Jeff
samuel - Step
Remixeur,
auteur de quelques mix remarqués, Jeff Samuel
ne s’était pas encore essayé au long format. C’est
désormais choses faite pour la maison Trapez
chez qui il sort un premier album léger comme l’air
(un peu trop peut-être) sur lequel on découvre un
mélange plutôt digest d’electro, de techno, d’électronica…
un peu comme si Plaid
avait décidé de ses mettre au
dance-floor. Si l’album parait au final un
peu long avec ses 73 minutes, (sans doute à cause
de ces titres qui avoisinent souvent les 10
minutes), il n’en reste pas moins agréable à
écouter, vautré dans le canapé, notamment grâce
à son aspect deep et à des sonorités très
claires. (3.0)
Benoît Richard
Trapez/Nocturne
- 2006 www.myspace.com/jeffsamuel
v/a
- secret love 3
Voilà
typiquement le genre de compilation dont on n’attend
pas forcément grand chose mais qui, de piste en
piste ne cesse de nous réjouir par la qualité et
la variété des titres proposés. Assez prolifique
actuellement, le label Sona kollektiv
œuvre habituellement dans une mouvance down-tempo,
souvent assez classique et sans folie. On peut dire
que cette fois le label autrichien (emmené ici par Jazzanova
& resoul) a eu le nez fin pour nous
dénicher une poignée de titres magnifiques allant
de la bossa à la soul (Soul Village) tout en
passant par le krautrock (Fujiya & Miyagi)
et le folk du grand José Gonzales. Au final
18 titres impeccables et une série de compilations
qui, si elle continue dans cette voie, pourrait bien
faire de l’ombre à celles de Gilles Peterson.
(4.0)
Benoît Richard
Sonar
Kollektiv/Nocturne - 2006
Sally
Doherty & The Sumacs - Edge of Spring :
collection of songs (1995-2005)
D’abord
il y a la voix de Sally Doherty. Douce et
puissante à la fois, une voix qui semble dominer
tout le reste. Et puis il ya les musiques qui l’accompagnent.
Quelles soient jazz, hispanisantes, sombres ou
printanières, très orchestrées ou dépouillées,
elles donnent force à des chansons mélancoliques
ou romantiques dans une compilation très réussie
qui reprend
les meilleurs morceaux de 5 de ses albums
studio. Pas très rock and roll mais très
sensuelle, cette demoiselle plaira aux amateurs de
musiques au sens le plus large du terme. (3.5)
Benoît Richard
Shayo
Music- 2006 www.sallydoherty.com
The
Penelopes - The arrogance of simplicity
Après
quelques maxis sortis sur le label de DJ Hell
(Gigolo), The Penelopes sort enfin son
premier véritable album studio sur la structure citizen
records, rien moins que le label de Vitalic.
Et là où on aurait pu s’attendre à découvrir
une musique electroclash ressassée, on voit
apparaitre en réalité un album plus qu’honorable
sur lequel le duo composé de deux parisiens nous
proposent 12 titres navigant entre rock 80’s et
électro tendance Miss Kittin & The hacker, Fischerspooner,
Tiga, etc... Foncièrement pop et rappelant
par moment les grandes heures de la new-wave, The
arrogance of simplicity s’impose comme un
album parfaitement équilibré, varié et à aucun
moment lassant, et qui constitue sans doute ce que l’electrocalsh
nous a offert de mieux depuis des lustres. (4.0)
Benoît Richard
Citizen/nocturne
– 2006 www.thepenelopes.com
(en concert au Tryptique le 8 décembre avec Arnaud
Rebotini)
Michael
Mayer - Immer 2
Auteur
d’un premier album studio moyennement concluant en
2002, Michael Mayer continue d’alimenter
régulièrement les bacs de nos disquaires
préférés avec différents mix dont un plus que
remarqué pour le club Fabric
et qui lui valut en 2003 une certaine
reconnaissance. Aujourd’hui il revient avec le
volume deux de la série Immer sur lequel on
découvre un set-list étonnant avec des titres qui
sortent vraiment de l’ordinaire et signés, pour
la plupart, par des musiciens underground. A la fois
ambient, minimal, groovy et parfois presque
expérimental, cette compil qui comprend quasi
exclusivement des producteurs allemand nous rappelle
que Kompakt
et son patron emblématique Michael Mayer constitue
toujours et encore ce qui se fait de mieux en
matière de musique électronique destinée au
dancefloor. (4.0)
Benoît Richard
Kompakt/nocturne
–2006
Belone
Quartet - les prémices de la béatitude naissent de
l’amertume
Anciennement
connu sous le simple nom de Belone avec Antoine
Bellanger en solo (un 6 titres sur le collectif
effervescence) ce groupe, désormais duo puisque
Benjamin Nerot a rejoint le projet, originaire de
Nantes, sort aujourd’hui son premier album.
