Mr Tube and the flying objects - Listen
up
Quand
il ne chante pas les mornes tristes, et belles plaines
hantées par Black heart procession, Paul
Zappoli se fait mécène de formations plus enjouées
qu’il a le plaisir d’apprécier (prouvant par là
même qu’on peut avoir une licence en mélancolie et
aimer des musiciens enjoués). Et voici donc Mr Tube, aka Freddie
Dillinger qui réarrange du coup ici avec ses Flying objects des titres composés après 1968. L’ensemble
quoique largement dispensable brille par son
incommensurable groove. On songe à du G
love qui aurait plutôt versé du Jazz que du blues
dans son bol de céréales ou à du soul coughing qui se serait laissé aller parfois à la tentation
électro plutôt qu’au rock des familles sautillantes.
En fait, il ne manque guère qu’une bonne dose de hits
imparables à ce joli album, pour vraiment remporter l’adhésion,
et passer de la sympathique musique à dodeliner de la
tête au rayon des albums qui comptent. (3.0)
Denis Verloes
Collector
classics organization / Differ-ant – 2006 – Le
site officiel – L’espace
Myspace
The Hellboys - Mutant love
Recevoir
dès l’ouverture, un plébiscite de Rock n Folk est-il
encore un gage de quoi que ce soit en cette seconde
moitié de première décennie d’un nouveau
siècle ?
Pas sûr. Pourtant les Hellboys
de Adan Jodorowsky produits
par Yarol Poupaud de
FFF se
démerdent pas mal pour sortir un album, non du rang, mais
qui soit comme un condensé de différentes
influences allant
du pur rock'n'roll limite rockab, au garage, à la soul,
à la surf music, au disco ou aux yé-yé dans les moments
les moins inspirés. Efficace, sans aucune once d’originalité,
pas désagréable du tout, sans folie sur disque… On
continue à préférer les Washington
dead cats, mais on ne crache pas tout à fait dans
cette soupe infernale à laquelle il manque juste un peu
de harrissa. Elle saura pourtant trouver son public. Des
vieux jeunes lecteurs de RnF et des nostalgiques ne
sentant pas encore la naphtaline. On charrie mais on
rentre déjà , quant à nous,
dans la seconde catégorie. (2.5)
Denis Verloes
Bonus
Tracks / Discograph – Septembre 2006 – Le
site officiel
Ted
Leo And The Pharmacists - Living With The Living
A
première vue Ted Leo And The Pharmacists pourrait
être typiquement le genre de groupes qui sert de bande
sons à ces séries (les 4400, Six feet under…)
qui puisent dans le vivier power-pop, punk américain pour
remplir les bandes son de leurs épisodes. Le genre de
groupe qui balance ses riffs de guitare, ses couplets
refrains sans retenue et avec une efficacité qui n’est
plus à prouver quand on connaît le savoir faire des
jeunes américains en matière de punk-rock. C’est très
agréable à écouter (surtout en voiture !), c’est
entraînant et ça devrait pouvoir trouver son public sans
problème surtout si celui-ci aime Nada surf, Weezer
ou Franck Black.
(3.5)
Benoît Richard
Touch
& Go/Pias – 2007 www.tedleo.com
Aviator
Lane - Aviator Lane
Aviator
Lane est un projet australien conduit par le
songwriter Michael Radzevicius qui, avec son
ordinateur et quelques instruments, parvient à donner vie
à un disque flamboyant et mélancolique à souhait.
Après un premier ep paru en 2006 today the hills are closed,
il revient nous donner un nouvel échantillon de son
savoir-faire ; celui de composer des folk-songs lentes et
empruntes de vague à l’âme, construite à la fois avec
des instruments traditionnels mais aussi avec des
sonorités électroniques, notamment pour les beats.
Le
résultat donne un mini album folk-tronica très réussi,
très beau, rempli de chouettes harmonies, d’arpèges de
guitares lumineux, aux ambiances contrastées qui nous
font espérer un véritable premier album tout aussi
enjoué.
