Ampop
- My delusions
Trio numéro un en Islande et en
juin 2006, Ampop reçoit
une distribution française. Tout est dans la bio du
groupe rédigée en français, où on croit percevoir les
volontés mercantiles de ladite distribution hexagonale.
"groupe pop au romantisme façon Coldplay,
aux vapeurs type Sigur
Ros et aux mélodies tendances Keane." Et
en fait c'est dans la définition très exacte au
demeurant, qu'on trouve le plus de sujets de déception.
Parce qu'on se dit qu'une pop à guitares imprégnée des
bleeps siguriens, méritait moins fade adaptation. (2.0)
Denis Verloes
Recall/Warner
- Sortie le 19 juin 2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Medi
and the medecine show - s/t
Medi est niçois et chante en anglais. Au dessus du lit
de noces de son premier album, se sont penchés Dave Stewart (Eurythmics)
qui lui prète son studio ainsi que Terry
Hall (The
Specials) qui co-écrit deux textes. Balèze derrière
sa guitare, en frontman de son trio énergique, il va
ouvertement piocher dans le jeu de guitares de Hendricks, et les mélodies grandioses (sinon grandiloquentes) de la
fin des seventies non glam. L’ensemble fait montre
d’une originalité encore accrue par le « tout
punk » qui sévit en ce moment quand les formations
contemporaines vont piocher dans le bréviaires des
quarantenaires. On se croit revenu avec un son caractéristique
quelque part au début des années 80, quand de la radio
familiale branchée sur la FM, on entendait beugler des
Van Halen,
Europe et autres Scorpions…
Mais n’allons pas comparer Medi
à ces grosses machines. Non. Medi a la guitare calée
dans les sixties où rock et blues parfois se
confondaient. Le rapport vient plutôt du côté des mélodies
vocales. Ces mélodies où on retrouve une certaine «forme »
qui fait de la voix un instrument à part entière suivant
une mélodie propre, pas forcément calquée sur les
autres, riches, un poil pompière, comme on les
affectionnait au début des 80’s. L’ensemble fatigue
un peu sur la longueur, certes, mais le bain de jouvence
et l’énergie sont suffisants pour qu’à petites
doses, on ait envie de se laisser tenter. (3.0)
Denis Verloes
Exclaim/Warner
– sortie septembre 2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
Pas
vu à la TV - Compilation
Pas vu à la Tv c'est la preuve comme le dit, en liminaire, Mike
d' Inca chanteur de Sinsemilia
qu'il existe une vitalité musicale dans la scène
française, qui ne doit rien au trusting de plateau des
chaînes de Tv hexagonales. Loin donc des académiciens,
de la variète d'Obispète
ou même de Kyo et de Mickey Do Chine...
qui s'exportent très très bien en Belgique aussi,(et un
jour c'est sûr mes compatriotes feront payer chèrement
la pollution auditive). Et si la Belgique a ses Binamé;
la France démontre via cette compile en 4 cds et 70
groupes qu'il existe une scène moderne qui ne doit rien
aux médias, mais bien plus aux festivals estivaux et à
la sympathie du public. Debout Sur Le Zinc, Enhancer, Fatals Picards, Federal,
Fickle, Jad Wio, Mass Hysteria, Melk, Parabellum, Percubaba…
Autant de groupes (pour certains croisés sur Benzine) qui du reggae à
l'expé en passant par le rock posent ici leur carte de
visite. Le résultat est inégal, forcément. Aussi sympa
que parfois casse-burnes ou indigeste de longueur... N'empêche!