Accompagné de Julia Lanoë (Mansfiled Tya),
le duo égrène des chansons souvent rugueuses où
les sonorités électroniques, les synthés
côtoient des guitares saturées, des boites à
rythmes. On découvre ainsi un rock tourmenté et
tranchant, parfois indus, parfois dépouillé, plein
de mélancolie, jamais loin de la folie et dont les
arrangements et les résonances font de cet album un
objet musical bien étrange et totalement unique en
son genre et finalement assez attachant. (3.5)
Benoît Richard
Kythibong/musicast
– 2006 www.belonequartet.org
Yppah
- You are beautiful at all times
Même
des années après les grands succès qu’à pu
connaître le label Ninja Tunes, on continue
de découvrir de nouvelles petites perles groovy à
souhait comme ce Yppah emmené par un certain
Joe Corrales, tout droit débarqué de son
Texas natal pour nous offrir un premier album plus
que roboratif, sur lequel on retrouve mêlées des
influences aussi bien hip hop que pop/rock. Le
résultat donne un album de hip hop instrumental
très savoureux qui rappelle des gens comme Amon Tobin,
DJ Shadow ou RJD2. Les boucles s’enchaînent
sans temps mort, le rythme ne faiblit jamais. Et c’est
bien là toute la virtuosité de ce Deejay (ancien
membre des turtablists de The truth) qui se
met au service d’un album assez convaincant.
Réussissant parfaitement l’alliage entre hip-hop
et pop à consonance 90’s You are beautiful at all times
devrait pouvoir logiquement apporter la
reconnaissance que rocker/Dj mérite. (4.0)
Benoît Richard
Ninja
tunes/pias
Le
klub des 7 - Le klub des 7
Dans le petit monde du hip hop alternatif cuit à la
sauce Ludvig
von 88 autant qu’à celle de Grand
Master flash, on trouve des gens comme Gérard
Baste du Svinkel,
Fuzati du klub des looser.
On trouve aussi une galaxie de rapeurs biberonnés
au même houblon, et ne bénéficiant pas forcément
de la même ouverture médiatique. Une galaxie qui
accouche ici d’un album à sept mains. Et comme
toute « mixtape » collective,
orchestrée et mise en son par Fuzati ;
le bon grain côtoie l’ivraie. Allez non pas
forcément l’ivraie, mais pas toujours l’ivresse
non plus. Et à côté des digressions pseudo
prétentieuses fendardes de Gérard
Baste et l’ode au julien
de James Delleck, on trouve ici des plages aux sonorités et méthodes
oratoires déjà usités dans les projets
parallèles des bonshommes. Et le manifeste de potes
finit même par laisser un petit goût de
« ouais bof » qu’on aurait aimé ne
jamais ressentir pour une horde de vicieux
garnements néanmoins trois lieues au dessus du rap
façon Skyrock. (2.5)
Denis
Verloes
Vicious
circle/Discograph – sortie le 29/05/2006 – le
myspace du klub – clip
et live sur youtube
J.
Tillman -
minor works
Avec
une bio qui raconte ce jeune Seattle-ois tournant
sur la route depuis l’âge de 20 ans, bourlinguant
sa vie et ses amitiés au gré des haltes concert et
des rencontres façonnantes (Damien
Jurado, Jesse Sykes notamment)… Pouvait-il
vraiment délivrer une musique qui ne soit pas au
moins folk, sûrement blues, et un peu triste ;
quand le bonhomme oublie qu’il est accompagné d’autres
instruments que sa guitare et sa voix ?
Americana donc, et de Seattle encore bien :
soit un des foyers du regain d’énergie de ce type
de musique. Folk, murder ballads, blues, gospel et
country se côtoient au fil de l’album de Josh
Tillman ; avec une assurance et un charme
indéniables auxquels le backing band n’est d’ailleurs
pas étranger. Album auquel il ne manque finalement
que l’un ou l’autre titre-phare pour le
départir de l’étiquette qu’on hésite à lui
accoler, pour ce troisième essai au compteur :
musique pour inconditionnels du genre. (3.0)
Denis Verloes
Fargo
– sortie le 12/09/2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace – En
live sur Youtube
Luke
Temple - Hold
a match for a gasoline world
On
n’a plus vraiment, depuis un bail, de grosse
surprise “populaire” dans le monde de la folk.
Un genre qui, comme le post rock, est en passe de
devenir une musique de niche où les fans férus du
genre ont leur bréviaire de réussites et d’échecs.
Au rayon des réussites, on pourrait bien citer Luke
Temple, qui ne saute pas le pas du cross over de
chansons folk qu’on écoute en boucle même si on
est amateur de pop music (cf. Thomas Dybdahl,
Peter Von Poehl, Elliot Smith…) mais s’adjuge
d’un fort joli album: avec des ballades blues, une
voix forcément mélancolique, des textes qui
évoquent bien entendu la relation à la mort, des
chansons taillées dans le roc puis lissées
patiemment à la main et sa production
fondamentalement éloignée du quatre pistes (d’où
émerge une étonnante clarinette sur ce type d’albums).