(4.0)
Benoît Richard
www.patternsinstatic.com
- 2006
www.aviatorlane.com.au
www.myspace.com/aviatorlane
Patrick
Pulsinger - Dogmatic sequences III
Vieux
de la vielle parmi les producteur electro-techno, et
inspirateur pour bon nombre de musiciens, Patrick
Pulsinger revient sur le devant de la scène avec une
compilation en guise de résumé pour une carrière déjà
bien remplie. The series 1994-2006 sera donc l’occasion
de se plonger dans l’univers foisonnant de cet allemand
exilé en Autriche pour se rendre compte que le garçon
reste avant tout un précurseur quand il s’agit de
construire des beats froids, de titres robotiques, nous
rappelant ainsi les grandes heures de l’acid music. Le
disque idéal pour organiser une rave dans son salon (3.0)
Benoît Richard
Disko
B/Nocturne - 2007
D’1
siècle à l’autre - mélodies françaises
Membre
du duo Dorval, en compagnie de
Pascale Baehrel, Laurent Manganas avait
à cœur de rapprocher sa culture musicale pop de ces mélodies
qu’il a jouées toute son enfance pour accompagner son
père ténor. C’est ainsi que va naître le projet D’1siècle
à l’autre. "La mélodie française" est
un courant qui vécut fin XIXème et qui se développa
essentiellement dans les salons bourgeois où l’auditoire
était principalement composé de musiciens, de grands
bourgeois et d’aristocrates éclairés. Des poètes
tels que Théophile Gautier ou Sully Prud’homme
vont nourrir l’inspiration de Fauré, Duparc, Debussy.
Aujourd’hui, on découvre donc ce que fut "La
mélodie française" grâce à 10 interprétations
signées Marie
Modiano, Helene Noguerra, Pascale Baehrel, Nilda Fernandez
ou Emily Loizeau… arrangées principalement
autour de pianos et des cordes, très sobrement. Des
chansons pleines de douceur et de spleen qui évoquent par
moment le projet Madame Deshoulières de JL
Murat et Isabelle Huppert. 10 chansons pour
évoquer joliment un courant poétique et musical de notre
patrimoine musical et littéraire. (3.5)
Benoît Richard
Diese/Harmonia
mundi – 2007 www.myspace.com/melodiesfrancaises
Steve
Rachmad - No Classica
Ok
la pochette n’est peut être pas terrible terrible, mais
il suffira que l’on se plonge quelques instants dans ce
second album signé du maître de la techno hollandaise
pour oublier aussitôt les faiblesse du photographe. Au
programme de cet album on découvre 17 titres d’une
techno classique et emprunte de 1000 références. Une
techno à la fois mélodique, deep, aux sonorités 90's,
qui évoque aussi bien Underworld que Technasia.
Bref, beaucoup de nostalgie dans le son et surtout une
grand efficacité dans la production. (3.5)
Benoît Richard
Sino/Nocturne
- 2007
V/A
- Defend label - Go Commando with JDH & Dave P
Après
nous avoir régale avec le premier album de Home video,
le label new-yorkais Defend fait paraître un mix
signé par deux DJs maîtres de cérémonie lors des
fameuses soirées "Fixed" de la nuit
new-yorkaise. Multi-casquettes, les deux Djs sont
également résidents sur d‘autres soirées et
réalisent par ailleurs de remixes pour des formations pop
telles que Bloc
Party ou les Klaxons. De toutes leurs
activités, il ressortent ce mix composé de 17 titres
enchaînés de main de maître et à
quasiment la vitesse du son, sans la moindre respiration,
avec des titres tous d’une efficacité redoutable. Bref,
du lourd encore du lourd sur le dance-floor !
(3.5)
Benoît Richard
Defend
music/Nocturne - 2007 Lords
of altamont- To hell with the lords
Fargo
réédite le premier opus des lords, initialement paru en
2002.