Ces groupes existent A vous de faire votre marché et y
distinguer votre bon grain et votre ivraie. (2.5) Denis Verloes
Exclaim/Warner
- septembre 2006 -
le site officiel
Teknic
Old Skool - Teknic Old Skool
Teknic
Old Skool est la réunion en 2000 de trois musiciens
issus de la scène Jazz/electro Parisienne (Sayag Jazz
Machine et WISE ) qi décident de se réunir
autour d’un DJ et un MC afin d’aller tâter de laLa
Drum'n’Bass. Mais il serait réducteur de résumer cet
album à un exercice de style tant les influences présentes
ici vont plus loin que la simple Drum'n’Bass telle
qu’on peut la concevoir au départ. Mêlant jazz, hip
hop, soul, electro dans des arrangements suaves et délicieux,
cet album devrait combler ceux qui regrettent encore l’époque
bénie des label mythiques : source et Mo’wax. (3.5)
Benoît Richard
www.teknicoldskool.com
- www.suchproduction.com
Cagesan
: I Love Machine (compilation)
Voici
un disque et un concept bien étrange : une compilation
toute dédiée à un oiseau (le Cagesan,
oiseau de Tasmanie, pour lequel des musiciens venus
de tous horizons ont composé chacun un morceau tout à la
gloire de cet animal. Produit à
partir du chant naturel de cet oiseau, les 15 titres
proposés ont été réalisés par quelques noms (parmi
lesquels on reconnaîtra David Fenech, O.lamm,
le canadien Montag ou encore Davide Balula)
issus de la scène pop ou électronica. A caractère expérimentale,
cette compilation propose des compositions étonnantes,
rivalisant d’originalité, d’humour et de fraîcheur,
sans jamais tomber dans la cacophonie. Au
total 15 comptines sonores placées sous le signe du chant
d’oiseau et passées à la moulinette laptop dans un
ensemble cohérent, bigarré et chatoyant, pour touts ceux
qui veulent sortir des entiers battus de la musique électroniques.
(3.5)
Benoît Richard
www.beaubrun.net
Monta - The brillant Masses
Monta
est le projet Tobias Kuhn, ex-membre du groupe Miles.
Suite à un premier album remarqué outre-manche (Always
Altamont), le garçon sort
aujourd’hui un second lp dans lequel on découvre une
pop mélancolique, assez classique dans sa forme comme
dans les arrangements proposés. Enregistré entre l’Allemagne
et l’Autriche, The
brillant Masses
séduit malgré tout par la finesse des mélodies et par
la douceur qui se dégage de l’ensemble. Pas forcément
un album très original mais qui à l’image du récent Tobias
Froberg gagne à être
connu pour la modestie et la qualité de son contenu. (3.5)
Benoît Richard
Klein/Nocturne - 2007
Doctor
Flake - Paradis Dirtyficiels
Ceux
qui, comme moi, regrettent vivement le changement de cap
opéré par Dj Shadow ou encore la quasi-disparition
d’un certain courant abstract hip-hop, qui nous régalait
début 2000 (Dr Octagon, Dj Krush, DJ Cam…)
avec des albums pétris de samples cinématographiques et
de rythmes hip-hop, vont pouvoir se consoler avec ce
second album du bon Doctor Flake. Paradis
Dirtyficiels fait suite à Intervention
Chirursicale paru en 2005 sur le label Zoo Records.
