The
Presets - Beams
Dj
Hell aurait-il décidé de changer son fusil
d’épaule et de succomber lui aussi aux sirènes
du disco-rock ? C’est la question que l’on
peut se poser à l’écoute de ce premier album de The
Presets, une formation australienne Influencée
par des groupes aussi divers que THE CURE, TRANS AM,
PRINCE, SUPERCOLLIDER, et les HAPPY MONDAYS. Si le
coté glam ressort moins que d’habitude sur cette
nouvelle sortie Gigolo, c’est pour mieux gagner en
efficacité et en sobriété. Car au-delà de l’éternel
son 80’s, le groupe développe des pop-songs très
agréables, qui dérivent par moment vers une électro
teintée d’indus… pas ridicule du tout. Une des
bonnes surprises de cette rentrée assurément. (4.0)
Benoît Richard
Gigolo/nocturne
– 2006
Marsmobile
- Minx
Première
co-production entre les labels Compost
et
G-Stone
(Kruder
& Dorfmeister),
Marsmobile
se présente comme le projet de Roberto Di Gioia,
artiste multi-cartes et background impressionnant,
qui après une formation classique, puis un détour
du coté du jazz fonde Marsmobil
pour
laisser libre court à sa créativité et à ses
allants pour les musiques lounge, l’esthétique
60, 70 et une certaine pop alanguie chère au du
viennois qui l’accueille avec ce second album.
Produit par Peter
Kruder
et Christian
Pommer
(Fauna Flash, Trüby Trio) et par Roberto
Di Gioia lui-même
cet album nous emmène du coté de gens comme Burt
Bacharach,
Ennio
Morricone,
et, par extension, Air,
grâce à des titres aux orchestrations amples et
soignées et surtout grâce à la voix douce et
voluptueuse de la chanteuse
Martine Rojine. (4.0)
Benoît Richard
Compost/nocturne
– 2006
Kompakt
Total 7
Au
rythme d’un volume par an, le label kompakt
nous gratifie chaque année de ses meilleurs
productions, l’occasion de découvrir de nouveaux
talents, des pointures, des gens déjà confirmées,
et tout ça rien que pour le plaisir de bouger sur
son dance-floor le plus intime.
Chantre
de la minimal techno, le label kompakt a su,
au cours des années écoulées, nous proposer la crème
du genre, avec des titres alliant et élégance,
finesse et puissance. C’est ainsi que l’on
retrouve aujourd’hui des gens comme Justus
Köhncke, Superpitcher,
Michael
Mayer, Tobias
Thomas, Triola,
The
Modernist, ou Thomas
Fehlmann, mais également
des noms comme The
Rice Twins, The
Field, DJ
Koze
ou le moscovite SCSI-9,
auteur dernièrement d’un album remarquable.
Au final, un florilège varié de titres electro-pop
et dansants dont on est pas prêt de se lasser. (4.5)
Benoît Richard
kompakt/nocturne
– 2006
Kid
koala - Your mom’s favourite DJ
Kid
koala
est un des tout meilleurs dj/producteur/turntablist
de la planète, c’est une évidence. Et ce n’est
pas l’écoute de ce nouveau mix roboratif à
souhait qui va démentir ces propos. Véritable
enchevêtrements de samples des plus variés,
patchwork sonore composé d’extraits de films, de
musiques jazz, hip hop, électro ou rock, cet album
est un véritable petit miracle d’humour et de
groove dont on peut que recommander l’écoute
stimulante. (4.0)
Benoît Richard
Ninja
Tunes/PIAS – 2006
Leo
Abrahams - Scene memory
Nouvelle
signature pour le label marseillais Bip_Hop, Leo
Abrahams est un musicien anglais qui propose ici
un second album, dans la lignée des musiques
ambient et notamment celles de de Brian Eno
avec qui notre homme a déjà collaboré par le passé.