Le bonhomme du Massachusetts s’est établi à
Seattle, et on est du coup tenté de le rapprocher
de la scène folk bien vivace en ce lieu et d’albums
tels celui de Josh Tillman paru à peu près
à la même époque et chroniqué également sur ce
webzine. (3.0) Denis
Verloes
Millpond
- Fargo/naïve – sortie juin 2006 - L’espace
Myspace – Site
officiel – le
clip de private shipwreck sur Youtube
Errors
- How
Clean Is Your Acid House?
Nous
voilà presque revenu à la période Baggy du bon
gros son avec ses guitares, ses sonorités
synthétiques (façon John Carpenter), ses
boites à rythmes et ses grosses basses martelant un
tempo dansant et entêtant. Sauf qu’ici il s’agit
de la dernière trouvaille du label de Mogwai,
Rock action. Album
court (26 minutes) et dansant, How Clean Is Your
Acid House? se
révèle très vite roboratif et assez singulier par
sa manière de mélanger post-rock et électro dans
un savant dosage rarement entendu jusqu’alors.
Sans être la révélation de l’année, le groupe
distille une énergie communicative qui vaut bien
celle (en moins pop) de tous ces groupes qui
trustent les charts actuellement. (4.0)
Benoît Richard
(rock
action/pias – 2006)
Okay
- Low Road
En
direct de son home-studio, le californien Marty
Anderson nous concocte un folk électrisé à
base de guitares de synthés, pas si éloigné que
ça de celui de Grandaddy. Cloué chez lui
par une maladie rare, ce jeune musicien déjà
signé sur par la passé de petites structures, nous
enchante avec un album rural et très attachant.
Avec une voix chevrotante, des couplets/refrains
entraînants, de jolies mélodies, ce premier album
d’Okay est sans conteste une des belles
surprises de cette année 2006. (4.0)
Benoît Richard
Ruminance/pias
– 2006 http://ruminance.free.fr
www.myspace.com/ruminance
www.myspace.com/okaytheband
v.a.
- ESL Remixed
Pour
fêter sa centième sortie le label Eighteen
Street Lounge Music a décidé de confier à
quelques pointures des remixes des meilleurs titres
de son catalogue. A la tête de ESL depuis
le début, les deux membre de Thievery Corporation,
Rob Garza & Eric Hilton ont su, au fil
des années, donner une couleur, une tonalité à
leur label grâce à un savant mélange de rythmes
dub ou bossa nova et de sonorités électro.
Anniversaire réussi donc puisque cette compilation,
bien à l’image du label, offre de bien belles
relectures grâce au talent de gens tels que Louie
Vega, Calexico, Shawn Lee ou encore les
excellent Karminsky Experience. (4.0)
Benoit Richard
ESL/Nocturne
- 2006
www.eslmusic.com
Jan
Jelinek - Tierbeobachtungen
On
ne demandera à personne de répéter 10 fois de
suite, sans se tromper, le titre de cet album signé
Jan Jelinek mais juste de se plonger dans ces
6 longues plages afin de découvrir la manière avec
laquelle cet allemand
fait sa musique. Signé une fois encore sur
le toujours passionnant label scape, Jelinek
nous offre un septième album dans lequel les
boucles tiennent toujours et encore le crachoir.
Plus expérimental encore que la nouvelle pauvreté
paru en 2003, ce nouvel album met en avant des
sonorités diverses issues d’instruments de toutes
sortes ou de bruits extérieurs (field recordings),
retravaillées d’une manière ou d’une autre,
pour être ensuite superposées dans un empilement
audacieux de strates sonores qui donnent la matière
finale à cet album. Au départ étrange et
intéressant, cet ensemble devient au fil des
écoutes entêtant et totalement indispensable. (4.0)
Benoît Richard
Scape/la
baleine – 2006 www.scape-music.de
The
konki Duet - Mountain Mouton
Paru
en 2004, il fait tout gris nous présentait
un charmant trio de jeunes demoiselles capable de
nous émouvoir autant avec des mélodies imparables
façon Jacques Demy qu’avec une reprise du fade
To Grey de Visage. Dans la même
configuration, Kumi, Tamara et Zoé nous présentent
leur dernier né, un album tout aussi espiègle et
amuseur que son prédécesseur, dans lequel on
retrouve cette forme de légèreté qui nous avait
emballé par le passé. Voix croisées, guitares
câlines, cordes souples, batterie
énergiques sont au programme d’une album
enjôleur, dans lequel elles nous proposent une
nouvelle reprise, celle d’un titre des rugueux Queen of the stone Age No
one knows. Une manière comme une autre de
passer du métal lourd à de la plume d’oie. (3.5)
Benoît Richard
active suspension/rue stendhal- 2006
www.activesuspension.org
www.thekonkiduet.com
Abe
Duque - When the fever breaks
Vétéran
de la scène techno allemande, avec depuis 15 ans de
nombreuses productions sorties sur des labels aussi
prestigieux que Mille Plateaux, Disko B,
Gigolo, Abe Duque fait paraître aujourd’hui
un album studio mixé sur son propre label Abe Duque records.