Après deux titres en guise de mise en bouche ou de
conditionnement, on découvre tout le savoir-faire de cet
as du sampler qui arrange à la manière des plus grands
les boucles pour donner vie à un album intense et sombre
des plus réussis. A l’image de ses maîtres, il
parvient à tisser des ambiances tendues grâce à des
samples adéquats et des beats lourds dépassant rarement
le 100bpm. (4.0)
Benoît Richard
new
deal recording/differ-ant – 2007
http://doctorflake.free.fr
Kraken
Oxen - North Asylum
Kraken
Oxen est le projet des anciens bassiste et guitariste
du groupe Weeping Minds of Silence dans lequel on
retrouve également des membres des formations Duet,
H2oil, Ezeki3l ou Enki. Après Titan Deceit sorti
au début de l'année 2005, ce collectif sort fin 2006 sur
le label Alp/Runa un second album North
Asylum sur lequel on retrouve seulement 4 musiciens
issus du précédent lp. Assez immédiat dans son
approche, ce second album laisse entrevoir au fil des écoute
une certaine richesse avec des titres qui laissent le
temps à l’auditeur de s’installer dans un l’univers
rock assez complexe. Avec des arrangements soignés et
ambitieux, le groupe démontre de belles possibilités et
devrait pouvoir encore séduire les amateurs d’un
folk/rock sombre… loin du tout venant habituel. (3.5)
Benoît Richard
Alp/Runa
– 2006 www.krakenoxen.com
Ask
the dust - anestesia
La
première chose qui percute à l’écoute du 11 titres de
Ask the dust, c’est la double maîtrise des
guitares et de la production sonore. Ils citent Joy
Division, The Cure, Bowie, Bauhaus, Brian Eno, Smashing
Pumpkins, NIN, Lou Reed and 77' Iggy parmi leurs
influences. Corbacs modernes quoi… et c’est
d’ailleurs à la bande originale de The Crow aux
alentours de 1994 qu’on a envie d’aller référerr Ask
the Dust, avec son subtil mélange de mélodies
Pop/rock et de bon vieux métal qui débouche les
conduits. Qu’on soit fan ou pas du genre, ces jeunes
gens forcent pourtant le respect tant ils se connaissent
et forcent sans hésitation le chemin qu’ils se tracent.
En affinant encore un poil leur mélodies, tout en ne
perdant pas ce côté « adulte » qui les préviennent
de la chute dans le grand bain des groupes pour cours de
collège, m’est avis que Billy Corgan a quelques
cheveux à se faire… et tant pis s’il ne lui en reste
plus des masses. (3.0)
Denis Verloes
Autoproduit
–l’espace
myspace
– Le site officiel
Tonio
- 14
A
peine le temps d’écouter 14 avec Anthony à la
guitare et Renaud Paulik aux textes que le bonhomme semble
s’être lancé de manière désormais plus décidée, en
trio, au sein de Mosta Siempre. Pas forcément
sûr que ce soit une mauvaise idée à l’écoute de ce 14
en demi-teinte. L’érudition musicale de l’auteur des
textes ne fait ici aucun doute, la capacité du guitariste
non plus. Non. L’irritation, comme une croûte au genou
qu’on soulèverait avant que la plaie soit tout à fait
résorbée, vient de la manière de placer le chant. Hésitant
constamment entre Miossec (d’ailleurs convoqué
ici le temps d’une reprise) et le presque murmure biolayien…
on a parfois envie que les chansons se terminent un peu
plus vite. Dommage. On attend la suite. (2.5)
Denis Verloes
Autoproduit
- Le
site officiel
Dam
Fortune - eponyme
Ils
sont Haut-normands. Leurs textes évoquent l’amour forcément,
le début et les fins de relations. Ils chantent Queneau,
Vian, et le Rouennais Robakowski.
Et étonnement leur petit mélange de rock, de pop, de
chanson et de ska convoque un peu comme un retour de la Mano
Negra, mais qui auraient soudain décidé
d’abandonner toute influence hispanisante. Le résultat
est surprenant d’efficacité côté musique. Côté
paroles, parce qu’on comprend le texte, on se plaint
juste de l’abondance verbale qui nourrit ces mélodies.
Par moment le juste équilibre entre musique et texte est
tronqué par les mots qui abondent. Et font diverger
l’oreille des mélodies solidement troussées. C’est
le seul bémol qu’on se permet de faire à l’album
globalement réussi, et à un groupe qu’on imagine en
marche vers un vrai gros succès, après avoir « tuné »
le dosage. (3.0) Denis
Verloes
Autoproduit
– Sortie 2006 – Site
officiel – L’espace
myspace
Chevo
Lege - Butin/ poilu
Chevo
lege
c’est Thomas
Fernier. Il s’est inventé sous de multiples identités
avant de sortir ce double album. Il a aussi participé à
des projets de bandes-son électroniques pour le théâtre
et la danse. Il a mis
en place des installations sonores et des mises en son de
lectures publiques. Il y a un peu de toute cette atmosphère
de retrait et de soutien d’ambiance dans ce double
album. Un double album ambient comme on aurait dit au siècle
dernier, électro au début de ce siècle. Un style
aujourd’hui déjà marqué d’une douce aura de
nostalgie, que Chevo
légé convoque avec une efficacité certaine, qui
aurait sans doute gagné en efficacité en étant resserré.