Grâce à ses mélodies
évidentes et à de douces harmonies, ce proche de David
Holmes a capté ses morceaux en live,
travaillant les textures sonores issues de ses
guitares directement sur scène grâce à la présence
de trois ordinateurs. Disque de musique électronique,
post-rock,
profondément mélancolique et abstrait,
Scene
memory est
une vraie réussite dont on ne peut que conseiller
l’écoute. (4.0)
Benoît Richard
Bip_hop/la
baleine – 2006
Scissor
Sisters - Ta-Dah
Faire
la fête ! Depuis bien longtemps un disque n’avait
pas autant collé à cette expression. Faire la fête
avec ce second album des Scissor
Sisters
c’est possible. Totalement festif et entraînant, Ta-dah
puise avant tout ses racines dans la musique disco,
des Bee-Gees
à ABBA,
mais aussi et plus généralement dans la culture
gay. Doté d’une production à toute épreuve,
l’album est taillé pour enflammer les
dance-florrs comme les charts et pourrait bien révéler
les Scissor
Sisters
comme le groupe de l’année 2006. (3.5)
Benoît Richard
Polydor
- 2006
François
K - Frequencies
François
Kevorkian,
alias François
K,
un vieux de la vieille des platines, Producteur
archi-reconnu, le genre de type qui n’a plus rien
à prouver mais qui revient avec un grand mix
(double cd !) dans lequel il laisse éclater sa
grande culture musicale mais aussi son talent de
metteur en son quand il s‘agit d’enchaîner les
titres. Après un premier cd plutôt deep, laissant
la place aux ambiances intimistes ou minimalistes,
un second cd plus techno, vient mettre tout le monde
d’accord avec un set parfait laissant peu de place
à l’à peu près. Du beau boulot ! (4.0)
Benoît Richard
(Wavetec/Nocturne
- 2006)
7th
Octave – The seventh degree
Les mentors du groupe américain, ne
sont autres que Professor
Griff puis Chuck
D quelque part en fantôme évanescent titillant
les manettes de la production. Ce qui est bien dans
ce groupe, loin d’accrocher cette septième octave
chère à la musique classique est aux sopranos,
c’est qu’il convoque le passé au banquet de cet
album sans doute un peu trop long pour sortir du
seul cercle des amateurs. Parce que c’est à Ice
T qu’on songe immédiatement, et à son époque
Body Count
que votre serviteur, aux connaissances rap pour le
moins limitées à envie de rapprocher ce septième
degré. Soit une fusion originale en 2006 du métal
riche en riffs et en montées de manche et d’un
double flow rap qui fait la part belle aux thèmes
chers à la bande Public
Enemy (société, politique…). L’album qui
aurait gagné à être resserré un peu et à
peaufiner un peu le sens mélodique nous renvoie
environ 14 années en arrière, un peu mieux produit
certes. Comme si le rap n’avait jamais évolué,
comme si Dre
et Eminem n’avaient jamais existé. (3.0)
Denis Verloes
Slam Jamz/Nocturne - 2006 – Le
myspace de 7th Octave
Roman
Flügel presents
Soylent green - La forza del destino
Roman Flügel
(membre germanique de Alter Ego et fondateur des labels Ongaku, Klang ou Playhouse)
s’est camouflé, le temps de quelques EP sous le
patronyme de Soylent Green. C’est
donc sous ce nom qu’il publie ce premier opus de Soylent Green, collationnant la plupart des simples parus sur EP.
Sans grande surprise nouvelle, l’album égraine
les temps forts des singles et y ajoute quatre
titres plus ou moins dispensables. Le meilleur du
son rappelle les débuts de l’écurie playhouse
soit une techno un peu bizarre, chaotique faite
d’un batterie filtrée et de bleeps minimaux
(synthé Roland quand tu nous tiens) qui tentent de
tirer ce chariot abstract tech ou intelligent tech,
vers une house plus dansante, de manière très
simple. Parfois touchant, souvent sympathique, la
rondeur et la qualité du son de cet album étonne.