Navigant entre electro, house et techno... et même
funk, l’album ne se cantonne jamais à un style et
évolue tranquillement au fil des morceaux, faisant
également la part belle aux voix (la sienne mais
aussi celle d’Acid Maria) dans un ensemble
dédié avant tout au dance-floor mais que l’on
pourra malgré tout apprécier du fond de son
canapé.
(3.0)
Benoît Richard
Abe Duque records/Nocturne
- 2006
The modernist - The
collector series volume 1
Nouveau
venu sur la scène electronica allemande, le label Faith
recordings a été créé par Stefan Struever
(ancien du label k7) et Kurt Thielen (ancien
du label Rough Trade). Première sortie du label,
une compilation faisant partie d’une série
confiée à chaque fois à un producteur différent.
Et c’est Jorg Burger (The Modernist)
qui ouvre le bal avec une sélection impeccable sur
laquelle on retrouve quelques perles de la scènes
minimal-techno-pop dont Closer Music, Telepopmusik,
Superpitcher, Erlend Oye ou encore Richard
Davies. Elegance, finesse, raffinement seront
les maîtres mots pour qualifier cette jolie
sélection concoctée par un Jorg Burger aux
goûts très sûrs. (4.0)
Benoît Richard
Faith recordings/Nocturne
- 2006
Sebastien
San - Duel
Après
avoir été vendeur dans un magasin de disques, Sebastien
San signe sur International Deejay Gigolo
pour un premier album sous forte influence electro,
new-wave, dans lequel il livre à chaque fois deux
versions de ses morceaux : une pour le jour,
une pour la nuit. Mais derrière cet étonnant
concept, on découvre un album à dominante electro,
avec des titres où se côtoient également la
transe ou la techno. Adoubé par DJ Hell,
aussi bien pour la qualité de ses originaux que
pour celle de ses remixes, Sebastien San
s’en sort remarquablement bien avec un album
équilibré, alternant les ambiances et enchaînant
les titres avec beaucoup d’à-propos. Un album
pour les nostalgiques de Kraftwerk comme
pour les fan d’Underground Resistance. (3.5)
Benoît Richard
International Deejay Gigolo/Nocturne
- 2006
Pernice
Brothers - Live a little
Pour
tout ceux qui s’intéressent à la pop depuis une
dizaine d’année, le nom des Pernice
Brothers est loin d’être inconnu. Car au fil
de ces années, ces frangins venus d’Amérique
nous ont régulièrement donné de leurs nouvelles
à travers des albums pop souvent parfaits. Live
a Little, nième album studio du groupe ne
déroge pas à la règle et nous offre une musique
élégante sans être sophistiquée qui laisse une
grande place aux belles harmonies et aux mélodies
légères. Sans rien révolutionner le groupe
emmené par Joe
Pernice avance, sûr de lui, mais sans frime,
vers les hautes sphères de la pop avec un grand
"P", aux cotés des Beach Boys, Pale
fountains, Belle & sebastian et
autres Cardinal. (4.0)
Benoît Richard
One
Little Indian /Wagram - 2006
www.indian.co.uk
www.pernicebrothers.com
o.lamm
- monolith
Retour
en fanfare pour o.lamm après quelques albums
assez secoués (o.lamm chante Fugain) avec
une nouvelle sortie sur Active suspension. Un disque
dans lequel on retrouve l’électro foutraque de
ses débuts. Accompagné des Konki Duet et
de Midori Hirano il joue du laptop comme Zappa jouait
de la guitare pur nous concocter un trip musical où
les rythmes et les samples s’entrecroisent, se
superposent à la vitesse de la lumière. Si on
avalera pas le contenu du disque d’un coup, en
revanche, on s’arrêtera bien volontiers sur
quelques titres (Genius Boy
en tête !) juste pour vérifier qu’o.lamm
n’a rien perdu de son énergie d’antan. (3.0)
Benoît Richard
active suspension/rue stendhal
- 2006 www.activesuspension.org
www.olamm.tk
Steeple
remove - Radio silence
Mélange
étrange de shoegazing, de krautrock, de rock noisy...
comme ça on penserait tout de suite au Spiritualized
de Jason Pierce. Que nenni ! Cet album aussi
allumé que furieux est l’œuvre du groupe français Steeple Remove. Originaire
de Rouen, ce combo signé sur le label 3rd side
(Syd matters, Fugu) se lâche
vraiment et s’affrachit de tout courant musical
actuel pour nous concocter un rock ouvertement
psychédélique et atmosphérique, sorte de mélange
entre Cactus,
Deep
Purple, les Stogges ou Pink Floyd. Bref,
les cheveux longs ne vous poussent pas encore sur la
tête, mais une écoute prolongée de cet album
pourrait bien vous y aider. (3.5)
Benoît Richard
www.thirdsiderecords.net
www.steepleremove.com
Little Barrie - We Are Little
Barrie
Non il n’y en a pas que pour les années 80 et les
corbeaux en tout genre ! Le revival 70’s a
encore de beaux jours devant lui et les Little
Barrie sont là pour le crier haut et
fort !
