Yann
Tiersen on tour
IL est bien loin le temps où Yann Tiersen
apparaissait seul, sur une scène débordante
d’intimité, avec pour seul compagnon sa roue
de vélo, son accordéon, son piano jouet et quelques
instruments bricolés... pour nous compter ses
petites ritournelles pleines de charme et de poésie.
Aujourd’hui, 9 ans après la découverte du
"phare", l’univers musical de Yann
Tiersen n’a plus grand chose à voir avec ce
qu’il était à l’époque. Aujourd’hui Tiersen
fait du rock et se fait accompagner la plupart du temps
d’invités prestigieux
comme ici Diam’s, Les têtes raides
ou Lise Frazer. Au tout départ Yann Tiersen
est un rocker, et ce revirement n’est pour lui
finalement qu’un retour aux sources, une manière
aussi de s’imposer sur un scène rock française bien
pâlichonne depuis la fin de Noir désir.
C’est donc avec une formation rock
traditionnelle : guitare, bass, batterie plus
accompagnements (ondes martenot, violons…) que le
breton se produit aujourd’hui sur scène. Et ça déménage !
Les morceaux s’enchaînent sans temps mort, le
temps de onze titres (parfois méconnaissables sous les
assauts de guitares) menés tambour battant. Il faudra
s'y faire : Yann Tiersen fait du rock désormais ! (3.5)
Benoît Richard
Labels
- 2006
www.yanntiersen.com
La Fresto
- Sept
La Fresto (de son vrai nom Laurent Lusseau) est un garçon prolifique. En plus de tenir un blog sur lequel il nous livre régulièrement ses trouvailles musicales sur le net (electronica, ambient, krautrock et plein d’autres bonnes choses) , il est aussi et avant tout un musicien de longue date qui nous donne régulièrement de ses nouvelles à travers des productions maison, la plupart disponibles en mp3 sur le site de
La Fresto ou sur celui se son net label Off&Green.
Découvert pour beaucoup avec un album paru sur (feu)lithium en 2003 intitulé
Ca va mieux non ?, il a depuis fait paraître quelques lps dont ce dernier paru à l’automne 2006 et intitulé "Sept".un album de musiques & chansons pop, nourri aux sonorités électro cheap, dans la lignée des premiers des
Dominique A, de Jérôme Minière, de Bertrand
Betsch, Mendelson ou encore de Diabologum… voire
Encre. "Sept" est un album mélancolique, parfois froid, aux contours anguleux, plein de recoins que l’on explore petit à petit, au fil des écoutes. Bref, le genre d’album sur lequel on revient volontiers et qui gagne vraiment à être connu.
(4.0)
Benoît Richard
Album à télécharger en mp3 sur le site du label http://fresto.club.fr/Off/alb.htm
L.
Pierre - Dip
Alors que Malcolm Middleton s’apprête à sorti un
album, Aidan Moffat revient lui en solo pour la
troisième fois sous le nom de Lucky Pierre ou L.
Pierre. Cette fois, il s’agit d’un album composé
de 6 titres seulement (37 minutes quand même) sur
lequel il se voit accompagné d’un violoncelliste,
d’un bassiste et d’un trompettiste. Bien dans la
continuité de ses précédents essais (notamment dans
la manière de construire les morceaux), ce nouvel album
fait explicitement référence à la nature : on entend
des bruits de la mer, les mouettes, etc, enregistrés
sur mini-disc lors des dernières vacances d’Aidan
Moffat. Dip propose des boucles tranquilles qui évoluent
lentement sur des arrangements soignés qui laissent
entrevoir une trompette, des tambourins, un banjos ou
encore des violons. Comme souvent chez L. Pierre,
ce nouvel album laisse au final un belle impression mais
sans toutefois se révéler exceptionnel. (3.5)
Benoît Richard
melodic/la
baleine – 2006
Wise
- metrophone
Auteur d’un premier album plutôt remarqué (electrology
en 2004), le duo de jazzmen parisien Wise revient
avec un second lp tout
aussi réussi et dans lequel on découvre un savant mélange
de jazz, d’électronica ou encore de hip hop. Pour ce Metrophone,
les deux musiciens se sont adjoints les services de
personnes venues d’horizons assez différents : A
savoir David Linx, Wolf, Nicolas Leroux (chanteur d’Overhead) et Daby Touré.