En s’efforçant à tailler dans la palette de couleurs
sonores convoquées au dessin de ce double, on aurait sans
doute tenu entre les mains une des galettes les plus
efficaces d’un genre qui tend souvent à la redondance
ces derniers temps. Le doublement entraîne une certaine
lassitude et on se laisse aller à trouver de la
redondance là où l’auteur verrait quant à lui une
subtile évolution. Très bon, mais trop long. (3.0)
Denis Verloes.
Autoproduit –
L’espace
myspace – tomapig@free.fr
The
Five o clock heroes - Bend to the breaks
FOCH c’est un peu comme ces groupes de rock d’école qu’on
croisait dans nos années lycée. Mais siiiii, celle avec
le guitariste insupportable qui se chopait la jolie brune.
Et dont objectivement on ne comprenait pas ce que toutes
ces filles pouvaient bien trouver au groupe qu’on avait
devant les yeux ou fixé sur les cassettes qui s’échangeaient
dans la cour du bahut. Et que certains disaient que c’était
parce qu’on était rien d’autre que des sales aigris
si on en pensait pas du bien. FOCH
c’est tout pareil, mais anglo-américain. Avec une
grosse vingtaine d’années de plus. Le même rock pop
gras plein de tics, de pose. Les mêmes morceaux sans âme
mélange de britpop et de Guns
n roses. Les mêmes travers, la même redondance, la même
ineptie. Ou la vacuité dupliquée sur douze titres.
Auditeur passe ton chemin, à moins de connaître le
chanteur ou d’être très attiré par sa petite amie (0.0)
Denis Verloes
Pias
– sortie novembre 2006 – Le
site officiel – Sur
youtube – Sur
Myspace
Kelis
- Kelis Was here
Ouaw la déception. On
n’avait plus trop pris de nouvelles de Kelis
depuis son recentrage rnb. Est-ce pour cette raison
qu’on a l’impression de ne plus reconnaître la miss
qui nous fit aimer le Rap via un premier album faisant le
grand écart. Sur ce nouvel opus, Kelis
s’entoure de Linda
Perry (4 non blondes), Will.I.Am des
Black Eyed Peas, son
mari Nas, Raphael Saadiq, et l’étoile montante de la prod. Scott Storch. Du
coup, ben suivez-moi bien… Kelis
retourne au rap burné, mais avec son approche nouvelle façon
RNB. Et elle
se plait à nous perdre en y mélangeant plein de styles
différents : rhythm'n blues, ragga,
rock ballot, house, salsa, opéra… Autant de styles où
les producteurs rivalisent de « sonorisation »
et de patte personnelle, envoyant pourtant l’ensemble
taper dans l’univers de Michael Jackson circa 89. Un univers un poil bof bof, et une pléthore
de styles. On est perdu tout au long de l’album, déçu
au premier tiers et définitivment triste du résultat, à
la fin. Dommage. Le nouveau départ de Kelis
ne nous emballe pas le moins du monde. (2.0)
Denis
Verloes
Jive
/ Virgin / EMI – sortie 11/09/2006 – Le
site officiel
The
Urchins - Spikes
Découvert en solo sous le nom de Pierre puis en duo
(Pierre & Marie), le prolifique et parisien Pierre Bessero revient cette fois en
groupe pour nous proposer un premier album sous le nom de The
Urchins en compagnie de 3 musiciens. C’est ainsi que
l’on découvre un album de pop en tout point réussi,
jamais avares de belles mélodies, d’arrangements soignés
dans la grande tradition d’une certaine pop anglaise
telle qu’on l’aime quand elle est signée Belle
& Sebastien ou The Pale fountains. Au total
12 titres ensoleillés dont je ne peux que recommander
vivement l’écoute. (4.0)
Benoit Richard
French
Toast – 2007
http://pierre.bessero.free.fr
Christina
Rosenvinge - Continental 62
Chanteuse
espagnole née de parents danois,
amie des Sonic Youth, Christina
Rosenvinge a l’art de brouiller les cartes surtout si l’on écoute
ses albums tantôt tourné vers l’électro, tantôt vers
la pop, tantôt vers le jazz... à moins que ce ne soit un