On regrette cependant que la
forza n’arrive pas à accrocher l’auditeur
de manière durable. Bon album pour le warm up, et
les enchaînements, il n’arrive pourtant jamais à
vivre de manière autonome. (2.0)
Denis Verloes
Playhouse/La Baleine – 31/05/2006
Simple as pop - Simple as pop
Steffen Charron,
ex The
Misadventures Of, musicien ayant foi en l’éclectisme
et la recherche sonore s’entoure de Richard
Cousin (Overhead)
et Cyril Tronchet (Jim Murple
memorial, Overhead itou), Guillaume
de Chirac (Sébastien
Schuller) et d’autres musiciens, dans le but
de lancer une galette où l’éther côtoie la
rage, le psychédélisme le flow, la rage distordue
la douceur apaisante. On songe à ce qu’aurait pu
être le rock, la pop et le psyché, si n’avait
jamais déboulé le post-rock et ses longues nappes
a-vocales. Simple as pop explore, prouve la dextérité des musiciens conviés,
s’étend dans son mix de pop/rock et de
rock aérien épicé par fois de quelques grains de
hip hop . Et on finit par reprocher au projet, ce
qu’on reprochait déjà un peu à Overhead,
soit qu’on respecte énormément la démarche des
musiciens, qu’on admire la manière et la mixité
des genres se mélangeant ici sans heurts, mais
qu’on reste un peu sur sa faim au final quand il
s’agit de donner ou non le petit élan du cœur.
Ce sésame qu’on accorde quand un groupe trouve la
mélodie qui touche ou le petit supplément d’âme
qui emporte. Mais comme tous les ingrédients d’un
succès annoncé sont ici réunis, on se doute que
le dosage parfait viendra progressivement, et on
gardera un œil intéressé sur Simple
as pop.
(3.0) Denis
Verloes
Squaredogs/Differ-ant – 2006 – Le
site officiel – L’
espace myspace
Fickle - Id
Kyo
nous donnait jusque là à écouter le seul exemple
de pop/rock adolescent calqué sur les formules qui
font les belles heures de MTV de l’autre côté de
l’Atlantique, avec des groupes tels SUM
41 ou Blink 182 pour n’en citer que deux. On sait aujourd’hui pourquoi
Kyo ne
put et ne pourra jamais rivaliser avec le rock américain.
Le mix. En privilégiant une voix qui surnage sur le
métal ambiant, les plus si kids perpétuent une
production qui fait la signature de la variète en
France. De son côté Fickle a pigé un truc : le son. Et les gars d’Aix en
Provence de fournir une seconde galette au moins
honorable au niveau du son, car comparable à celui
des productions US qu’ils copient honnêtement.
Soit un gros punk rock bien distordu, lissé par une
production aux petits oignons, utilisant le chant
mi-français mi-anglais comme un élément parmi
d’autres de la musique pratiquée. Le résultat, dénué
du moindre intérêt pour quiconque a les seize ans
révolus, dépasse pourtant de plusieurs têtes un Kyo qui s’enlise. Collégiens, voici une alternative convaincante.
(2.5)
Denis Verloes
Murrayfield/Exclaim – 2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Sir Alice - ?
Entrer dans ?
l’album d’Alice
Daquet, c’est surtout pénétrer dans une expérience.
Recherche, création littéraire et sonore, musicale
et plastique s’entrechoquent dans les
installations sonores de l’invitée 2006 de L’Ircam
et par ailleurs gagnante de la bourse du « créateur
numérique » Lagardère pour la même période.