Avec des titres très changeants et variés selon les
moments, l’album navigue de la pop au rap en passant
par la world musique, tout ça sans aucun problème, ce
qui a pour effet de rendre l’ensemble très accessible
aux novices. Bel effort à saluer ! (4.0)
Benoît Richard
Naïve
- 2006
www.wisemusic.net
www.naive.fr
Peekay
Tayloh - Centrifugal
Après Sofa O.D. en 2003, qui nous faisait découvrir
l’univers baroque et complexe de Peekay Tayloh,
Centrifugal enfonce le clou avec un album
toujours nourri de breakbeats, dans lequel viennent
s’intercaler des influences jazz. Mais là ou les
rythmes cassés régnaient en maître incontesté sur le
premier album, on note sur ce second lp, une orientation
plus ambient, plus electronica, qui donne à l’album
un aspect plus contrasté et emmène les titres parfois
vers des constructions plus expérimentales. Au final,
on a un disque plus varié avec des sonorités plus
fines. Mais au final, Centrifugal reste avant
tout un album destiné amateurs de breakbeat. (3.0)
Benoît Richard
Poeta
negra/Chica-Chic – 2006 www.poetanegra.com
Dani
Joss - Shaper of Form
Dani Joss joue une musique composée à la
base de sonorités électroniques d’une part, et de
notes issues d’instruments traditionnels retravaillées
au laptop, le tout arrangé dans un ensemble à caractère
plutôt expérimental. La musique de
Dani Joss a pourtant quelque chose de réellement
intéressant en elle quand elle veut bien s’éloigner
de ses tics "expé". Peu facile d’accès et
souvent ardue dans sa construction, la musique de
ce garçon s’avère par moment intrigante, voire
captivante, notamment quand elle laisse un peu de place
aux mélodies et aux ambiances évocatrices.
Usant de field recodrings, de drones, mais également
de cymbales, Dani Joss offre
au final un album divisé, plus ou moins passionnant
selon les titres proposés qui gagnerait sans doute
laisser plus de place à l’émotion. (3.0)
Benoît Richard
Poeta
negra/Chica-Chic – 2006 www.poetanegra.com
Late
Night Tales - Nouvelle vague
Après avoir revisité en 2006 les années 80 (Lords of
The New Church, Billy Idol ou Bauhaus…) à
la sauce caribéenne,
le Projet Nouvelle Vague de Marc Collin
et Olivier Libaux se
voit ici convié à participer à la collection Late
Night Tales pour une sélection très personnelle de
titres de tous genres et de toutes époques confondues,
comme en témoigne le set-list présenté. Une sélection
plus qu’au poil qui tape dans tous les styles et sans
le moindre faute de goût. De Anja Garbarek à Os
Mutantes en passant par Avril ou Shirley
Horn, chaque titre tient ici son rang avec
pertinence. Les Nouvelle vague connaissent leurs
classiques et savent les mettre en valeur. Bref, un sans
faute sur toute la ligne ! (5.0)
Benoît Richard
Pias
- Février 2007 http://latenighttales.co.uk
Métal
Urbain - J’irai chier dans ton vomi.
C’est mal torché ou très
malin en fait. Le nouvel album de Metal
Urbain, étendard punk français de 1976 (cité en
exemple par NIN, Kurt Cobain et les
punks anglais, pas rien pour un groupe français en
Albion) est vendu en oubliant presque de préciser
qu’il ne s’agit pas d’une nième ressortie des
singles de l’époque. A la place de cet « oubli »,
on vante les vertus du groupe de 76 en oubliant de citer
que le groupe a vieilli et qu’il s’agit là de son
nouveau vrai album. Le métal lourd et orchestré
contemporain du style néo-punk s’invite donc aux côtés
des paroles tout en « dentelles » du groupe.