mélange de tout ça. Avec ce dernier en date, Continental
62, elle nous balade entre l’Espagne et l’Amérique
avec des titres chantés aussi bien en anglais qu’en
espagnol et signe au final un album contrasté, agréable
sans toutefois se révéler aussi passionnant que son frozen
poll sorti il y a quelques années. (3.5)
Benoit Richard
Smells
like records/differ-ant - 2007
Get
The People - s/t
Formation new-yorkaise composée du batteur Kevin
Shea du guitariste Ben Simon et de la bassiste
Kyle Forester. Get
The People propose un premier album pop aux contours lo-fi et expérimentaux qui
nous rappelle aussi bien Pavement, Sebadoh, Dinosaur
Jr ou encore Sonic Youth. Chaotique, jamais prévisible,
la musique de ce groupe respire la liberté, le grand air
et sort véritablement des sentiers battus. Bref le genre
d’ album foutraque mais totalement maîtrisé que l’on
recommandera à ceux qui veulent mettre un peu
d’originalité et de fantaisie dans leur i-pod.
(3.5) Benoit
Richard
Ruminance/Pias
-
2007 www.myspace.com/getthepeople
Up,
Bustle & Out - Mexican sessions
Sûr que si cet album devait avoir un goût il serait épicé,
très épicé… tant les saveurs sud américaines
ressortent à chaque instant de
ce
Mexican sessions, 8ème album des Up, Bustle
& Out qui nous emmènent cette fois au pays des
chapeaux larges et des cactus dans un mix groovy à
souhait où il est question de culture musicale mexicaine
du début à la fin. Soit 70 minutes de rythmes dub ou
caribéen dans un mix qui évoque un plus trip q’une
compilation. Bref, même si la tequila n’est pas votre
truc, ce Mexican sessions pourrait bien vous
enivrer plus que vous ne le croyez. (3.5)
Benoit Richard
Collision/Nocturne
- 2007
Pantha
du Prince - This bliss
Rares
sont les albums de techno qui parviennent encore à nous
surprendre à nous scotcher. Pourtant il faut bien
l’avouer cet premier album signé Hendrick
Weber aka Pantha du Prince,
(également bassiste du groupe Stella) nous
accroche véritablement les tympans en ce début d’année
2007 et pourrait bien voir ce garçon confirmée comme un
des grands espoirs de la musique électronique de l’année
en cours. Avec une musique deep et éthérée, un sens du
rythme incontestable, mais surtout des constructions
joliment aventureuses, il parvient à captiver son
auditoire comme rarement. Bref, une bien belle surprise
avec un album de techno feutrée, trop rare pour ne pas être
apprécié à sa juste valeur.
(4.5)
Benoit Richard
Dial/Nocturne
- 2007
V/a
Trapez - Triple R, selection 5
Dans
la catégorie compilation techno qui se respecte, les sélections
du label Trapez sont désormais des références, et
chaque nouveau volume qui vient compléter la collection
est une preuve supplémentaire de la pertinence du travail
mené par Riley Reinhold (aka Triple R) depuis le
lancement de la série. Avec ce volume 5, le boss du label
Traum nous entraîne dans un mix savamment dosé qui fait
la part belle à une techno minimale et puissante à la
fois. (3.5)
Benoit Richard
Trapez/Nocturne
– 2007
Mardi
Gras. BB
- The Exile Itch
On
se souvient qu’à une époque (Alligator Soup en
1999), Mardi Gras. BB était une véritable
attraction de foire, un groupe venu d’une autre planète
qui, en plus de produire des disques qui ne ressemblaient
à rien de connu, offrait des prestations scéniques assez
ébouriffantes. Aujourd’hui sort le septième album du
groupe allemand Mardi Gras. BB, The Exile Itch
démontre que la foi et la patate sont toujours au
rendez-vous et que même si la hype s’est quelque peu
envolée, en revanche le groupe n’a rien perdu de sa
superbe et balance toujours autant qu’à ses débuts.
