Welcome
- Sirs
Si
le projet Welcome
à
10 ans, Sirs
n'est
que le premier album de ces 4 américains qui ont
pris le temps de butiner les projets en chemin. Ce
sont des musiciens d'expérience, et on sent qu'ils
savent où ils veulent aller. A coups d'accords
dissonants, agrémentés d'effets maison, de solos a
un doigt hors des gammes, de voix nonchalantes
alternativement masculine et féminine, Welcome
construit
petit à petit son univers, traversé par des
relents 70's pas toujours bien digéré (This
minute,
hommage un peu trop appuyé aux Beatles)
et surtout très fortement influencé par la scène
indépendante des années 90, les Pixies
et Sonic
Youth.
Le groupe évoque aussi un At
the drive in qui
aurait oublié de passé la seconde,
et c'est là où le bât blesse: Welcome
donne l'impression de s'être réveillé 10 ans trop
tard, et même si son rock indé tourne bien, il
n'apporte rien de nouveau et il manque une étincelle
d'enthousiasme, le petit plus qui ferait adhérer
complètement à ces Sirs
qui sans être tristes, sont un peu mollassons.
(2.0)
Adrien
Potocnjak-Vaillant
Fat
cat/Pias – 2006 www.myspace.com/yrwelcome
Dan
Sartain - Join Dan Sartain
Dan
Sartain
n'est visiblement pas au courant des évènements
fondamentaux de ces dernières décennies. La chute
du mur de Berlin, la mort de Lolo Ferrari, le coup
de boule de Zizou lui sont de toute évidence
inconnu, le malheureux. Pendant ce temps, il est
resté dans son garage à jouer sur un ampli pourri,
finissant par faire tourner 4 accords auxquels il a
accolé les premiers mots qui lui passaient par
l'esprit. Et il a bien eu raison, tant le résultat
est sympathique! Le son est crade mais chaud, les
refrains accrocheurs, bref, c'est du bon rock'and
roll, à tendance folkisante.
Autant dire que Dan
Sartain n'a
pas inventé l'ouvre boite, mais il sait quand même
bien s'en servir.
Son premier album, Don
sartain vs The Serpientes, a
créé un petit buzz en Angleterre, mais est passé
inaperçu en France, comme le sera sans doute ce
nouveau cd. Et c'est bien dommage, car voir Dan
Sartain dans
un bar enfumé où la bière coule à flots, ça
doit valoir son pesant de peau de bison! Oui, parce
que ce garçon viens du sud des Etats-Unis, nul
n'est parfait. Aah, reprendre le briquet allumé et
la larme à l'oeil they
never gonna tell you from the start, that the world
is gonna break your little heart, puis
plus tard, complètement abiéré, Young
girl are stupid, but I still want them, what am I
gonna do... On
en est tous là, camarade! A noter que trois titres
ont été produits par Liam Watson, producteur des White
Stripes,
des Zutons
et de The
Kills,
et 5 autres par John Reis, chanteur de Rocket
from the crypt.
(3.0) Adrien Potocnjak-Vaillant
One
little Indian records – 2006 http://www.myspace.com/dansartain
Donnacha
Costello 6x6=36
Enregistré vite fait à la maison dans
son studio de Dublin, 6x6=36 propose, comme
son titre l’indique, 6 morceaux de 6 minutes dans
lesquels ce producteur "réputé" balance
une électro minimale et répétitive. Paru son
label, le bien nommé Minimise, et distribué
par le grand frère Komapkt, cet album est
avant tout destiné aux aficionados du genre et
trouvera sans doute plus son public du coté des
chasseurs de vinyles. (3.0)
Benoît Richard
Minimise/kompakt/Nocturne – 2006
L’ocelle
Mare - s/t
L’ocelle Mare est
le projet solo de Thomas Bonvalet, ancien guitariste
de Cheval de Frise (groupe désormais dissout).
Avec ce premier album solo sous le nom de L’ocelle
Mare, il met en avant une musique ascétique,
presque entièrement jouée à la guitare
acoustique, quelque part entre folk et post-rock façon
David Grubbs ou Jim O’rourke.
Enregistré dans des églises abandonnées ou des
carrières, l’album dégage un aspect étrange,
alternant les temps calmes et d’autres plus tendus.
