans
une production electro pop lourdingue qui rend cet
album interminable. Au final, un album trop inégal
pour séduire. (2.0)
Benoît Richard
www.zeebeemusic.com
- 2006
Tartufi
- Trouble ep
Avec
des références comme Sleater-Kinney, Luscious
Jackson ou encore The Bangles, soit la
fine fleur du rock US au féminin, on attendait un
peu mieux de Tartufi, en particulier de ses
deux chanteuses Simone Grundzen et Lyanne
Angel. Non pas que les morceaux de Tartufi
agacent mais le groupe de San Francisco semble se
fourvoyer sans cesse sur la mauvaise piste en s'entêtant
dans la pop noisy et lo-fi qui ne lui sied guère.
Le problème apparaît dès Midnight tracks :
les chanteuses doivent cesser leur métier. Non pas
qu'elles gâchent complètement les morceaux de Tartufi,
seulement elles masquent hélàs la qualité des
compositions musicales qui se démènent tant
qu'elles peuvent derrière. Car quand Simone
et Lyanne font taire leurs voix androgynes,
les mélodies tantôt orageuses, tantôt rêveuses,
mais toujours inspirées, peuvent enfin s'exprimer.
Ce n'est d'ailleurs pas par hasard si les lumineux Slow
man et Nurses sont les meilleurs titres
de ce maxi puisqu'ils sont presque essentiellement
instrumentaux. Sur ces morceaux, un post-rock
atmosphérique et rêveur avec un aspect en même
temps naïf et enfantin émergent et relèvent le
niveau de cet EP. Tartufi reste quand même
un groupe avec un gros potentiel, à condition qu'il
choisisse à l'avenir de bien meilleures
orientations, en accord avec se possibilités. (2.5)
Julien
Damien
Acuarela/Differ-Ant
www.tartufirock.net
- 2006
Akli D - Ma yela
L’histoire
d’ Akli D
est un peu comparable, tout amalgame mis à part,
avec celle de Manu
Chao ; d’ailleurs producteur de Ma Yela. A
l’instar du Clandestino
le plus célèbre du monde, Akli D est
« né quelque part », fruit d’origines
et de racines, mais a visiblement
la bougeotte. La
bougeotte géographique d’abord pour ce natif de
Kabylie qui se produit depuis l’âge de 12 ans
avec ses instruments traditionnels en Algérie
d’abord, puis en France, aux Etats-Unis et en en
Irlande. Une bougeotte artistique aussi, pour un
homme qui hésite constamment entre parcours
musical, vie d’acteur (un look d’improbable Cat
Stevens ou Angelo Branduardi) ou expérience
de
la réalisation. Le
goût de la transhumance
musicale enfin, pour lui qui nourrit son
parcours musical au son des différentes cultures
qu’il traverse : Pop à la française (et
paroles un brin naïves parfois), guitares et
mélodies à
l’anglo-saxonne, mandole, clarinette,
banjo, biniou celte et percussions africaines.
L’ensemble mélange habilement les différentes
facettes de sa personnalité et des musiques qu’il
parvient à faire siennes en un mélange improbable
mais pourtant rythmé, engageant et réussi. Ni tout
à fait Pop, ni tout à fait musique du monde. Et
Because de confirmer sa volonté à trouver dans
d’autres univers le métissage réussi en 2005,
par Amadou et Mariam. (3.5) Denis
Verloes
Because/Wagram
Sortie le 24
avril 2006 – Site
officiel
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