Voici donc un bon vieux trio guitare-basse-batterie, qui,
avec un son vintage aux accents rock bluesy et
glamour, nous propose quelques titres solides et
sans prétention. A défaut de révolutionner quoi
que ce soit, le grand mérite de ce groupe aura sans
doute été de redonner un peu de couleurs aux années
70. Originaire de Nottingham, le trio dégage une
fraîcheur et une immédiateté qui pourrait bien
convaincre celui qui portera une oreille attentive
à ce disque de se remettre le nez dans sa
collection de vieux 33 tours. (3.5)
Benoît Richard
Genuine/Pias
- 2006
Mogwai - Zidane, A 21st
Century Portrait
En guise de remerciement à l’un des plus grands artistes
du ballon rond, d’autres artistes contemporains,
Douglas Gordon et Philippe Parreno,
ont fait le film Zidane, a 21st Century Portrait.
Et c’est donc les écossais de Mogwai qui se sont
affairés à donner vie à une bande originale en
essayant de coller au mieux aux images léchées des
deux vidéaste. S’écoutant aussi bien avec ou
sans les images, cet "original soundtrack"
est d’abord un album de post-rock hanté et
contemplatif, d’une beauté évidente où les
arpèges de guitares et les nappes sourdes et
saturées se confondent à merveille. Accompagnant
magnifiquement les dribbles gracieux de Zidane,
cette BO reste d'abord et avant tout un album de
post-rock d'une très grande qualité. (4.5)
Benoit Richard
Pias
– 2006
Oxford
Collapse - Remember The Night Parties
Troisième album du trio
new-yorkais Oxford Collapse,
Après Some Wilderness (2004) et A Good
Ground (2005), Remember The Night Parties
vient affirmer une fois encore aux derniers
irréductibles que l’on doit compter vraiment sur
cette formation au rock sonique et mélodique. Avec
sa bass en avant, ses envolées vocales et ses riffs
de guitares noisy follement accrocheurs, le groupe
dégage une fraîcheur incroyable et nous rappelle
que ce bon vieux label Sub Pop n’a pas encore dit
son dernier mot et que la relève des Pavement
est bien là ! (4.5)
Benoît Richard
Sub
Pop/Pias – 2006
Working
for a nuclear free city - s/t
Toujours très intéressés par les sorties du label
anglais Melodic (Pedro, Minotaur Shock,
Lucky Pierre) on se penche cette fois sur le cas
de Working for a nuclear free city, un trio
en provenance de Manchester bien décidé çà nous
faire tourner la tête avec un rock nourri d’influences
multiples et diverses comme le laisse entrevoir un
premier album pour le moins captivant. Au total 14
titres de pop psychédélique, noisy, baggy, electro
qui nous ramène directement au début des années
90 mais sans jamais singer qui que ce soit.
Espérons juste qu’après ce premier album
vraiment généreux, le groupe saura digérer ses
influences pour aller dans une direction peut-être
plus personnelle. (4.0)
Benoît Richard
Melodic/la
baleine – 2006 www.myspace.com/wfanfc
www.melodic.co.uk
Sniper
- Trait pour trait
Sniper, c’est un pur produit du B.O.S.S., formaté tout
bien comme il faut pour Skyrock. Il y a d’abord l’odeur
de souffre et les interdictions du ministère de l’intérieur
qui en ajouta des couches avec des allégations de
racisme et d’antisémitisme, pour un album gravé dans la roche - franchement pas le pire qu’on ait entendu
dans le genre (Tandem,
Keny Arkana, Sinik…)-. Une bonne campagne de
pub à l’envers ourdie par le ministère, qui a
amené une solide notoriété sulfureuse au groupe
et une caution rebelle qui a déplu aux parents, et
bien plus aux ados. Forcément. Il y a ensuite, et c’est
encore le cas sur trait
pour trait, un travail d’orfèvre dans la
production lisse de chez lisse, taillée pour les
charts avec son lot de bons gimmicks imparables et
de pop musique façon rap. Il y a aussi une bonne
grosse dose d’auto kif, d’auto référence, et
de thématiques usées dans le fond, mais aussi ici,
malheureusement, dans la forme… Ca sent l’auto-caricature,
l’auto-référence, la redondance, mais au moins,
c’est cerné, ca passe bien et ça vend sans doute
de l’album. C’est calibré « pour
plaire » et ça plait. Mais trait
pour trait
n’est ni le meilleur Sniper,
ni même une sortie à repérer pour peu qu’on ait
plus de seize ans ou qu’on ne soit pas féru
absolu du rap FM. Amateur de découverte, passe ton
chemin.