« Cette schizophrénie artistique la projette
dans une dynamique créatrice ou la forme est
l’outil d’une perpétuelle remise en question du
fond » ; nous apprend la bio. «
Donner à voir son monde, illustrer ces chansons,
les mots, la musique ne disent rien de ce qu’il y
a dans une tête, ce ne sont que des symboles, le média
corporel est un symbole de plus… et puis les
robes, les corsets, les tourne-disques, les postes
de radio, les robots mixeurs, les collants de
super-héros, le rouge à lèvre de ma sœur…
jouer avec tout ça, la voix confirme, les
mouvements infirment, les déguisement parodies »
semble y déclarer Sir
Alice. Et si on espère voir le résultat
« scénique » de ce mélange de rock,
d’électo-clash, et d’ambient susurrée sur lit
francophone, son écoute sur disque, dématérialisée,
se révèle une quête for fans only. (2.0)
Denis Verloes
Tigerushi/Kwaidan/Discograph – sortie le
10/04/2006 – Le
site officiel
Barbara
Carlotti - Les lys brisés
La
bio de l’artiste, première signature française
et francophone de Beggars, nous dit que Barbara
est de ces chanteuses gracieuses à la féminité
intemporelle. Et c’est vrai, elle ne semble pas
manquer de grâce la Carlotti,
qui nous renvoie avec ses ballades mi-chanson
mi-folk, lorgner du côté des sixties ; Françoise
Hardy, Claudine Longet, Barbara ou Marie
Laforêt en ligne de mire, que la jeune femme
(danseuse, chanteuse, actrice, musicologue) fait
revivre de sa voix mezzo qui chante l’amour et ses
passions quotidiennes. Le problème pour
l’auditeur c’est que Barbara Carlotti a aussi le défaut de ses qualités. A viser la
seconde moitié des années soixante et les ballades
qui y firent référence, elle s’absout de la
touche mutine, des arrangements modernes et de la
modernité qui font la marque de fabrique de Françoiz
Breut ou Beth
Orthon pour n’en citer que deux. Ce passéisme
un peu classieux donne un sentiment étrange où la
jeune femme et ses histoires sonnent trop sérieuses,
un brin maniérées, un peu vieillottes. Un comble
pour une artiste que la sus-mentionnée bio nous dépeint
comme l’antidote à la "chanson bobo". (2.5)
Denis Verloes
4AD/Beggars
– sortie mai 2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Giddy
Motors - Do easy
Trio basé à Londres,
Giddy Motors nous ramène tout droit à la
discographie des furieux Jesus Lizard ou Helmet,
avec un punk-rock
fusion comme on en faisait en 1990. Donc rien de
bien vraiment neuf avec cet album Do easy,
enregistré juste après un premier lp Make It
Pop, sous la houlette de Steve Albini. C’est
brutal, primal et ça arrache tout ! Les
amateurs du genre apprécieront, les autres iront
voir ailleurs. (2.5)
Benoît Richard
Fatcat/pias
– 2006
http://fat-cat.co.uk
Selar
- Burning ground
Petits Poucets d’une pop française aux racines anglaises
et américaines, les Lyonnais de Selar tissent
une musique tranquille et lumineuse avec goût et
éclat. Une musique où les guitares et les voix se
marient dans un classicisme roboratif. Après deux
albums, ce Burning ground pourrait bien
ouvrir à ce groupe des portes plus grandes à l’avenir. (3.5)
Benoît Richard
www.selar-music.com
- 2006
Radioinactive
- Soundtrack To a Book
Disque de hip hop mâtiné d'électro, de pop et de lo-fi
music, assez proche d'ans l'esprit de ceux qui
paraissent généralement sur le label Anticon, Soundtrack
To a Book est un album aussi court que réussi
(26 minutes). En compagnie de La Jae (Dj des Shapeshifters)
et d’Elliott Lipp, Radioinactive,
grâce à un flow rapide et enlevé, des
arrangements électro de belle facture, offre un
album accessible, tout en restant brut et sans
facilité. A découvrir sans tarder ! (4.0)
Benoît Richard
Stranger
Touch Records/Laitdbac – 2006
V/a
- songwriting is not a crime
What a mess ! Records,
le micro label basé à Toulouse propose une
compilation de 13 titres signés par des artistes
aussi inconnus les uns que les autres et dont les
morceaux ont été enregistrés, pour la plupart,
dans des conditions artisanales. C’est frais,
lo-fi (forcément !), parfois étonnant comme
ce gamin de 13 ans basé à Annecy qui chante et
joue du Ukulélé sous le nom de Bear Creek.