Teinté de blues, de rock et de soul, avec une voix qu The
Exile Itch devrait ravir les inconditionnels du groupe
d’autant plus que l’album est accompagné d’un DVD
qui permet un peu mieux de se rendre compte du charisme de
ce groupe décidément pas comme les autres. (3.5)
Benoit Richard
Boxson/anticraft
– 2007
www.mardigrasbb.com
www.myspace.com/mardigrasbb.
Stereo
Total - party anticonformiste
Après
7 albums plus barrés les uns que les autres, le couple
Françoise franco-allemand Cactus/Brezel Göring sort sa
première compilation
sur le label Bungallow, l’occasion de se rendre
comte de la grande créativité de ce duo et surtout de la
diversité de leur répertoire. Nourri d’influences
aussi variées qu’opposées, le groupe a toujours réussi
un mélange peu évident entre la disco-pop synthétique
du début des année 80, un punk pop débridé et des
influences chanson française revendiquées. Cette
compilation vient donc à point nommé pour faire le point
sur ce groupe atypique et sympathique qui, mine de rien, a
enfanté un bon petit paquet de tubes qui n’ont pas
connu forcément le succès qu’ils méritaient. En tout
cas, si vous n’avez jamais entendu parler de Stereo
Total, Party anticonformiste est l’occasion rêve
pour faire connaissance. (3.5)
Benoit Richard
Bungallow/Nocturne
– 2007
Sincabeza
- Edit sur passage avant fin ou montée d'instrument
Deuxième
album pour les Bordelais de Sincabeza qui proposent
un rock instrumental de post-rock ou du math-rock… soit
un rock complexe, aux rythmes sans cesse cassés et
changeants, très compact qui laisse peu de place à la
respiration. Com Ems souvent dans ce genre de musique, on
retrouve des parties de batterie assez impressionnantes et
des guitares omniprésentes. Au delà de ça, l’album
n’apporte rien de plus à un genre assez codifié. (2.5)
Benoit Richard
Distile
records - 2007
www.myspace.com/sincabeza
Dälek
- Abandoned Language
Bien
à l’image de ses précédentes productions, le nouvel
album de Dälek enfonce un peu plus le clou avec un
hip hop lourd et sombre qui confère à ce groupe une
forme d’aura et de respect assez rare dans le milieu du
hip hop underground. Abandoned Language est donc un
album à part pour un groupe à part, qui martèle sans répit
ses beats épais et nous enivre avec ses boucles noisy qui
donne à son hip hop un aspect expérimental qui le
rapprocherait presque du ambient-dub indus de formation
telles que Godflesh ou Scorn. Un album
oppressant, saisissant, inquiétant qui ne pourrait pas
trouver mieux sa place que sur le label de Mike Patton. (4.0)
Benoit
Richard
Ipecac
Recordings - 2007 www.myspace.com/dalek
www.southern.net
www.ipecac.com
Gui
Boratto - Chromophobia
Après
une poignée de maxis plutôt prometteurs, le brésilien Gui
Boratto sort son premier et très attendu album sur le
label kompakt, jamais avare de nouveautés surtout
quand elle sont pertinentes. Ce qui est une fois encore le
cas ici avec un album plutôt réussi sur lequel on découvre
13 titres placés sous le signe de la minimal, à la fois
moderne (dans sa forme) et vintage (dans le son). Un
premier album ouvert sur la pop, sensuel qui rappelle
aussi bien Orbital que Trentemoeller et dont
on devrait recauser dans les bilans de fin d’année. (4.0)
Benoit
Richard
Kompakt/Nocturne
- 2007
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