(2.0) Denis Verloes
Desh
Music/Warner music -
Sortie 22/05/2006 - Les
vidéos
Dumas
- Le cour du jour
Franchement la musique de Dumas
n’est pas désagréable. Elle tient du mélange
entre mettons Pink
Floyd et un certaine facilité un peu
regrettable façon, mettons, Indochine ou le dernier Obispo
(hé ouais je sais beurk). Pourtant le traitement
globalement lo-fi le rend assez défendable. Dans
les meilleurs moments on pense à du sous M
et on aime bien M. Le problème c’est que
Dumas ensuite, vient plaquer son chant en
français. Pas que la ligne mélodique ne soit pas
idoine non… c’est juste que comme on comprend
les paroles, ben du coup on les trouve vraiment
ballotes (avantage à l’idiome saxon, dans ce
genre d’exercices, qui évite ce genre de
déconvenues). Allez on partage : « mon
amour sur l’oreiller, relis-moi Eluard, ferme la
radio brûle les journaux … »,
« avec tout ce que tu crois, tout ce que tu
vois, rien ne sera plus comme avant … c’est
bien de t’entendre de nouveau, de pouvoir s’éclater
jusqu’au matin, tu me manquais vraiment. Tu voles
en éclat, tu recommences… » « rien
ne sert de m’appeler, il n’y a plus personne, j’ai
coupé le téléphone. Nos aventures échouées sur
le linoléum, sur le linoléum, sur le linoléum… »
etc. Nigaud, juste nigaud. Et totalement
dispensable. Et vous savez quoi ? Un nouvel
album va sortir. On dit merci qui ? merci Dumas.
Denis Verloes (1.0)
Exclaim!/Warner
– sortie novembre 2005
- Le
site officiel , L’espace
Myspace
Oasis
- Stop the clocks
L'art du best of est par essence
un exercice bâtard: rien ne s'y crée... Mais les
choses s'y perdent parfois. On y a vu des groupes y
abandonner leur âme au profit de la collection de
#1 radiophoniques, et laisser aux générations
futures le visage d'un groupe formaté FM loin des
expérimentations à la marge de yellow submarine ou du double
blanc. Chez Oasis
au moins on a pas ce genre de soucis: à l'exception
du fucking in
the bushes de standing
on the shoulders; on n'a jamais eu droit à des
expérimentations sonores ou des réflexions sur le
cadre de la musique. Tout a toujours été question
de hits pop rock dont le succès s'est fait par voie
de clip ou de radio. Le best of ici présent leur
rend hommage. Sans plus. Une compilation de succès
connus, rebattus et sans surprise ni bonus.
L'indispensable premier album y est surreprésenté,
tant mieux, standing
et heathen
chemistry n'y sont plus que la somme des 2 ou 3
singles extraits, et c'est tant mieux aussi. Be
here now qui, si on suit une logique de singles
radio, comportait au moins d'you
know what i mean et all
around the world , a pour sa part été effacé
de l'hagiographie officielle du groupe figée sur
cd. A l'achat de cette compile inutile, on envoie
pourtant tout qui veut découvrir Oasis
acheter
leur definitely maybe introductif et à ce jour, insurpassé. (3.0)
Denis Verloes
Jive
Epic/Sonybmg – sortie le 20/11/2006 – Le
site officiel
Faux
Pas - entropy begins at home
Derrière ce nom en langue française se cache un
australien de 25 ans originaire de Melbourne. Entièrement
réalisé à la maison, l’album se présente sous
la forme d’une électronica groovy et très rythmé,
mélangeant des samples venus de tous horizons
(afro-beat, jazz, folk) à des boites à rythmes. Le
résultat donne une sorte d’abstract-jazz-beat très
plaisant dans un album suffisamment court pour ne
pas lasser (3.5)
Benoît Richard
Autoproduit
- 2006
www.iamfauxpas.com
Home
Video - No certain night or morning
Pas si éloigné que ça de Radiohead et en même
temps d’une pop anglaise aux influences new-vave (Depeche
mode ou plus près de nous Colder) Home
Video sort un premier album sur le label
New-Yorkais Defend Music après avoir fait
paraître 2 maxis sortis sur Warp. Avec une
poignée de titres efficaces, mélangeant
subtilement format pop et sonorités electronica
dans des arrangements soignés, le groupe réussit
un album très intéressant qui, avec des qualités
indéniables fait figure d’élève doué, et
devrait pouvoir accéder sans trop mal aux plus
hautes marches de la reconnaissance. (4.0)
Benoit Richard
Defend/nocturne
– 2006 www.defendmusic.com
www.homevideooffice.com
www.myspace.com/homevideo
Reza
- Flying girl
Une
voix qui grave qui rappelle les Married Monk
ou Rodople Burger, des mélodies simples et mélancoliques,
le tout dans un format pop classique mais très agréable,
c’est Reza, un combo récemment formé du côté
de Poitiers et dont on découvre (après le ep Somebody
Else's Songs) quelques titres d’un futur album
à sortir en 2007. 4 titres qui augurent un album
intéressant.