Grattant, frottant les codes, Thomas Bonvalet donne
toute sa force à un instrument qui sert ici de matière
première à une musique libre et
assez unique, aux contours expérimentaux. A
découvrir. (3.5)
Benoît Richard
Ruminance/pias
- 2006
Splinters
- The watchmakers
Second album signé du producteur Ben Torrence (membre par ailleurs de
formations diverses telles que City Of, Recidivist,
Lamplighter ou encore Bookmobile), The
Watchmakers présente une électronica mélodique,
rythmée et répétitive qui peut rappeler par
moment Plaid, Isan ou d’autres
formations minimalistes usant de sonorités claires,
click & cuts ou microscopiques. Utilisant à la
fois des instruments traditionnels et de sonorités
électroniques abstraites, Splinters s’avère
être un projet plutôt convaincant à l’écoute
de ces 16 titres, notamment grâce à la variété
des tonalités présentes sur cet album.
(3.5)
Benoît Richard
Woodson
lateral records/import – 2006
v/a - Cumulous
label spécialisé dans les musiques électroniques
et basé aux Etats-Unis, Memex nous propose
de découvrir sur cette compilation une poignée
d’artistes regroupés autour d’une musique
calme, contemplative, expérimentale et sensorielle,
mélangeant électrique et acoustique. Une
compilation variée sur laquelle on
note la présence d’un piano (Mori),
des ambiances froides et détachées très réussies
(Son Of Rose, Seiche), des titres carrément
expé (Skiks) d’autres plus électro (ndCv,
Former Selv) voire minimalistes (Splinters,
Bookmobile). Au final un joli florilège de
tout ce que la musique électronique peut compter
genre et de sous genres. (3.5)
Benoît Richard
Memex records/import – 2006
Double u -
Bosphorus
Double U c’est le
projet de Franck Rabeyrolles, un musicien producteur
originaire de Montpellier qui sort sont troisième
album en 3 ans après A Bottle in the sea sur
Karat en 2005, et Life behind a window
sur Sonar Kollektiv en 2004. Sur des ryhtmes
et des ambiances downtempo, Double U réussit
l’alchimie entre guitares, voix et sonorités électroniques
et donne au final un disque de folktronica aux
accents mélancoliques,
très réussi. Avec 14 titres très beaux, sensibles,
voire émouvants, la musque de ce garçon semble
couler comme un ruisseau tranquille dans une
campagne bucolique. Bref, une production
largement à la hauteur de celles de labels
prestigieux tels que Morr Music dont le label
Nocturne peut être plus que fier. (4.0)
Benoît Richard
Nocturne - 2006
La dorade - 34 minutes et des poussières
La dorade est un drôle d’oiseau…
assez insaisissable. Il y a d’abord une voix de
femme, celle de Bénédicte Giordani, et puis
une guitare, des percussions discrètes, des synthés,
quelques sonorités électroniques pour donner vie
à une musique intime, inclassable, à cheval sur
différents genres (funk, jazz…). 34 minutes et
des poussières de chanson poétique, un peu
barrée, aérienne... On écoute tout ça avec
attention, en se disant que c’est très joli et
que ça sort vraiment du lot commun. Et rien que
pour ça on vous recommandera l’écoute, voire
l’acquisition de ce disque. (4.0)
Benoît Richard
autoproduit
- 2006 www.myspace.com/ladorade
www.ladorade.com
The
Elderberries - the little house ep
Ils
sont cinq minots, mi Canadiens, mi Français, mi
Anglais. Tiens y'a un mi de trop. La bio nous dit
qu'on retourne avec eux au temps de Led
Zep, ACDC ou même des
Stones. On conseille quant à nous au gros Axl
Rose de se faire quelques cheveux gras et
blancs. Les riffs envoient la sauce entre speed, pop
et métal puis la voix de Chris
Boulton n'aurait pas à rougir du côté des Queens of the Stone Age. C'est très rock tout en étant très pop.
On attend l'album pour, on l'espère, la consécration,
et la mise au rencard de l'idée de reformation des Guns
(3.5)
Denis Verloes
Discograph
- 12/06/2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Vincent Delerm - Les piqûres d'araignées
Au
contraire d'un Jarvis
Cocker par exemple, les petites histoires
triviales contées par le bobo préféré de Renaud ont toujours un peu peiné à sortir du particulier, - qu'on
écoute avec une certaine ironie paternaliste -,
pour atteindre l'universel et le permanent. C'est
encore le cas sur ce nouvel album qui, bien évidemment
frais et sympathique, se retrouve pourtant très
vite coincé dans un certaine esthétique désormais
attendue de ce à quoi doit ressembler un album de Delerm
. Il y a l'habituelle nostalgie, les petits détails
anodins qui font les plaisirs et déplaisirs du
quotidien, la voix maniérée et la difficulté de
l'organe à suivre une mélodie. Antidote utile à
la variété Obispo-ienne
cet album, où on reconnaît pourtant une vraie
nouveauté dans l'ensoleillement et l'enrichissement
des arrangements, s'inscrit dans la lignée des
productions du gendre idéal pour gauche caviar.