Force est de constater que les rescapés de The
Cramps continuent, de manière un poil anachronique
d’ailleurs, à faire vivre le fantôme du début des
seventies où le latex des Cramps
et le torse d’Iggy
régnaient en maître sur la mode musicale. Seul maîtres
à bord de ce genre en 2007 (si on oublie les Punk un brin
plus ska de Washington
dead cats), les LOA
balancent 12 bombinettes emballées en moins de 3
minutes l’unité. Ca sent bon une époque où on était
pour notre part encore à bouffer des BN. Ca plaira à
coups sûr aux nostalgique, la qualité des compos fait
plaisir au chroniqueur, qui se demande pourtant quelle
avantage peut tirer le néophyte ou le non « fan »
de cet album qui s’approprie sans grande évolution
stylistique majeure un genre qui a déjà donné ses fers
de lance. Pour le fun ? Pour les ballades en moto sur
la N6 en allumant le flash automatique ? Pour
l’anachronisme et le contre-courant. Rien de bien neuf
sous un soleil qui n’accorde pourtant pas à ce genre
musical
de le darder de ses rayons de mode… mais rien de
vraiment casse-noisettes non plus. For
fans only (3.0)
Denis Verloes
Fargo
/ Naïve – l’espace
myspace
– Le site officiel
– Sortie novembre 2006
Arkol
- On aurait dit qu’on était bien
Arkol,
c’est le groupe de faqueux par excellence, et tant pis
si c’est chez Renault qu’ils se sont rencontrés.
Enfin le groupe d’école par excellence au milieu des
années 90 et sans doute du coup aussi de ce début de
nouveau siècle. Il y a le rock and roll, les vestes
militaires so british, la vie de galère, le besoin de
clamer rien mais de le crier fort, et si possible
d’avoir la bande de nanas qui suit d’un concert à
l’autre parce que tu vois quoi, no future, et ça
c’est le futur du rock and roll. Oui mais… Deportivo
est passé par là, Elista aussi et les maisons de disque
tentant sur le créneau fin d’adolescence ce qu’ils
ont réussi avec Kyo
pour les prépubères, s’en donnent à qui mieux mieux
pour trouver la recette qui tue… Blanc,
Madame Kay, Enola, Têtard, on en a vu passer des
caisses ces deux dernières années. Et en fait sur un
genre qui aux Etats-Unis nous abreuve de skate rock façon
Blink, Lavigne ou Sum 41
ils sont une palanquée. Pas forcément les pire du coup,
ne serait la voix du chanteur, et on s’excuse auprès de
lui, qui nous évoque malheureusement Steeve
Estatof. Mais on continue de
se demander vraiment, mais alors vraiment, comment
on peut s’enticher de tant de poncifs éculés
musicalement et textuellement. A moins d’être allé à
l’école avec eux, ou à l’usine. C’est peut-être
ça que les maisons de disque appellent « investir
la niche ». Tout dépend du coup de la taille du
bahut. (2.5)
Denis Verloes
Warner
Music France – Sortie janvier 2007 - L’espace
Myspace – Le
site officiel
My
Brightest diamond- Tear it down
Shara Worden
a signé l’an dernier, un album bring
me the workhouse pas loin de venir réellement nous émouvoir,
ne serait le côté très « froid » de
l’album et la difficulté apparente de ce dernier à
placer des mélodies qui s’inscrivent réellement dans
la durée. Prolongeant le succès d’estime du premier
opus, la petite troupe de MBD
confie son premier album aux remixeurs et confirme le bon
feeling qu’on a pour la formation. Passé à la
moulinette électronique, MBD est une fois de plus « pas loin de ». Pas loin de
venir titiller comme un prolongement à debut,
premier opus de Bjork,
pas loin de s’inscrire comme quelque poétesse diaphane.
Les chansons orchestrées du premier album se trouvent un
terrain de jeu adapté du côté de l’électronique des
remixeurs Alias,
Lusine, Murcof, Stakka et Gold
Chains. Ils tournent entre électro, ambient et drum n
bass à l’ancienne. Pas loin non plus de marquer notre
petite histoire personnelle. Pas loin vraiment, puis un
vent glacial souffle qui raidit la structure des morceaux
et refroidit l’atmosphère. Il fait glacial chez MBD,
mais on attend le redoux. (3.0)
Denis Verloes
Asthmatickitty
/ Differ-ant – Janvier 2007 – l’album
en écoute – l’espace
Myspace
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