Comme Gogol
un peu plus tôt en 2006, on hésite à en penser trop
de bien, tant tout une génération a déjà recyclé
musicalement les thèmes des pères du genre. On hésite
aussi parce que cette nouvelle génération parvient à
cracher son venin en s’absolvant des « clichés »
vindicatifs : la télé c’est nul, la politique
ça pue et crève salope ! C’est bon, ça débouche
les tubes, mais c’est pas forcément super neuf, ni
super novateur. Oui mais, il suffit que le groupe entame
J’irai chier dans ton vomi, pour t’apprendre la
poésie pour qu’on ait envie de sauter partout
avec un grand sourire aux lèvres. Et c’est pas rien
le sourire au lèvres quand on chie dans le vomi de
quelqu’un
(2.5) Denis
Verloes
Exclaim/WEA – sortie le 30 octobre 2006 – L’espace
Myspace
Absinthe
(provisoire)
Ce groupe montpelliérain propose un concept album
angoissant et prenant, pour peu qu'on fasse l'effort de
s'y plonger. Il n'y a pas de chansons à proprement
parler, plutôt un enchaînement de plages à l'ambiance
inquiétante, d'où
sourde l'angoisse et l'attente. La musique se rapproche
le plus du rock, mais
sans basse, avec trois guitares, une batterie et sans réel
chanteur. C'est un album hors des cadres, expérimental,
certainement avec une grande part d'improvisation
dans la composition. Absinthe pourrait être la BO d'un
film appelé « Agonie: la longue marche ».
Dommage toutefois que les ambiances peinent à se
renouveler, quitte à provoquer un peu de lassitude. Les
amateurs d'expériences « différentes »
seront ravis, les fans de Linkin Park seront un peu déroutés.
Les live doivent valoir le détour. (2.5)
Adrien Potocnjak-Vaillant
Distill
records - 2006 www.absinthe-provisoire.com
www.myspace.com/absintheprovisoire
Archive
- Lights
Avec une évolution quasi perpétuelle
de son line up, avec sa formule musicale remise cent
fois sur le métier, - passant globalement de groupe
trip hop inspiré à barnum élèctro pink
floydien - , on a fini par se détacher de Archive.
Et ce
n'est malheureusement pas ce nouvel album qui risque de
modifier, pour nous, la donne. D'abord parce qu'une
nouvelle fois on repart avec un groupe complètement
remanié et des voix différentes. Mais faut vraiment
avoir l'oreille tant est lissée toute trace de
personnalité de ses constituants. Ensuite parce qu'Archive décide aujourd'hui d'aller chasser sur les terres du pop
rock électronique que Primal
Scream a visité, sucé et retourné avant que de le
quitter tout en y imprimant son sceau indélébile.
Enfin, parce que la prod de cet album et surtout le mix
sont globalement mal fichus, affadissant les groove qui
auraient gagné en puissance et en pertinence, jusquà
toucher parfois l'évidence pop. Ca n'en aurait pas forcément
fait un album indispensable. Ca aurait en tous cas
permis d'éviter l'écueil de l'album raté. (2.0)
Denis Verloes
Warner
Music – Sortie le 22/05/2006 – le
site officiel
Neon
- Au Theatre des Sons Imaginaires
Nouvelle signature du label grec
Poeta Negra, Neon déboule avec un premier
album de post-rock ambient, très réussi, qui évoque
aussi bien des productions du label kranky que
celles du label Resonant. Maître au pays des
drones et des nappes de guitares saturées, Neon
enrichit toutefois sa musique de "field recordings"
et de micro mélodies, parfois à peine perceptibles,
mais qui rendent l’ensemble plus accessible qu’il
n’y paraît au premier abord. Dans la lignée des de
ce que peuvent faire des gens comme Biosphere, eluvium,
Tim Hecker ou encore Stafraenn Hakon, Au
Theatre des Sons Imaginaires évoque les climats
polaires et dégage une impression de grande luminosité
et de pureté. Bref, l’occasion rêvée de se plonger
dans les méandres d’une musique ambiant et éthérée
de très belle facture. (3.5)
Benoît Richard
Poeta
negra - 2006
Jesse
Sykes & The Sweet Hereafter - Like, Love, Lust &
The Open Halls Of The Soul
Avec ce troisième album, Jesse
Sykes entre définitivement dans la cour des
grandes pourvoyeuses de cartes postales sonores en
provenance de l’Amérique profonde. Au premier
abord, Jesse Sykes évoque un Neil Young
à qui l’on aurait greffé les cordes vocales de Marianne
Faithfull dont on retrouve ici les intonations.