Joli, gentil, mais totalement dispensable. (2.5)
Denis Verloes
Tôt
ou tard / - été 2006- Le
site officiel – La
promo en vidéo
This
song is a mess but so am I - Marble mouth ep
La
démarche du groupe mono personnel de Freddy
Ruppert est purement réflexive, armé de son Mac
Powerbook G4 de ses softs Ableton Live, Cubase SX,
Reason, ainsi que de ses Yamaha CS2x synth, Yamaha
AN200 groovebox. Pour décrire la démarche
du bonhomme de Los Angeles, on pourrait dire qu'elle
consiste en quelque sorte à récupérer tous les
petits bouts de sons que les ingénieurs ès Pro
Tools s'évertuent en général à extirper des
enregistrements. Voix filtrées boucles saturées,
overdrives intempestifs... Tous ces mal aimés des
studios sont ici agencés en titres indus’ (?)
auxquels on reconnaît une étonnante cohérence et
unité de ton. Mais on reste, quant à nous, complètement
hermétique à un court album (heureusement) à la
limite de l'écoutable. Ariel Pink étant, dans le style, le mètre étalon de notre limite
d'acceptation, et les Hellènes de Gardenbox
la réussite beaucoup plus fédératrice. (1.0)
Denis Verloes
Talitres/differ-ant
– été 2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Metisolea - Volume1
La
fin de la Mano et surtout l'absence relative des ondes pour Manu
Chao a permis, en 2005 et 2006, la consécration
médiatique des vieux routiers Sinsemilia
et Tryo.
On espère que cet engouement tardif des radios et télés
pourra profiter aussi à Metisolea.
Les Bordelais, comme les groupes sus cités réussissent
à marier pop, chanson française, ska, punk, flow,
(fumette?), reggae, dub, en y ajoutant une
consonance latino omniprésente. L'efficacité est
au rendez-vous de ce style finalement très franco
français, qui déborde de sa niche musicale au gré
des modes radiophonique. Pas forcément la tasse de
thé de votre serviteur mais suffisamment riche et
bien foutu pour plaire sans ratisser
(3.0) Denis
Verloes
Mosaic
music - 15/07/2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
hey
hey my my - too much space
Avec
un fameux titre emprunté à l’immense Neil
Young et une pochette qui en rappelle une autre,
cette formation emmenée par Julien Garnier et
Julien Gaulier (par ailleurs membres de British
Hawaï) proposent un premier ep plus que
prometteur dans lequel on découvre 5 titres (4+un
interlude) de musique country folk qui rappelleront
autant Paul McCartney, Sparklehorse que
Grandaddy. 5 titres impeccables qui devraient
déboucher sur album que l’on attend, il va sans
dire, avec beaucoup d’impatience. (5.0)
Benoît Richard
Sober&Gentle/discograph
- 2006 sortie le 22 janvier 2006
hwww.myspace.com/heyheymymyband
Birdy
Nam Nam - live
Voilà
une bande de musiciens qui ne ressemble vraiment à
aucune autre : imaginez quatre types assis devant
des platines et qui vous font vivre un concert comme
si chacun utilisait un "vrai" instrument
de musique. C’est pourtant bien ce qui se passe
quand vous regarder ce Birdy Nam Nam live
où évoluent 4 MC's de haut vol (sortes de Jimi
Hendrix du scatch) dans un concert incroyable où
seuls les vinyles servent de matière musicale à
cet étrange exercice. L’apport du dvd
est donc ici essentiel pour comprendre la
manière dont travaillent ces drôles de musiciens.