(3.5)
Benoît Richard
www.myspace.com/rezasongs
Eagles
of death metal - Death by sexy
Depuis le début, EODM
est le joujou fendard de Josh
Homme qui après Kyuss
s’est re-fait une renommée avec les Queens
of the Stone age. Une fois de plus, sur ce deuxième
album il fait appel à une bonne bande de potes :
Dave Catching
(Queens of the Stone Age), Mark
Lanegan, Joey
Castillo (Queens of the Stone Age) Samantha
Maloney (Hole)
Troy Van Leeuwen (Queens of the Stone Age, A Perfect
Circle) ou Brody
Dale, femme de monsieur Homme
(je sais c’est facile), sont les musiciens
additionnels de luxe pour ce death by sexy. Sans prétention aucune, si ce n’est celle de faire
de la zique bien torchée sans se prendre la tête,
l’album oscille entre garage rock, métal, boogie,
et même le bon vieux hard rock des familles, car le
son de la guitare de Motorhead
n’est jamais vraiment très loin. C’est bien
troussé, -on sent que les gratteux en ont dans le
manche, ça balance des titres comme autant de
blagues potaches parfaitement assumées, ça
s’envoie d’un traite en laissant le cerveau dans
le Frigidaire à la place de la Bud qu’on y a
laissé rafraîchir toute la journée. C’est pas
une révolution, mais ça fait super plaisir.
(3.0) Denis Verloes
Columbia/SonyBMG
– sortie le 21/07/2006 – Le
site officiel
Cercueil
EP
Cercueil, selon leurs dires, c’est de l’électro dark
pop. Soit pas un duo lillois romantico-gothique,
non, non. Même si le nom est un clin d’œil à la
culture goth et au cinéma de genre. Sur ce premier
EP se croisent des instruments divers et bigarrés ;-)
comme le laptop, la guitare folk, la basse, les
synthés et la voix féminine. L’ensemble sonne
finalement… gothique. Si, si, promis. La bio évoque
Nico et PJ Harvey. On a
plutôt envie quant à nous de convoquer l’image
de Siouxsie Sioux. Une espèce de Siouxsie
qui placerait
ses morceaux romantiques sur une atmosphère façon Portishead
instrumental. On sent que la formule pourrait donner
vraiment quelque chose de vraiment personnel, mais
on se rend compte que le dosage entre sonorité,
ambiance, chant et écriture n’est pas encore
aussi bien affirmé que le travail artistique lié
à l’artwork et à l’esthétique générale. On
se lasse malheureusement avant la fin des cinq
titres. Dommage. Mais on gardera à l’œil. (2.5)
Denis Verloes
Rocknrollcharity
hospital/TMV/domaine musiques – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Bardi
Johansson - Haxan
Cet album de l’Islandais –le Bird
dans Lady & Bird, avec Keren
Ann dans le rôle de la lady- est un peu comme
un évident prolongement filmique à ses albums sous
le nom de Bang
gang parus en 2000 et 2003. Soit donc ici un score pour un film,
évidence musicale pour un bonhomme à la sensibilité
et aux musiques éminemment filmiques : pubs,
émissions de tv, installations artistiques,
auxquelles il prête d’ailleurs sa science régulièrement.
Le film de Benjamin Christensen date des années 1920 mais avait été jusque là
censuré pour cause de nudité et d’actes
d’adoration du diable. Il faut attendre 2004 pour
que le Forum des Images de Paris se décide à le
projeter accompagnée d’une composition de Bardi,
qu’il retravaille de manière alternative plus
tard pour sa version islandaise. Une réadaptation
menée avec la complicité de l’orchestre
symphonique bulgare. C’est cette version
alternative, redécoupée, qui est ici figée sur
CD. Mystère poétique, mystique du Nosferatu
se rencontrent sur une BO orchestrale mystérieuse
et poétique. On songe à une version sans fil rouge
des orchestrations de Danny Elfman pour les films de Tim
Burton. Et si l’ensemble peine un peu à
exister par lui-même en tant qu’album, en dehors
de l’illustration sonore au film qu’il commente ;
il parvient néanmoins à nous réconcilier pour
longtemps avec la musique classique sous sa très
belle édition Digipack. (3.0)
Denis
Verloes
Bang
EHF/Discograph – 24 avril 2006
Magnolia
Electric co - fading trails
La folk décharnée de Songs:Ohia
était aussi la marque de fabrique de Jason
Molina. On le suivait par contre de moins en
moins bien sur les derniers opus, où sa formation
s’était déjà renommée Magnolia
Electric co. Redondance du fond peut-être, trop
de concurrence dans le genre folk, ou perte relative
du fond au profit de la forme. On ne sait pas
vraiment. Les neufs
pistes de ce nouvel album sont issues de plusieurs
sessions menées sous la houlette de Steve
Albini, David Lowery et Molina
lui même, en artisan de son propre home studio. Les
compositions y sont du coup plus aérées et se
piquent d’élargir une palette sonore allant de la
folk essentielle façon Bonnie
Prince Billy à la composition rehaussée de
folk électrique (merci Albini ;-) en passant par la ballade après le rush d’or
d’un Neil
Young qu’on cite souvent comme référence à Molina.