Produit par Tucker Martine (Decemberists, Jim
White, Laura Veirs) et Martin Feveyear
(Mark Lanegan, Kings Of Leon), ce disque
de blues et de country devrait pouvoir permettre à Jesse
Sykes de franchir une étape et de toucher encore un
plus large public.
(3.5) Benoît Richard
Fargo
records - 2006
www.myspace.com/jessesykesandthesweethereafter
www.fargorecords.com
The
living blue - Fire, blood and water
The living blue trouve son origine dans
la passion de ses deux guitaristes pour le garage rock.
Les compères forment les Bloody Knuckles en 2002
et sortent un premier album, Everyday is a sunday
evening. Mais c'est l'album Living in blue,
enregistré avec Adam Schmitt qui les révèle,
et le groupe surfe alors sur le revival du garage rock,
faisant entre autre la première partie the Strokes
et des New york dolls. Ce nouvel album, le
premier avec le nouveau nom du groupe, touche parfois
juste, s'élevant au niveau de White Stripes en
forme. Il est cependant un peu irrégulier dans la
qualité et n'apporte rien de nouveau, ce qui n'empêche
pas qu'il fait passer de bons moments. Dispensable sauf
pour les fans du genre.
(2.5)
Adrien Potocnjak-Vaillant
boxson/anticraft
- 2006
www.myspace.com/thelivingblue
Isis
- In the absence of truth
In the absence of truth
est le quatrième album des américains d'Isis,
groupe formé en 1997 en Californie. Preuve que la région
ne produit pas que de la musique de surfeur décérébré,
car Isis est plutôt du genre atmosphérique et expérimental,
aux côtés de groupes comme Converge
ou Cult
of Luna. Sur cet album, Isis, en l'absence de vérité, nous
emmène dans une réalité sombre et torturée. La voix est traînante,
planante, plaintive et résignée, variant peu, si ce
n'est pour passer d'une voix claire à
une voix rauque. Appuyée par les deux guitares qui s'entremêlent
en son clair, elle exprime l'incompréhension, la mélancolie
et le spleen. Spleen qui laisse la place à des
explosions de colères, tournées vers l'intérieur,
donnant alors l'impression que l'album a été enregistré
live, sous terre, dans une ambiance rouge et sulfureuse.
La musique s'élève ensuite dans des rêveries qui apparaissent
comme les seules échappatoires
à un monde désespérant. Dans ces moments là, la
basse se fait presque dub. L'influence de Tool
se fait parfois ressentir dans les riffs. The Melvins,
Godflesh et Neurosis font également parti
des influences assumées du groupe. Le batteur est un maître
ès roulements, ce qui donne un côté tribal à son
jeu et à la musique du groupe. Pour peu que l'on ne
soit pas habitué à ce genre d'univers, plusieurs écoutes
sont nécessaires pour le pénétrer, mais ça vaut
le coup. Alors, ce qui paraissait sans relief se révèle
sa complexité et son intérêt. Une expérience.