Et que ce soit sur scène ou en répétions, tout ça
reste vraiment bluffant ! (4.0)
Benoît Richard
Uwe/discograph
– 2006
Doctor
L - Forgotten Tracks From Da hard drive
Doctor
L est, et restera pour toujours, cet étrange
producteur, aux limites du mystique et de l’expérimental,
né avec la vague trip hop du début des années 90
et dont le travail semble toujours être resté en
marge des productions easy/downtempo dont on s’est
régalé pendant quelques années. Fidèle à son
image, de laborantin des platines, ce
franco-irlandais, de son vrai nom Liam Farell,
revient ici entouré du pianiste Omar Sosa,
de Nicolas Baby de FFF pour un album
aux influences diverses dans lequel on retrouve mêlés
blues, jazz, soul, folk, electro, hip hop. On
découvre ainsi et comme souvent sur les disques du
docteur une production pétillante, jamais balisée,
aux reliefs contrastés, où les gimmicks les plus
divers viennent donner à cette musique tout son
charme et sa personnalité. (4.0)
Benoît richard
Mind/Nocturne
– 2006
Mum
- The Peel sessions
Difficile
de ne pas monter sa joie quand parait un nouveau
disque de Mum tant ce groupe nous a réjoui à
maintes reprises par le passé avec son electronica
rêveuse, chaleureuse et bariolée. ici ils
reprennent une "Peel session" enregistrée
en 2002 et sur laquelle on retrouve quatre titres de
leur répertoire où se mêlent micro-breakbeats et
batteries réelles, accordéon, voix mutines et mélodies
naïves dans des ambiances mélancoliques et
cotonneuses à souhait. Vivement le prochain album !
(4.0) Benoît Richard
Fatcat/Pias
2006
Jordan
- Back to the gym kids!
A
cheval entre l’indie-rock américain et un certain
post-rock, Jordan est une formation en trio
(guitare, voix, batterie, claviers… sans basse !)
originaire de Paris et Angers. Dans ce premier ep,
on découvre un rock sec et tendu, où les riffs de
guitares répondent du tac au tac à la batterie
pendant que la voix achève de renverser tout ce qui
se présente sur son passage. Pas forcément très
originale, la musique de se groupe vaut avant tout
pour son efficace et sa détermination. (2.5)
Benoît Richard
v/a
- Colours are brighter
Enregistré
au bénéfice de l’association
Save the Children, cette compilation
de fort bonne tenue réunit quelques perles de la
pop anglaise le temps de 10 titres particulièrement
bien sélectionnés. De Four tet à Belle
& Sebastian en passant par les Flaming
lips, chacun ici s’est mis en quatre pour
offrir le meilleur à cette association qui a pour
vocation de récolter des fonds afin de scolariser des
enfants défavorisés et en même temps de développer
des projet à vocation musicale auprès de jeunes.
Bref l’occasion de soutenir une bonne cause en
achetant un disque de musique pop sans la moindre
fausse note. (4.0)
Benoit Richard
Rough
trade/pias - 2006
Dimlite
- This is embracing
Deuxième
album de Dimlite (Dimitri Grimm pour les intimes) sur le label Sonar Kollektiv,
This is embracing est une nouvelle fois
une belle surprise venant de ce producteur zurichois
qui réussit à marier abstract hip hop, electro,
funk et soul dans un album séduisant et sensuel
comme il en arrive peu souvent sur nos platines.
Avec pas moins de 15 titres pour une durée totale
de 60 minutes, l’album revêt un côté velouté
et soyeux qui le rend attachant au bout de quelques
minutes. Et même si certains morceaux peuvent paraître
redondants par moment, le plaisir que l’on
ressent à l’écoute de cet album n’en sera
qu’à peine atténué. (3.5)
Benoit Richard
Sonar
Kollektiv/ Nocturne - 2006
v/a
- Elaste vol.1
En
souvenir du fanzine qu’il co-éditait dans les années
80, le boss du label Compost (Michael
Reinboth), sort cette compilation dédiée au "Cosmic
disco", un style de musique né en Italie à la
fin des années 70, avant tout dédié aux
bidouilleurs qui s’amusaient à modifier le tempo
de morceaux préexistants en y ajoutant par exemple
des percussions... des
remixes avant l’heure en somme. La compilation présente
ici quelques titres originaux qui ont inspiré des
Djs tels que Lindstrom ou Prinz Thomas.
Certains titres ont pas mal vieilli... d’autres
moins, mais au final cette compilation
reste très correcte
et s’écoute avec plaisir pour peu que
l’on ait une affinité pour ces bonnes vieilles
sonorités de synthés 80’s. (3.5)
Benoit Richard
Compost/Noctunre
- 2006
v/a
- Homecooking
Voici
un concept plutôt intéressant : Alex Barck de Jazzanova
et quelques amis musiciens décident de se lancer
dans la réalisation conjointe d’une livre de
cuisine et d’un disque compilatoire.