Album très réussi, fading
trails parvient à emmener même les plus réticents
à la folk américaine simplifiée dans l’écoute
de ces neufs titres mélancoliques mais pas
glauques, très américains mais pourtant
universels, pas du tout arrangés mais pourtant très
riches. Amateur de pop passe ton chemin, ou utilise
cet album comme vecteur à ton entrée en folk music
classique contemporaine. Viens, la voix émouvante
de Molina sera ton guide. (3.5)
Denis
Verloes
Secretly
canadian/Differ-ant – sortie septembre 2006 – Le
site officiel - L’espace
Myspace
Hype
- Lies & Speeches
Hype, en caricaturant à peine, et on s’excuse par avance
auprès des quatre musiciens parisiens; c’est un
peu comme si R.E.M.
avait prolongé son expérience Monster-ienne
jusqu’en 2006. Soit passer des artifices du
pop/rock à un rock un fifrelin plus brut, plus dur.
On aurait pu se fâcher aussi, avec Hype,
en disant que lies
& speeches sonne un peu comme si Muse
s’était inspiré de Monster
et pas du Metal de papa. Le résultat sonne étonnement
maîtrisé au fil de ces six titres rock. On se
doute que le son de la guitare gagnerait sans doute
à un meilleure production, mais ce serait vraiment
pinailler. Ils ont un son, le leur, et une formule
qui ne subit que peu de concurrence en 2006. On
attend juste que les éléments se mettent bien en
place, et que hype
trouve le juste agencement de ses éléments
constitutifs. Puis son tube imparable aussi, pour être
définitivement conquis (3.0)
Denis Verloes
Autoproduit–
avril 2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Revl9n
- Revl9n
Signé par Because, la nouvelle mini major française,
ce trio « gorgeous »
est composé de Maria
Eilersen, Åsa Cederqvist et Nandor
Hegedüs. Et il remporte haut la main le
concours de jeté de freesbee digital en provenance
de notre lecteur CD. Rarement cette année un disque
aura fait passage plus éclair de notre platine au
sol ciré. Clairement orienté punk, parce que
c’est à la mode le punk, le trio sur-esthétisé
tente de réussir à faire du rock binaire en
utilisant la techno en guise de rythmique (un peu comme
NIN mais en nul) et une voix de chatte sur un toit brûlant qui se répête
à l’identique, d’ un titre à l’autre,
copiant éhontément les voix eighties, De Madonna
à Blondie en
passant par
Elli, le sex appeal en moins le « porno
chic » en plus. Au bout de trois titres
redondants (allez sauvons Someone
like you, le moins indigeste) la messe est dite
et l’album gagne son billet pour la trappe. Au
moins grâce à Revl9n on comprend mieux pourquoi on
respecte Peaches. (1.0)
Denis
Verloes
Because
– 12/06/2006 - Le
site officiel – Le
site Myspace – Leur
espace chez Because
The Grass Widows -
The Grass Widows
The Grass Widows est le projet solo de Christopher Bartlett, citoyen britannique mais français d'adoption, féru de pop anglo-saxonne, qui nous propose un mini lp 8 titres sur lequel on découvre une musique pop teintée de folk, très légère et plutôt agréable. Même si une certaine uniformité ressort de l’ensemble on saluera tout de même cet effort soutenu par
Syd Matters pour le songwriting appliqué et les jolies mélodies présentes ici.
(3.0)
Benoît Richard
www.myspace.com/grasswidows
www.myspace.com/toastedfrenchy
The Tall Ships - Paint Lines On Your Glasses Look Up At The Stars And Play Them As Notes
Hébergés sur la structure Minority records basée à Prague en Tchéquie, The Tall Ships est une formation en provenance de San Diego aux États-Unis qui joue un rock sec et tendu entre post-rock et math-rock. L’album alterne des titres aux rythmes soutenus et des balades tranquilles, mais ans jamais vraiment convaincre. Et même si quelques titres ressortent du lot, l’ensemble lasse vite et ne parvient jamais à décoller, sans doute à cause de l’aspect trop uniforme et répétitif de la musique de ce groupe.
(2.0)
Benoît Richard
www.minorityrecords.com
www.thetallships.com
Higelin
- Amor doloroso
Depuis
combien de temps n’avions nous pas entendu un
disque d'Higelin comme celui-ci ?? Trop
longtemps pour s’en souvenir véritablement.
Higelin, au panthéon de la chanson française
depuis bien longtemps avec des albums tels que BBH
75, Irradié, Higelin 82, Champagne pour tout le
monde ou encore Aï, décide de revenir
au plus haut niveau avec un album tout frais où
pourtant peu de choses ont changé : même façon
de chanter l’amour, même façon de faire sonner
les mots tendres, même poésie, même légèreté,
même voix éraillée… Non la seule nouveauté
elle vient de l’orchestration et des arrangements
impeccables signés de l'incontournable Rodolphe
Burger qui semblent transformer en or tout ce qu'il
touche. Bref une très belle surprise et un petit
coup de nostalgie en passant !
(4.0)
Benoît Richard
EMI
- 2006
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