(3.0) Adrien Potocnjak-Vaillant
ipecac/southern - 2006 www.myspace.com/sgnl05
Resume
- Selected and mixed by the citizen crew
On sait Vitalic excellent
producteur de musique techno, on le découvre
aujourd'hui capitaine d’écurie averti et DJ très
pointu. A la tête de son label Citizen, le dijonnais
s’efforce de mettre en valeur des productions électro
techno originales et de qualité comme ce fut le cas
notamment avec la sortie en 2006 du premier album de John
Lord Fonda (debaser). Ici il mixe et réunit
les jeunes espoirs du label citizen (Monosurround,
Teenage bad girl, The Penelope(s), John Lord Fonda)
associés à quelques figures de la scène pop/electro
comme Sébastein Tellier. Le résultat donne un
mix impeccable et original, annonciateur de choses
vraiment intéressantes à venir chez Citizen. (4.0)
Benoît Richard
Citizen/nocturne
- 2006
Iain
Archer - Magnetic North
Originaire de la petite ville de
Bangor en Irlande du Nord, Iain Archer continue
sa carrière solo après avoir fait partie de la
formation Snow Patrol. Magnetic North, son
second album, fait suite à Flood The Tanks paru
en 2005. Avec Magnetic North on découvre
un songwriting aiguisé et efficace. Dans un genre pop/rock
très classique, il parvient à tirer son épingle du
jeu grâce à une dizaine de titres, avec couplet
refrain, et qui, à défaut d’être très originaux,
s’avèrent très efficaces grâce notamment à la voix
et à la guitare de Iain Archer qui impriment le
tempo tout au long de l’album. (3.0)
Benoît Richard
Wall
Of Sound/PIAS - 2006
Tango
Fusion club vol.2 - Electronic flavoured beats
Depuis Gotan Project, on
en perçoit plus le tango comme avant. Et c’est tout
naturellement que suite au succès engendré par le
premier album de ce duo français, qu’une vague de
producteurs et remixeurs en tout
genre se soit penchéd sur le cas de cette
musique qui se résumait,
il y a encore quelques années, avant tout à une
musique pour cours de danse. Le label Tango-go
sort donc pour la deuxième fois une compilation de
titres de tango à la sauce électronique. Et si
l’ensemble ne révèle rien de plus par rapport
à ce que l’on a déjà pu entendre dans le
genre, ce volume 2 de Tango Fusion club s’écoute
finalement avec
un certain plaisir, même pour quelqu'un plus habitué
à la pop ou à l’électro qu’au tango, et ça, en
soi, c’est déjà une réussite. (3.5)
Benoît Richard
Tango-go/nocturne
– 2007
David
Kitt - Not Fade away
Artiste reconnu dans son pays
natal, l’Irlande, David Kitt ne jouit pas
encore de ce côté-ci de la Manche d’une renommée
susceptible d’en faire un des fleurons de la pop
anglo-saxonne… mais sait-on jamais… Car il a tout
pour plaire ce garçon : une voix claire, chaude et
agréable, des pop songs bien torchées, une musique bien
ficelée et joliment arrangée, des chansons qui s’écoutent
facilement avec couplet refrain et otu ce qui faut. Bref
l’attirail parfait pour faire une musique pop en totu
point passionnante. Mais au-delà de ce constat on ne
pas dire que Not fade away nous excite plus que
cela. Il lui manque sans doute le petit plus de folie,
d’originalité qui font que l’on est Jim Noir…. ou
David Kitt.. Néanmoins, on reconnaitra au garçon une
vraie envie de bien faire les choses et on espère de
tout coeur le retrouver très vite avec des chansons un
peu plus débridés que ça.
(3.5)
Benoît Richard
Rough
Trade/ Pias - 2007
The
Dale Cooper Quartet & The Dictaphones
Hébergés sur le label Diesel
combustible, les brestois de The Dale Cooper
Quartet & The Dictaphones propose un jazz sombre
et prenant tout en progression lente, un peu à la
manière des compostions post-rock/ambient, sur lequel viennent se greffer des
parties électroniques, des fragments sonores issus du
réel, des voix… qui nous rappellent notamment les expériences
de Nils Peter Molvaer mais également celles de
Cinamatic Orchestra. Assez entêtant et envoûtant,
le jazz de ce combo s’avère au fil des écoutes,
très réussi, et pourrait, pourquoi aps, très bien servir de bande
originale à un quelconque polar.
(4.0)
Benoît Richard
www.dieselcombustible.com
- 2006
The Hold Steady - Boys And Girls In America
Comme
tous ces groupes sur-notés par le webzine de plus en
plus "hype" Pitchfork, on attendait (avec
méfiance) de pouvoir écouter ce que vaut vraiment ce troisième
album des américains de The Hold Steady emmenés
par Craig Finn. The Hold Steady sort en 2004 son
1er opus, Almost Killed Me, suivi un an plus tard de
The Separation Sunday. Et dès les premiers
titres, on est immédiatement dans le bain avec
orchestration bien lourde et surlignée (piano, saxo, chœurs...),
plus classique que classique, avec en avant les grosses
guitares et refrains qui tuent, bref du gros rock qui
tache taillé pour les stades et qui nous fait penser évidemment
à Springsteen. Rien de bien méchant à tout
cela, mais simplement l’impression d‘avoir affaire
à quelque chose de totalement dispensable.
(2.0)
Benoît Richard
Vagrant
- 2006
http://myspace.com/theholdsteady
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