Pour ce faire, chaque musicien propose en même
temps qu’un titre de sa composition une recette de
cuisine de son choix. Si l'on n’a pas encore testé
les recettes, en revanche, on peut vous dire que le
disque est très agréable, avec une dominante
jazzy/soul/downtempo qui ressort de l’ensemble des
titres. Bref, un disque que l’on peut sans
problème écouter en cuisinant. (3.5)
Benoit Richard
Sonar
Kollektiv/Nocturne – 2006
The
Third eye foundation - Collected works
Alors
que Matt Elliott s’éloigne un peu plus, à
chaque nouvel album, du son de ses débuts sous le
nom de The Third eye foundation, le label
Domino fait paraître un Collected works en 3
cds, une manière de se souvenir que les chansons
pour marins perdus n’ont pas toujours été la
principale source d’inspiration de ce grand mélancolique.
Et que les breakbeats et la jungle constituait
souvent la matière première rythmique des premiers
albums du gaillard. Bref, une petite anthologie à découvrir
pour ceux qui auraient pris le train en route. (3.5)
Benoît Richard
Domino/pias
– 2006
Busta Flex - la pièce maîtresse
Busta Flex,
c’est un des électrons libérés de IV
my people, dans la clique originelle qui
gravitait autour du babtou Kool
Shen. Busta Flex : fleuron d’Epinay sur
Seine. Pour son 4ème album après quatre
ans d’absence, Busta
devait frapper fort sous peine de ne pas se refaire
une place au soleil du béton hip hop. Verdict :
sans doute pas l’album le plus révolutionnaire de
l’année dans un mode musical désormais jalonné.
Oui, mais pourtant, il faut reconnaître, au
bonhomme et à sa galette, plusieurs évidentes
qualités. La maîtrise du gimmick d’abord. En
effet sur les 17 pistes de l’album (intro et outro
comprises) il y a peu de mélodies dont on ne se
surprend pas à les fredonner. Gaffe d’ailleurs,
parce que les explicits lyrics (mettons j’aime
bien ton boule) peuvent avoir de drôles de conséquences
dans le métro du matin. La continuité tranquille
ensuite. Rien de nouveau sous le soleil, question
musique. Busta aime le hip hop à l’ancienne, et y excelle dans le
placement de petites instrus des familles où il ne
manque guère que Sidney en monsieur Loyal. Merci aux metteurs en son DJ
Spank & Akos. Simple efficace et finalement très pop. Rien de nouveau, non
plus côté thématique mais le même constat
d’efficacité et aussi, avouons le un peu d’air :
voici un rap léger qui ne parle pas de galère, de
cité et de Rage… Les thèmes de prédilections
sont ici la fête, la fumette tranquille, les
fiestas, les jolies demoiselles, la réussite et une
énorme dose d’égo trip suffisamment sans méchanceté
pour ne pas taper sur le système. Album pop et rap,
dans la lignée des opus de Busta,
il repose le rappeur dans la cartographie du rap
français et le dispense d’Assedics pour l’année
à venir. A classer entre gangsta et 113
(3.0) Denis Verloes
Karma
- Latenight daydreaming
Duo
basé à Cologne, Karma s’est d’abord fait
connaitre avec le single high Priestess en 1993. Après
7 ans de silence, ils reviennent chez le toujours très
intéressant label Compost (basé lui à Munich)
avec un album où l’electronica a laissé place à
une sweet bossa nova, teintée de jazz, de soul, de
folk langoureux et de pop. Album très accessible,
très ouvert, Latenight daydreaming rappelle
par moment le dernier de koop avec des arrangemetn là
aussi très travaillés. Au final, un album très
agréable qui, sans être renversant, devrait
pouvoir combler les amateurs de musique easy
listening moderne, suave et cotonneuse à la fois. (3.5) Benoît Richard
Compost/Nocturne
– 2006
Benjy
Ferree - Leaving the Nest
Avec
un son énorme venu tout droit des 70’s, on pense
immédiatement à Led Zeppelin, l’américain
Benjy Ferree déboule avec un album où le
rock, la country, le blues se mêle dans un ensemble
qui sent bon l’Amérique profonde, le cuir des
chapeaux et des bottes. Joué à la guitare, mais
aussi et surtout au banjo, au violon et à
l’harmonica, ce
Leaving the Nest dégage une fraîcheur
et une immédiateté rarement ressentie ces derniers
temps. Et si Bonnie Prince billy se sentait