Bref un joli florilège à retrouver entre le 24
octobre et le 4 novembre au voltigeur à Toulouse. (4.0)
Benoît Richard
What
a mess ! Records - 2006
www.myspace.com/wamrecords
v/a
- sampler eglantine records- automne hiver 05/06
Les oreilles les plus délicates ne se laisseront pas
impressionner par la drum’n’bass abrasive de Malthruyst
qui ouvre le bal de cette belle collection, car
tout ce qui arrive ensuite ressort plus du
folktronica tranquille (Bacanal Intruder en
tête et son grandiose What's Left Lulo-Pei !)
que de la musique pour dance-floor. Du folk apaisé
de Christophe
Bailleau+Won, à la musique gentiment lounge de Nij,
en passant par la pop soyeuse de Pollyanna,
tout ici tend vers le beau, l’élégant et le
soigné. Raison suffisante pour ne pas bouder son
plaisir et télécharger gratuitement cette
compilation 8 titres sur le site du label. (4.0)
Benoît Richard
www.eglantinerecords.com
- 2006
Maison
neuve & Lispector - Young, wild and lonely
Lispector &
Maison Neuve ont décidé de conjuguer leurs talents dans un split lp
de bonne tenue où l’on découvre d’une part la
pop lof-i et charmeuse de Maison
neuve, et d’autre part celle plus électro de Lispector.
L’ensemble sonne comme un disque échappé des
années 80, au bon goût de nos jeunes années. On
en redemande évidemment ! (3.5)
Benoît Richard
sauvage
records - 2006
R.
Wan - Radio cortex
R.
Wan c'est le chanteur du groupe parisien Java
qui mêle ragga, hip-hop et java. Il signe avec
Radio cortex
son premier album solo, dans lequel il propose une
musique aussi décalée qu’avec Java...
voire plus ! On découvre ainis dans sa radio
pirate intérieure bien barrée, il faut bien le
dire, pêle-mêle : une reprise version 2006 du
laisse béton de feu-Renaud (carton
assuré sur les ondes !), du ragga, de l’électro
et tout plein d’interludes, parfois très drôles.
Si l’ambiance générale ne dépareille pas de ce
que l’on pouvait entendre avec Java, on
remarquera tout de même que R. Wan en
solo se lâche complément et teinte d’humour et
de second degré la plupart de ses chansons. (3.0)
Benoît Richard
Black
Eye/Pias – 2006 www.myspace.com/jacquesrwanvallard
Un
homme et une femme project
- Alamera
Franchement, après avoir chroniqué sans états d’âme
le single du groupe, et parce qu’on aime pas dire
du mal de gars qui ont l’énergie et la
volonté ; on a prêté une oreille plus qu’attentive
au premier véritable
album de cette formation. Et de qualités, le
groupe ne manque pas. Il y a cette voix et cette
écriture qui renvoient immédiatement à Dominique
A, ce rock noisy et étiré qui flirte avec Sonic Youth et roule un palot aux envolées crescendo de Mogwai.
Il y a cette apparente machine de guerre prête à
en découdre avec le monde…. Mais… Parce que le
chanteur ne sort pas de la copie conforme du chant
de Dominique,
on se lasse de ne pas comprendre pourquoi il ne
parvient pas à trouver une voie/voix autonome.
Parce que le rock est trop bien huilé, parce que
les envolées ronronnent mais leur côté lisse et
redondant en viennent à fatiguer l’oreille… On
est condamné à attendre un climax qui ne vient
jamais, à attendre d’autres réglages de la
formule… réglages qui ne se trouvent jamais et on
a plus, malheureusement, qu’une envie : faire
sortir cet album très, très vite, de notre lecteur
CD. (1.5) Denis
Verloes
Kitchen/Recall /Warner - Le
site officiel – L’espace
Myspace - sortie le 29/05/2006
Fiel
Garvie - Caught Laughing
Formation anglaise, jouant dans
un registre pop, Fiel Garvie alterne balades
légères et pop-songs vaporeuses du plus bel effet.
Produit par Geoff Allan qui a travaillé par
le passé avec Camera obscura, Arab strap
ou Belle and sebastian, l’album dévoile
une certaine forme de mélancolie grâce notamment
à la jolie voix de la chanteuse Anne Reekie
et aux arrangements très réussis qui fleurissent
tout au long du disque. Un album au son sec qui
rappela sans doute aux nostalgiques de la grande
période
4AD de bons souvenirs. (3.0)
Benoît Richard
www.words-on-music.com - 2006 www.fielgarvie.co.uk www.myspace.com/fielgarvie
Nina
Nastasia - On leaving
Après trois disques
remarquables parus sur le label Touch & Go,
revoilà Nina nastasia avec un nouvel album,
une fois encore produit par Steve Albini
mais cette fois sur la structure anglaise FatCat.