un peu seul chez Domino, on lui a trouvé un petit
frère de label en la personne de
Benjy Ferree. (3.5)
Benoît Richard
Domino/Pias
– 2006
I
am Kloot - BBC radio1john peel sessions
Avec
pour dernier album en date Gods and Monsters",
sorti en 2005, les I am Kloot reviennent en
2006 avec une parenthèse, une compilation de titres
enregistrés entre 2001 et de 2004 pour divers
programmes radio dont les fameuses Peel Sessions du
regretté John. Une manière d’apprécier différemment
les pop/folk songs de ces mancuniens emmenées par
la voix de John Bramwell. Bref, le genre d’album
que l’on a tendance à croire inutile et qui se révèle
au final plutôt réussi pour qui apprécie la pop
anglaise un poil maniérée mais pur jus de I am
Kloot. (3.5)
Benoît Richard
Skinny
Dog/Pias – 2006
Les
Breastfeeders -
Les Matins de Grands Soirs
Au mieux on
pourrait penser à un retour du punk estampillé
1979 ou a un petit cousin des Ramones, au
pire à un clone des Wampas. Mais en réalité
il s’agit simplement des Breastfeeders,
un groupe québécois qui joue un rock "couillu
"et qui a sans doute pour fonction première de
faire pogoter tout le monde, ce qui n’est déjà
pas si mal. (1.5)
Benoît Richard
Boxson/anticraft
- 2006
www.lesbreastfeeders.ca
Polyethylene
- Invisble man
Groupe
de pop Marseillais, Polyethylene revendique
des influences qui vont de Blur à Vénus en
passant par, Eels, Sparklehorse… et le moins que
l’on puisse dire et que ça s’entend. Mais n’y
voyons pas là une faiblesse mais plutôt une forme
d’honnêteté à revendiquer des affinités (plutôt
respectables) qui rejaillissent directement dans
leurs compositions. Avec ce premier 6 titres, ils
s’en sortent assez bien, en proposant une belle
variété de titres, plutôt agréables à écouter.
Et une fois leur style affirmé, gageons que ce
groupe saura nous combler totalement. (3.0)
Benoît Richard
Katatak
- 2006
www.katatak.tk
www.polyethylene.fr.st
www.myspace.com/polyethylenepop
v/a
- Pop ambient 2007
Pop
ambient c’est un peu comme le calendrier du
facteur : c’est tous les ans, on est toujours content
de l’avoir même si l’on sait ce que l’on va
trouver dedans. Bien évidement ce volume 7 ne déroge
pas à la règle et nous propose comme d’habitue
son lot de compositions éthérées, signés par
quelques orfèvres de l’ambient made in Germany. Même
si certains noms nous sont déja bien familier (Thomas
Fehlmann, Andrew Thomas, Klimek…) on est
heureux d’en découvrir d’autres : Marsen
Jules (aperçu déjà sur CCO) ou The field
(Axel Willner) qui nous propose ici un des
titres les plus marquant de ce volume 7. Toujours
aussi pointue, cette série où les nappes, les
boucles et les drones s’en donnent à cœur joie,
continue de nous régaler comme par le passé. (4.0) Benoît Richard
Kompakt/Nocturne
– 2006
Laurent Wolf - Hollyworld
Laurent
Wolf fait les nuits du Queen, la boîte des Champs
Elysées à Paris depuis 1992. Il y a élu résidence
pendant trois soirs semaine pendant 10 ans. Avant
tout album, il s’est fait connaître du cercle de
plus en plus « niché » des clubbeurs
pour ses remixes de DJ versationle, dynamique et
orienté dancefloor. Comme, mettons David Guetta, il
crée sa structure de production, son label et y
distille ses productions en autant d’albums et
single pour clubs qu’il continue d’écumer en DJ
pas imbu de sa personne. En 2006 il sort donc ce hollyworld
house/pop précédé du titre Another
brick qui lui ouvre en partie la notoriété
dans le grand public. Mais est-ce à cause de la
mode qui n’en finit pas de passer, reléguant la
house à de la niche pour "nite parisieun" ?
Est-ce parce que l’album n’en finit pas de ressasser
une et une seule bonne idée gratinée au
fromage eighties ? Ou plus trivialement parce
que David Guetta a pollué le genre pour des siècles et des siècles…
On ne trouve guère ici que Another
brick et Jungle
(très Orbital)pour s’enthousiasmer d’un
poil. Et un poil, dans ce genre de zique, c’est
pas bezef. (2.0)
Denis Verloes
Darkness
/ SonyBMG – sortie septembre 2006 – Le
site officiel – L’espace
myspace – LW
sur youtube
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