Mais que l’on se rassure, cette traversée de l’atlantique
n’entame en rien la force et l’authenticité des
chansons de la new-yorkaise.
Moins habité que le superbe et
précédent Run TO Ruin, On leaving
garde, malgré tout, un aspect rural très touchant
et nous offre 12 folk-songs de toute beauté où la
voix et les arpèges de guitare se taillent la part
du lion dans des arrangements dépouillés et sans
fard qui confèrent à l’album une vraie
authenticité.
Aussi proche de Joan Baez
que de Laura Veirs, Nina Nastasia nous
plonge au cœur d’une Amérique tranquille, plus
Far West que 11 septembre. (4.0)
Benoît Richard
Fatcat/pias
– 2006
http://fat-cat.co.uk
Darkel
- s/t
Alors que le duo Air
refait surface, et de quelle manière, sur l’album
de Charlotte Gainsbourg, sans que l’on se
doute de rien, Jean- Benoit Dunkel sort au
meme moment un premier album en solo.
Soyons franc, Jean- Benoit
Dunkel a beau s’appeler Darkel, c’est
à Air que l’on pense avant tout à l’écoute
de cet album. Mais un Air plus pop que
jamais, plus proche, pour le coup, des Beatles
que du Pink Floyd ou des arrangeurs de
musiques de films des années 70. Sans être
toutefois à la hauteur de son travail en duo avec
son compère Nicolas Godin, Darkel réussit
malgré tout un album plaisant, solide, aux
arrangements parfois surprenants et toujours
soignés. Une belle escapade en tout cas pour un
garçon qui en profite pour laisser libre cours à
ses envies. (3.0)
Benoît Richard
Source
etc - 2006
www.myspace.com/misterdarkel
www.darkel.info
Sergent
Garcia - Mascaras
Ancien membre du groupe punk de
nos jeunes années 80, Ludwig Von 88,
Sergent Garcia a
depuis bien longtemps laissé tomber la crête et
les boucles d’oreilles pour les voyages aux longs
courts. Des Caraïbes à l’Amérique latine, il
ramène dans ses valises des musiques bigarrées,
pétries d’influences multiples (hip hop, musique
latino, ragga, salsa…) qu’il a enregistrées en
compagnie, entre autres, du percussionniste Ivan
Montoya et du producteur Toy Hernandez.
Frais, sautillant et festif, ce
nouvel et cinquième album de ce touche-à-tout s’annonce
d’ores et déjà comme un grand cru.
(3.5)
Benoît Richard
Virgin/Labels
– 2006 www.sergentgarcia.com
Alexkid
- Caracol
Retour
aux affaire pour Alexkid, avec ce troisième
album, Caracol, sans doute la production la
plus minimaliste et dépouillée que l’on ai
entendue depuis ses débuts avec l’album Bienvenida
en 2001. Fini la house et place à une électro
techno minimale suave mais jamais binaire ni
désincarnée, notamment grâce à des arrangements
souples qui laissent place même à quelques rythmes
chaleureux dont one ne se plaindra pas. Cerise sur
le gateau, en toute fin d'album : la jolie
chanson pop-tronica Back
and Forth interprétée par Daniela d’Ambrosio
(Aswefall) nous rappelle que ce garçon a toujours
autant de goût.
(4.0)
Benoît Richard
Fcom/Pias
- 2006
Cassius
- 15 again
Cassius,
fer de lance de la French touch et de la house filtrée
aux cotés de Daft Punk à
la fin des années 90, reviennent avec un
troisième album (après 1999 et au rêve)
dans lequel Zdar
et Boombass mélangent les genres à la manière
d’un Herbie Hancock dans les années 70. Avec des
featurings ayant pour nom M, Sébastien Tellier,
Pharell Williams, le duo réussit un disque
foutraque mais parfaitement équilibré et
bougrement efficace entre pop-songs et bombes
dance-floor. Un disque addictif à souhait !! (4.0)
Benoît Richard
virgin
- 2006 www.cassius.fm
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